FERME EN FETE : renforcer le lien avec le consommateur
Cette nouvelle édition de Ferme en fête est une véritable invitation aux consommateurs à venir dialoguer avec les producteurs. Si des rendez-vous techniques, des concours d’animaux sont programmés, le grand public sera invité à vivre des expériences : goûter, cuisinier, sculpter…

La 12e édition de Ferme en fête s’installe deux jours, les 29 et 30 octobre, à Alençon. Une manifestation qui se veut à la fois professionnelle, technique et surtout ouverte aux échanges. « Le contexte est compliqué pour le monde agricole » reconnaît Régis Chevallier, président de l’organisation. Mais pas question de se déroger. Bien au contraire. « En valorisant le savoir-faire des éleveurs et des producteurs, nous démontrons notre volonté de renforcer le lien avec le consommateur. Il faut qu’il vienne échanger, questionner les producteurs sur leurs méthodes de productions, leur quotidien » insiste-t-il.
Communiquer
Cette année, les animations favorisent les expériences pour justement multiplier les échanges. « On veut faire participer le public », assure le commissaire général, Cédric Brout. C’est le cas avec l’Interprofession laitière, le Cniel, qui à travers l’animation intitulée « La grande transmutation du lait » permettra de percer les secrets et les recettes ancestrales de fabrication des produits laitiers avec des dégustations à la clé. « On se doit de communiquer sur tous les savoir-faire et surtout sur toutes les évolutions, la modernité de la profession », note Régis Chevallier.
Participer
Avec la Société d’horticulture de l’Orne, une autre production phare du département sera mise en scène : la pomme sous différentes formes. Elle conseille même de « venir avec une pomme de votre jardin pour connaître la variété de votre arbre ». Des pommes qui seront aussi sculptées par Laurent Hartmann, triple champion du monde de sculpture sur fruits et légumes qui ne sera pas sans livrer quelques conseils. Les enfants pourront aller chercher l’œuf sous la poule après avoir décoré sa propre boîte pendant que les parents trouveront les conseils pour choisir ou construire leur poulailler auprès de la Société d’aviculture d’Orne, mettre la main à la pâte avec les boulangers, s’installer dans l’espace « Gamer »… mais aussi s’installer à la buvette normande. Un lieu qui devrait devenir le carrefour des discussions.
Régaler 1 500 personnes
« Cette buvette sera tenue par des agriculteurs des groupes de développement GVA. Autour d’une boisson normande, d’un hamburger fermier, il sera facile de discuter. Il ne faut pas hésiter parce qu’on n’a rien à cacher. Au contraire, on est fier de notre patrimoine agricole ornais » martèle Régis Chevallier. La notion de terroir sera traduite au travers des producteurs qui le temps d’un repas deviendront cuisiniers de leurs propres produits. L’Association La table du terroir qui réunit une douzaine de producteurs va régaler pas moins de 1 500 personnes sous chapiteau chauffé. « C’est la vraie traduction des circuits courts, de la proximité, de la vraie relation entre le producteur et le consommateur », note Eric Morin, président de La table de terroir.
280 bovins inscrits
Côté bovins, les concours rythmeront les deux jours avec plus de 280 animaux attendus. Des concours qui sont là pour « récompenser les meilleurs animaux, et démontrer l’excellence de la génétique et de l’élevage ornais, » souligne Régis Chevallier.
Quant aux concours avicoles, ils seront 350 lapins, poules, pigeons, tourterelles, canards à se démarquer, sans oublier la race locale « la Coucou de France ». Les métiers de l’agriculture seront également mis en lumière avec les établissements de formation, les associations d’emploi, de remplacement dans le but de faire la promotion.
Pendant ces deux jours, le programme est à la fois festif et pédagogique. De quoi passer un bon week-end en famille.