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FDSEA et JA tentent de réveiller la préfecture

Les Jeunes Agriculteurs et la FDSEA de l’Orne ont réveillé la préfète, vendredi matin à 6 heures. A Alençon, ils étaient ainsi une centaine à montrer la détresse de la profession.

Vendredi matin 6 heures, le quartier de la préfecture est bouclé. La ville d’Alençon n’est pas encore réveillée. Cependant, ils sont déjà une centaine à la fenêtre de la représentante de l’État. Les casquettes rouges des Jeunes Agriculteurs commencent à s’agiter. Leurs aînés sont également présents.

Souder et pailler
Quitte à parler à un mur, les manifestants en construisent un, bloquant l’accès à la préfecture. Pour sa colère, le monde agricole multiplie les symboles. “On nous met sur la paille, alors nous paillons”, explique Guillaume Larchevêque, président des JA de l’Orne. Les agriculteurs ont également joué du poste à souder. “Puisque nous n’avons jamais de réponse, pourquoi ne pas fermer la préfecture ! Nous avons donc soudé la grille”. Avant de clore l’accès, les Jeunes Agriculteurs ont néanmoins pris le temps de déverser du fumier dans la cour de la préfecture. “Nous avons été sympa, l’action a été plus propre que dans d’autres départements. Mais quand on dit que les éleveurs n’ont pas de trésorerie ni de visibilité, on ne rigole pas. Nous organiserons encore des actions coup de point puisque les entreprises ne répartissent pas leurs marges”, rappelle Guillaume Larchevêque.   

Une délégation reçue
par Isabelle David, préfète de l’Orne
Pendant la manifestation, Isabelle David, préfète de l’Orne, a reçu une délégation de syndicaliste. “Elle a écouté, mais n’a pas de solutions. Dans l’Orne, nous mettons les transformateurs sous surveillance. Nous transmettrons nos relevés à la préfecture. Le rapport Chalmin prouve la non-répartition des marges dans les filières avec des distributeurs qui manquent de transparence.   Nous ne lâchons pas l’affaire”, insiste Anne-Marie Denis, présidente de la FDSEA.

Le Sénat soutient l’agriculture
Crise de l’élevage : Jean-Claude Lenoir, sénateur de l’Orne, réagit. L’élu a participé au comice de Berd’huis, dimanche dernier. “Nous avons écouté les éleveurs, pris en étau entre une réglementation qui s'alourdit et des prix qui ne couvrent plus leurs coûts de production. Une situation qui interpelle les pouvoirs publics bien sûr, et j'ai fait part de mes vives inquiétudes au ministre de l'Agriculture encore début juin. Une situation qui interpelle aussi les autres acteurs de la filière, dont Stéphane Le Foll a souligné ces jours-ci qu'ils ne jouent pas toujours bien leur rôle. Une situation qui interpelle enfin les consommateurs, dont beaucoup accepteraient sans doute volontiers de payer leur viande quelques centimes de plus pour permettre à nos agriculteurs, qui produisent de la qualité, d’en vivre”.

Jean-Claude Lenoir et Jean Bizet mobilisés
Dans un communiqué, Gérard Larcher indique que “nous devons redonner de la compétitivité à nos éleveurs, à nos agriculteurs pour qu’ils puissent vivre décemment de leur production. Cessons de réglementer dans un esprit de défiance vis-à-vis de nos agriculteurs ! » Le président du Sénat indique qu’il prendra une initiative dans les jours à venir, en lien avec le président
de la commission des affaires économiques du Sénat, Jean-Claude Lenoir, et son homologue des affaires européennes, Jean Bizet (Manche).

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