Aller au contenu principal

Face à la crise : FDSEA et JA du Calvados réunissent les OPA autour de la table

«Trouver des solutions pour les mois qui viennent». FDSEA et JA ont décrété l’état d’urgence pour sauver la Ferme Calvados plombée côté stabulation depuis 2 ans et maintenant aussi côté plaine.

Autour de Patrice Lepainteur et Philippe Marie (FDSEA), les banques, le centre de gestion, la MSA, la coopération, Littoral Normand... FDSEA et JA cherchent à fédérer en ce moment clé loin de toute polémique de chapelle qui ne pourrait qu’aboutir à un affaiblissement du monde agricole face aux pouvoirs publics.
Autour de Patrice Lepainteur et Philippe Marie (FDSEA), les banques, le centre de gestion, la MSA, la coopération, Littoral Normand... FDSEA et JA cherchent à fédérer en ce moment clé loin de toute polémique de chapelle qui ne pourrait qu’aboutir à un affaiblissement du monde agricole face aux pouvoirs publics.
© TG

«Un: on ne sauvera pas les agriculteurs sans un refinancement de l’agriculture, les agriculteurs ont besoin d’acheter des semences pour réemblaver. Deux : l’Etat doit prendre en charge les intérêts des prêts existants. Trois : il faut nous accorder des remises sur les taxes comme celle sur le foncier non bâti». Trois mesures urgentes qu’appellent de leurs vœux Patrice Lepainteur (président) et Philippe Marie (secrétaire général adjoint) au nom de la FDSEA pour faire face à la crise agricole.

Cessation de paiement pour certains

«La situation financière de l’agriculture ne cesse de se dégrader. L’élevage est en crise depuis 2 ans et le secteur céréalier depuis l’an dernier. Une situation qui s’est aggravée avec cette moisson 2016 catastrophique. C’est pourquoi, avec JA, la FDSEA a décidé de faire le point avec les OPA (Organisation Professionnelle Agricole)», a justifié Patrice Lepainteur. Un tour de table qui s’est tenu vendredi dernier avec une participation massive des acteurs de l’agriculture départementale. Les raisons de cette crise ont été passées au crible : «des prix qui se sont effondrés à cause notamment de prises de position politique (Ndrl: contre la Russie), une répartition inacceptable de la valeur ajoutée, des contraintes franco-françaises de production discriminantes, des conditions météorologiques 2015/2016 très mauvaises...» Une accumulation de facteurs qui expliquent cette crise multiproductions sévère. «Il faut trouver des solutions pour les mois qui viennent. Certains sont déjà en cessation de paiement», insiste Patrice Lepainteur.

Agri’Aide face au burn-out

Si la sortie de crise passe par des prix plus rémunérateurs et couvrant à minima les coûts de production, FDSEA, JA et OPA ont décrété l’état d’urgence en mutualisant leurs réseaux autour d’Agri’Aide (lire aussi notre édition de la semaine dernière). «Certains agriculteurs sont en situation de dépression ou de burn-out. Il faut les inciter à aller chercher de l’aide. Les contrôleurs laitiers ou marchands d’aliments sont de bons confidents. Ils peuvent contribuer à démultiplier l’outil Agri’Aide,» plaide Philippe Marie. L’enjeu est donc de trouver des solutions pour passer le creux de la vague. Le plan d’accompagnement déployé en 2015 pour sauver l’élevage doit donc être prorogé en 2016 et ouvert à toutes les productions car «les factures s’accumulent sur le coin de la table. Certains fournisseurs ne sont plus payés depuis plusieurs mois».Du côté des banques agricoles, on acquiesce. Les trésoreries se sont nettement dégradées et la politique de l’autruche est la pire. «Il faut proposer un remède adapté à chaque situation, déterminer les réels besoins pour décider de reports d’échéances ou de prêts de consolidation», mais «proposer un accompagnement que l’agriculteur soit en capacité d’assumer».  Outre les OPA, ce sont les collectivités territoriales qui sont également sollicitées. Le Conseil départemental finance déjà Agri’Aide mais des financements du Conseil régional abondés par des fonds européens pourraient également être sollicités en «attendant que des prix réalistes reviennent». Sur ce point, le président de la FDSEA partage l’avis général: «il n’est pas acceptable de vendre en dessous des coûts de production». L’accord lait-Lactalis n’est donc pas une fin. «On a arrêté l’hémorragie, mais on reste mobilisé. S’il n’y avait pas eu accord, ça aurait continué à s’effondrer». Un accord négocié d’ailleurs par toutes les OP (Organisation de Producteurs) par définition a-syndicale. «L’heure n’est ni à la division ni à la polémique. Serrons-nous les coudes», préfère souligner Patrice Lepainteur.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Des blaireaux et un sanglier positifs à la tuberculose bovine dans l'Orne
Alors que la campagne de prophylaxie va redémarrer dans l’Orne, la Direction départementale de l'emploi, du travail, des…
PARTICIPEZ AU JEU SM CAEN - AJ AUXERRE
 Jeu concours "Match à domicile du SM Caen"    
Au tribunal de Caen, Savencia fait appel de sa condamnation
Condamné à verser plus de 26 millions d'euros à l'Association d'organisations de producteurs Sunlait pour non respect du contrat…
Dans le Calvados, l'ouverture de la chasse a lieu dimanche 17 septembre 2023
La nouvelle saison de la chasse dans le Calvados débutera ce dimanche 17 septembre 2023. L'occasion de faire le point sur la…
Foire de Lessay : Quelles sont les nouveautés pour 2023 ?
C’est du côté du Foirail  de la Foire de Lessay 2023 dans la Manche que les nouveautés seront les plus nombreuses.
[EN IMAGES] Vachement Caen 2023, vachement rôdé
Vachement Caen, vachement convaincant ? L'événement a su en tous cas attirer de nouveau les Caennais, samedi 9 et dimanche 10…
Publicité