FERME EN FÊTE : « je veux montrer l’agriculture à mes enfants »
Près de 10 000 personnes ont franchi les portes de Ferme en fête, ce week-end, à Alençon. Les organisateurs et les exposants sont satisfaits de cette édition. La restauration fait carton plein.











llll La 14e édition de Ferme en fête s’est achevée dimanche, à Alençon. Les concours d’animaux se sont enchaînés, les spectacles équestres ont séduit le public. « Nous comptons près de 10 000 entrées, annonce Cédric Broult, commissaire. L’objectif de passer les 12 000 visiteurs n’est pas atteint, nous avons été pénalisés par le froid. » La restauration affiche, elle, de meilleurs résultats que l’année dernière. « Le chiffre officiel est de 1 800 repas servis par le collectif de producteurs et d‘artisans de l’association La Table du terroir. Quant aux burgers fermiers, le nombre s’élève à 330. C’est 10 % de plus qu’en 2017 », se félicite Jean-Marc Dorcet, responsable du service agroalimentaire et circuits courts à la Chambre d’agriculture. « Ce sont nos meilleurs chiffres en termes de restauration. Je suis très heureux d’avoir ramené l’équin à Ferme en fête, cela manquait aux autres éditions. Le grand public est toujours présent et heureux de revenir vers ses sources agricoles », se réjouit Régis Chevallier, président de l’association Ferme en fête.
Retour à l’école
Samedi, à l’issue de la visite officielle, Régis Chevallier a annoncé, avec émotion : « je passe la main. Je préside Ferme en fête depuis quatorze ans, avec une équipe efficace. Il est indispensable de poursuivre et d’innover. Je resterai un inlassable militant défenseur et promoteur de l’agriculture ». Pour saluer son engagement, des cours d’œnologie lui ont été offerts. « Nous te renvoyons à l’école », a souri Jean-Louis Belloche.
Jean-Louis Belloche, président de la Chambre d’agriculture, se représente
« Je me représente à la présidence de la Chambre d’agriculture. Je souhaite poursuivre l’action menée avec la FDSEA et les JA. Notre liste est en construction, elle comptera sept ou huit nouveaux. Nous travaillons notre programme, dont voici les grandes lignes : renouveler les générations ; communiquer pour donner envie de rejoindre le métier ; surveiller l’évolution de la PAC ; encourager les énergies renouvelables et les circuits courts. De ces six années, je retiens que l’installation des jeunes en parcours aidés dans le département est le fruit d’un travail collectif. Notre département est très rural, 15 % des emplois dépendent de l’agriculture, toutes filières confondues. Notre assemblée passe de 45 à 35 sièges, la liste exploitants comptera 18 sièges au lieu de 21. Nous sommes de plus en plus appelés à travailler en région. Je suis confiant, mais rien n’est jamais gagné d’avance : il faut mouiller sa chemise pour persuader que nos idées sont les bonnes. Nous nous appuyons sur notre terreau de responsables locaux pour construire notre logique de développement. »