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Fête de la terre dans l'Orne : professionnelle et ludique

La Fête de la terre mise en place par les Jeunes Agriculteurs de l’Orne reste une manifestation festive où bon nombre d’organisations agricoles sont présentes et où une multitude d’animations sont proposées. Pour autant, les JA n’oublient pas le combat de tous les jours.

© SB

llll La 39e édition de la Fête de la terre a accueilli plus de 3 500 personnes au cœur du Perche, à Le Mage, sur les terres de la famille Lesage. Une fréquentation importante vu la météo peu clémente le matin. Mais l’après-midi, les belles éclaircies ont attiré le public. Une satisfaction pour les organisateurs, les JA, co-présidé par Damien Louvel et Alexis Graindorge. « C'est un événement important pour les jeunes agriculteurs » assurent les deux co-présidents qui mettent en avant l’investissement des adhérents sous la houlette de Baptiste Garnier, responsable de la commission animation.


Fête familiale

Sur le terrain, les visiteurs n’ont pas chômé : trial moto et VTT, labyrinthe de maïs, marché du terroir, mini ferme, moiss’batt cross, baptême de conduite de tracteur,… De quoi démontrer que cette animation annuelle est avant tout familiale. Derrière cette journée festive, les JA n’oublient pas le combat de tous les jours. Et dans son intervention, Alexis Graindorge l’a rappelé. « Il est grand temps de reconstruire nos filières pour davantage de transparence et pour un juste retour de la valeur ajoutée sur nos exploitations ». Parce que toutes les productions sont touchées par la crise : « le lait, la viande, les céréales, jamais ces trois productions n'ont été touchées simultanément et de façon si brutale » insiste-t-il.


Adhérer aux OP

Bien entendu, dans tous les esprits, les manifestations conduites les semaines précédentes contre Lactalis étaient présentes. « Le 30 août dernier, une grande bataille a été gagnée face au géant Lactalis. Pas une victoire de prix mais une victoire pour l'ensemble des producteurs qui ont pu apprécier, par la puissance des organisations de producteurs, la nécessité d'y adhérer ! » note le co-président qui rappelle que « les JA se devront d'être présents aux côtés des OP pour peser dans les négociations ».


Manger local

Cette bataille contre Lactalis ne réduit pas les JA à un « syndicat laitier » indique Damien Louvel. « Ceux qui l’auraient pensé se trompent » lâche-t-il à un adhérent. Le travail va donc se poursuivre notamment avec l’enseigne Carrefour « pour faire accepter le dispositif Cœur de gamme, un engagement avec la grande distribution pour valoriser nos races à viande qui se traduit par une garantie de la qualité pour le consommateur et par un prix calqué sur les couts de production pour l'éleveur » explique Alexis Graindorge. Ces viandes qui se retrouveront dans les étals pourront continuer d’exister que si le consommateur les achète. C’est pourquoi le co-président admet « avoir besoin de votre soutien » face aux visiteurs. Pour les partisans d'une alimentation locale, « nous travaillons avec la région sur la refonte du logo Gourmandie. Une alimentation locale pour des emplois et de la vie sur notre belle Normandie ».Les responsables syndicaux ont terminé sur une note positive, en se projetant sur l’avenir. « Les JA, c'est avant tout le syndicat des jeunes car vous êtes l'avenir de notre agriculture. Demain ne doit pas se construire sans vous » conclut-il. Rendez-vous pour la 40e édition l’année prochaine. Le lieu reste encore à déterminer. 

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