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FDSEA-JA
FDSEA-JA - La préfète aux champs

Quoi de mieux que des visites d’exploitations pour faire comprendre les problématiques agricoles. Mardi dernier, Danièle Polvé-Montmasson chaussait ses bottes pour un tour d’horizon sur l’élevage allaitant, laitier et porcin.

© EC

Visite en trois temps, organisée par la FDSEA et les JA, pour Danièle Polvé-Montasson, préfète du département, en poste depuis cet été. Tout d’abord l’EARL Dolley à Hauteville la Guichard puis dans l’après-midi deux autres exploitations (laitière et porcine) sur lesquelles nous reviendrons dans notre prochaine édition. Philippe Dolley, spécialisé en viande bovine, a mis en exergue les spécificités de sa filière. “Installé tout d’abord en GAEC avec mes parents en 1990 sur 45 ha, je suis passé en EARL avec mon épouse, après une mise aux normes des bâtiments d’élevage en 1997”. La filière viande bovine entre 1998 et 2000 a connu de nombreux bouleversements, laissant sur le carreau des éleveurs. “Ici, en raison de la crise de la vache folle, des baisses de prix de la dernière décennie, le cheptel a connu de fortes modifications”. Le plus dur semble passé mais Philippe Dolley reste très prudent. “Nous avons 160 vaches allaitantes, 40 génisses de viande, 35 pour le renouvellement et 75 JB en engraissement. Côté cultures, 115 ha de prairies, 40 en maïs et 32 en blé” ; à la clé, un EBE de 130 000 € et de nouvelles inquiétudes, “les prix sont descendus par rapport à 2012 et les coûts de production n’ont pas baissé loin de là. Le JB revient à 4,25€ au kilo, le prix de vente se situe, lui, en-dessous de 4 €”.

La PAC en question
Sébastien Amand, président de la FDSEA, Jean-Michel Hamel, secrétaire général, Jean-François Bouillon, président des JA ainsi que Pascal Férey, président de la Chambre d’agriculture ont tenu à évoquer auprès de Danièle Polvé-Montasson les problèmes de la PAC et notamment la convergence des aides. “L’évolution se doit d’être juste pour tous les éleveurs. Nous estimons urgent de trouver des solutions raisonnables pour les cas des DPU spéciaux, à forte valeur, qui n’ont pour le moment aucune porte de sortie dans la prochaine mouture de la PAC”. Et de pointer du doigt la surprime aux 52 premiers hectares qui aura des conséquences négatives sur le premier département d’élevage bovin de France en pénalisant les systèmes intensifs, qu’il s’agisse des laitiers
(- 6 000 € par associé) ou des
producteurs de viande bovine
(- 4 000 € par associé). “Nous défendons par ailleurs l’introduction d’une aide couplée à la vache laitière importante (87 €/VL). Elle se baserait sur le solde de l’enveloppe des aides coupées, déduction faite des aides déjà existantes, mais également sur l’enveloppe libérée par l’abandon de différentes mesures”.

Prime herbagère
La Manche vit au rythme de l’agriculture et de l’ensemble du tissu rural. “Nous ne comprenons pas la situation du gouvernement sur la réorientation de Prime Herbagère Agro Environnementale (PHAE) sur le système des indemnités compensatoires de handicaps naturels (ICHN). De par ce choix, validé par François Hollande, le département et ces zones de plaines seront donc exclues, d’office, des possibles bénéficiaires et devraient se replier vers une nouvelle mouture des MAE, aux contraintes particulièrement lourdes”. Les producteurs en zone de marais seraient d’ailleurs parmi les plus touchés.
L’installation a logiquement été mise sur le tapis. Logique, la Manche, une fois de plus, a prouvé sa vitalité en installant 160 jeunes sur 2012. “Encore faut-il redonner un second souffle au Plan de Modernisation des Bâtiments d’Élevage ; valable aussi pour ceux installés depuis des années”. Jean-François Bouillon et Sébastien Amand, appuyés par le président de la Chambre d’agriculture, Pascal Férey, plaident pour une simplification indispensable du système administratif d’installation des jeunes. “Nos métiers doivent être attractifs et ne pas décourager les futurs agriculteurs par un parcours du combattant”.
Autre point et non des moindres, une réglementation trop lourde pour les producteurs de porcs. “Madame la préfète, nous vous demandons de prendre les arrêtés qui s’imposent et d’apporter des réponses aux exploitants. Comment seront traitées les installations classées avec seuil à 450 porcs à l’avenir ? Seront-elles simplement soumises à déclaration ?”. Des questions que Danièle Polvé-Montasson a soigneusement noté  toutes ces doléances, dans une optique : celle de les faire remonter au niveau national.

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