Aller au contenu principal

SANTE ANIMALE
Faut-il traiter les bovins allaitants contre les parasites digestifs en fin d’année ?

Les conditions climatiques ne se ressemblant pas d’une année sur l’autre (pousse de l’herbe variable, humidité plus ou moins importante) et la conduite du pâturage pouvant aussi évoluer au fil des années, la question de traiter les bovins allaitants contre les parasites digestifs en fin d’année se pose. La gestion habituelle de la lutte contre le parasitisme peut donc se révéler insuffisante certaines années.

Des conditions climatiques changeantes

Les années se suivent, mais ne se ressemblent pas au niveau de la météorologie. Après un printemps tardif, froid et humide, nous avons connu un été chaud et sec, avant de retrouver un automne plus habituel (doux et humide).Ces conditions climatiques vont influencer de nombreux paramètres :- la pousse de l’herbe au niveau de la qualité et de la quantité disponibles ;- la conduite de pâturage : mise à l’herbe retardée, complémentation (ou non) en fourrage à l’herbage, densité de bovins à l’hectare trop importante par rapport à l’herbe disponible, surpâturage des zones habituellement humides en période sèche (risque de contamination accrue pour la Grande Douve et les Paramphistomes), etc… ;- le développement des parasites : favorisé par le surpâturage et les périodes humides et douces.


Des bovins plus ou moins bien protégés contre les parasites digestifs

Si les bovins peuvent acquérir une protection contre une partie des parasites digestifs (strongles gastro-intestinaux), l’acquisition de cette protection va demander des contacts réguliers et répétés avec ces strongles. A l’inverse, aucune protection solide n’est obtenue vis-à-vis de la Grande Douve, malgré des contacts répétés.On estime que des génisses futures allaitantes devront pâturer un minimum de 34 semaines, soit près de 8 mois !, avant d’obtenir une protection solide contre les vers gastro-intestinaux. Elles ne l’obtiendront donc qu’au bout de leur seconde année de pâture.L’objectif de l’éleveur sera donc d’accompagner ses génisses - futures allaitantes -, dans l’acquisition de cette protection, sans que leurs défenses naturelles soient dépassées (diarrhée) ou que leurs croissances soient retardées.

Des moyens d’évaluation de la contamination parasitaire des bovins allaitants en fin d’année

Dans ces conditions, comment savoir si tel ou tel lot de bovins allaitants devra être traité (ou non) en fin d’année contre les parasites digestifs ? Pour évaluer le niveau de parasitisme des bovins, il est possible d’effectuer quelques analyses. Sur un lot de broutards sevrés ; quelques prises de sang (avec un minimum de 4 à 5 bovins par lot) pour dosage du pepsinogène (enzyme produite en abondance par l’estomac lors de la présence de nombreux vers Ostertagia) suffisent. Un niveau moyen trop élevé de pepsinogène indiquera une présence trop importante d’Ostertagia et la nécessité d’effectuer un traitement efficace contre ces vers.Un autre moyen d’évaluation du niveau de vers gastro-intestinaux (strongles, paramphistomes) est la recherche des œufs de ces vers dans les bouses de quelques bovins d’un lot (4 à 5 au moins), quelque soit leur âge. Un niveau moyen d’excrétion d’œufs élevé entraînera le traitement du lot contre ces vers.L’absence de saisie de foie douvé n’est pas suffisant pour conclure à l’absence de ce parasite. Pour évaluer la présence de la Grande Douve (en dehors de l’appréciation de l’humidité des pâtures utilisées) et en raison de la faible ponte de ce parasite chez les bovins, on recherchera préférentiellement les anticorps sur le sang de quelques bovins d’un lot (avec un minimum de 4 ou 5 par lot). En cas de résultats positifs, l’ensemble du lot testé sera à traiter contre la Grande Douve.Pour le choix des produits de traitement, l’éleveur consultera son vétérinaire, qui lui prescrira les vermifuges les plus adaptés à sa situation : parasites présents dans les différents lots (mesurés entre autre par analyses), objectifs de l’éleveur, formulation souhaitée des vermifuges (piqûre ? sur le dos ? par la gueule ?), prévention (ou non) contre les parasites externes (poux, gales), etc…De nombreuses analyses sont donc à la disposition des éleveurs, qui souhaitent raisonner les traitements vermifuges de fin d’année et ne plus vermifuger à l’aveugle.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
La FCO-3 a été confirmée sur les 13 cas identifiés dans la Manche, 26 nouvelles suspicions
Au 21 juillet 2025, ce sont 13 cas de FCO-3 qui ont été confirmés dans la Manche en production ovine comme bovine. Et 26…
Plus de 500 personnes ont profité des animations proposées par les agriculteurs à Aubusson (61).
Dans l'Orne : les agriculteurs s'impliquent pour le Tour
L'étape 6 du Tour de France a sillonné, le jeudi 10 juillet, les trois départements bas normands. L'Orne, qui n'avait pas vu le…
La fresque manchoise a mis en avant le poiré Domfront, l'élevage et le maraîchage. On peut lire "Goût et savoir, fruits du terroir".
Des fresques, vitrines agricoles sur le Tour de France
Lors de la sixième étape du Tour de France, reliant Bayeux à Vire, les téléspectateurs ont pu apercevoir des fresques réparties…
Du 18 au 24 août, onze équipes s'affronteront lors d'épreuves diverses comme les parcours routiers, le débardage, le labour ou encore la traction.
La route des chevaux de trait en Suisse Normande
Du 19 au 24 août 2025 aura lieu un événement majeur de la filière équine : "La route en Suisse Normande" dans la commune de…
En raison de la FCO, les concours d'animaux s'annulent dans la Manche
Le nombre de foyers a FCO ne cesse d'évoluer. En moins de deux semaines, ce sont 141 cas confirmés et 200 suspicions dans la…
Publicité