Ferme en fête redonne le sourire le temps d'un week-end
La 11ème édition de Ferme en fête a tenu toutes ses promesses. Ludique et pédagogique, ce rendez-vous a également été festif grâce notamment au monde de l'élevage qui a su se mobiliser dans un contexte économique plus que tendu.









































































"Est-il normal qu'en viande bovine ou en viande porcine, nos parts de marché s'amenuisent d'année en année. Il faut travailler à la rédaction d'un contrat clair entre l'Etat et son agriculture pour les 20 ans à venir". Dans son discours inaugural de la 11ème édition de Ferme en Fête qui s'est tenue ce week-end en Alençon (61), Jean-Louis Belloche (président de la Chambre d'agriculture de l'Orne), tout en "réaffirmant l'excellence de nos produits de terroir", a repositionné le rendez-vous dans son contexte économique.
46 % de local en 2017
Une bonne façon d'expliquer qu'un tel évènement, qui draine plus de 10 000 visiteurs en 2 jours, n'est durable que si l'agriculture régionale, et plus particulièrement l'élevage, l'est aussi.
"Cet été, les contrôles effectués en restauration collective ont mis en évidence des approvisionnements extérieurs. Il faut que cela change avec du choix local ou pour le moins français", a insisté Jean-Louis Belloche. "Tous les préfets travaillent sur ce dossier. L'objectif est d'atteindre 46 % d'approvisionnement local en 2017", lui a répondu en écho Isabelle David, préfet de l'Orne. "Cela permettra aussi de réduire l'impact environnemental". Mais 2017, vu de l'an 2015, c'est encore très loin car au-delà du structurel, c'est le conjoncturel qui plombe le moral des acteurs de l'élevage. Régis Chevallier, président du comité d'organisation de Ferme en fête, n'a pas manqué dans le round final, de féliciter et faire applaudir les 80 éleveurs, toutes races confondues, qui malgré le climat ambiant ont contribué à la réussite de ce cru 2015. L'année blanche n'est pas l'arme absolue "mais c'est une mesure sans précédent qui doit bénéficier à tous ceux qui en font la demande", a insisté le président de la Chambre d'agriculture de l'Orne. "Très peu de personnes ont à ce jour déposé un dossier", a indiqué Isabelle David. Mais sur ce dossier, le tiers restant à la charge de l'agriculteur est en contradiction avec les engagements pris par le Premier ministre le 3 septembre dernier.