La rentrée des élus
FDSEA et JA interpellent les parlementaires
Jeudi 25 septembre, la FDSEA du Calvados et les Jeunes Agriculteurs 14 ont réuni les parlementaires du département pour leur exposer, la gravité de la situation dans les exploitations agricoles locales. Dans un contexte de normes toujours plus lourdes et de concurrence internationale déloyale, la FDSEA et les JA réclament "des choix politiques courageux" pour sauvegarder l'avenir de l'agriculture calvadosienne.


Les deux syndicats calvadosiens : FDSEA et JA ont réuni quatre parlementaires autour de la table, jeudi 25 septembre à Colombelles. Au menu de cette réunion de rentrée : la fragilité des exploitations et les accords avec le Mercosur qui n'arrangent en rien la situation. Les parlementaires sont appelés à se mobiliser et relayer les revendications évoquées.
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Un modèle sous pression
Éleveurs laitiers, producteurs de viande bovine, céréaliers... Tous décrivent un quotidien fragilisé. Dans l'élevage laitier et allaitant, la loi sur les prix et l'origine est contournée par les industriels et la grande distribution, brouillant l'information pour le consommateur. Dans les céréales, le constat est tout aussi alarmant : depuis trois ans, le blé se vend à perte.
À ces difficultés économiques s'ajoutent les menaces sanitaires. Les éleveurs touchés par la tuberculose bovine vivent "des drames humains et financiers", avec des indemnisations fiscalisées et des blocages administratifs, alors que de nouvelles maladies frappent déjà aux portes des fermes.
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Mercosur : "une ligne rouge"
Les responsables syndicaux ont aussi dénoncé les incohérences des politiques commerciales. "Moins de 3 % des importations alimentaires sont contrôlées et un quart présente des irrégularités", rappellent-ils, pointant le risque d'une ouverture accrue du marché européen à des produits issus de pratiques interdites en France. "Non au Mercosur", ont martelé la FDSEA 14 et les JA 14, pour qui cet accord est "toxique" à la fois pour les filières locales, les consommateurs et l'environnement.
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Des demandes claires
Face à cette situation, les deux organisations formulent trois priorités : le respect effectif de la loi et une traçabilité transparente de l'origine des produits ; la réciprocité des normes ("ce qui est interdit ici doit l'être partout") ; un soutien sanitaire concret face aux nouvelles menaces. Elles demandent aussi le maintien du budget de la Pac et rappellent la nécessité que celle-ci reste pleinement européenne pour éviter les distorsions de concurrence.
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Un appel à la mobilisation des parlementaires
Les parlementaires présents ont été invités à relayer ces revendications. La FDSEA et les JA 14 attendent d'eux qu'ils défendent activement l'agriculture du Calvados et qu'ils contribuent à rétablir des règles du jeu équitables.
"Nos exploitations méritent des choix politiques courageux", ont conclu les responsables syndicaux, soulignant que c'est l'avenir de toute une filière - et du renouvellement des générations agricoles - qui est en jeu.