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Ferme en fête (61) : une manifestation qui a une âme

Régis Chevallier a créé Ferme en fête, un rendez-vous à Alençon, porté par la profession agricole à destination du grand public. Pour la 15e édition, il passe la main à Nicolas Tison.

© JP

>> Nicolas Tison, quelles sont vos casquettes ?
Je suis agriculteur dans le Perche, je produis du lait, de la viande, des céréales et de l’huile de colza et de tournesol en circuit court. Je suis président des Groupes vivre en agriculture de l’Orne et élu Chambre d’agriculture, à la tête de la commission environnement. Je suis investi dans Ferme en fête depuis trois ans, depuis que Régis Chevallier m’a proposé que les GVA animent la Buvette.

>> Pas de quoi s’ennuyer… Pourquoi avez-vous accepté la présidence de Ferme en fête ?
Parce que je ne sais pas dire non (rire). Plus sérieusement, parce que Ferme en fête représente le monde agricole, c’est le projet de communication de la Chambre d’agriculture. Il est ouvert et fédère les compétences du monde agricole et de ses partenaires. Il faut que la manifestation continue à vivre, il faut donc des gens pour la porter. Ferme en fête est une manifestation qui a du sens, qui a une âme.

>> L’âme de Régis Chevallier. Que gardez-vous de lui ?
Régis est la mémoire vivante de l’événement. Nous allons continuer ce qu’il a créé : la partie agricole, celle institutionnelle, les concours de races bovines sont des fondamentaux de Ferme en fête. Les spectacles équestres, initiés l’année dernière, ont bien plu. Nous les reproposons cette année, avec le Haras du Pin en tête d’affiche. C’est Régis Chevallier qui gère toute cette partie. C’est son bébé.

>> Et votre patte à vous, reflet de votre fibre environnementale ?
J’ai choisi d’accentuer l’importance du pôle énergie méthanisation. Le bio fait son entrée. Nous allons instaurer un lieu de débat, par exemple entre un agriculteur et un apiculteur, pour parler des sujets sensibles sur lesquels les personnes se comprennent mal, car elles ne se connaissent pas. Cette partie est en cours de finalisation. J’introduis aussi du farm art, l’art environnemental, avec l’étroite collaboration de Jeff Lubrano qui souhaitait être présent à Ferme en fête. Cette année, les animaux sont dans les bâtiments, car les tentes sont plus faciles à chauffer. Ce sera plus confortable pour le public. Nous ramenons le spectacle équestre sur le devant de la manifestation.
Il faut changer des choses pour surprendre les visiteurs.

>> Ferme en fête est un lieu de rencontre entre le public et la profession. L’endroit idéal pour redorer l’image des agriculteurs ?
Nous n’avons rien à redorer, car nous n’avons rien à nous reprocher. Ferme en fête est le bon endroit pour faire voir les évolutions, afficher nos convictions et les compétences des agriculteurs : le bio, l’énergie, l’art environnemental, l’innovation, le marché des producteurs. C’est l’endroit pour créer et s’exprimer, faire voir ce qui se fait de bien avec nos partenaires. L’agriculture est un enjeu de l’économie circulaire de l’Orne, car ses emplois ne sont pas délocalisables.


>> À quelques semaines de la manifestation, vous avez le trac ?
Non, je dors bien (rire). Régis m’a coaché lors de la dernière édition et je peux continuer à compter sur lui. Il sait passer la main, laisser sa liberté au successeur tout en étant là pour répondre à mes questions, me conseiller et m’appuyer. Cédric Brou, commissaire général de Ferme en fête, est indispensable à la phase exécutive. Mais gérer une telle manifestation, créer des partenariats, des liens, est un nouveau métier pour moi. J’espère que le monde agricole sera présent, car Ferme en fête est une vitrine de la profession.

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