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GAEC des Poissons
Fin prêt pour le National Normand

La Manche sera présente en force à Neufchâtel en Bray. Parmi les élevages sélectionnés, le GAEC des Poissons, situé non loin de Valognes, à Urville-Bocage.

© EC

Peut-être un léger stress en entrant sur le ring du prochain National Normand, se déroulant à Neufchâtel en Bray les 7, 8 et 9 juin prochain, mais François Lefauconnier et son frère Jean sont déjà des vieux routiers des concours. “Nos parents en faisaient, nous avons pris la suite, nous sommes des passionnés d’élevage” souligne François. Dans la ferme d’Urville-Bocage, non loin de Valognes, on cultive la génétique Normande avec soin depuis 1989. « En nous installant le cheptel était 50 % PH ; nous l’avons totalement normandisé en vendant les Prim’Holstein en lait”.

96 ha de SAU
Pour les aficionados de la Normande, le GAEC des Poissons n’est pas un inconnu. Paris notamment et trois seconds prix de section. “Avec “Impériale”, une fille de “Bunuelo”, nous étions à chaque fois en tête en conformation, mais la synthèse nous a déclassés”. Le GAEC a aussi fait des étincelles au Festival de l’Élevage de Lessay, notamment avec un prix d’honneur “vaches taries” en 2011. François Lefauconnier avoue être plus attiré par l’élevage que par les tracteurs. “Avec mon frère, nous sommes en productions laitière, céréales (une partie en autoconsommation) et taurillons sur une SAU de 96 ha, dont 27 de maïs, 4 de prairies temporaires, le reste en prairies permanentes dont une vingtaine d’hectares en zone de marais. On arrive à faire du foin lorsque les conditions le permettent”.
Pourquoi avoir opté pour la Normande voici 24 ans ? “Pour la valorisation de son lait payé plus cher et une plus-value sur la viande. Nous livrons aux Maîtres Laitiers du Cotentin. La moyenne d’étable du cheptel se situe à 8 500 litres en standard à 37,5 de TP et 42,5 en TB”. Les 70 VL passent deux fois par jour dans la salle de traite 2 x 5 à décrochage automatique. “Un soin particulier est apporté à la traite au niveau de l’hygiène. Nous avons toujours été en Super A”. Côté stabulation, la simplicité règne avec une aire paillée. “Peut-être un projet de logettes d’ici peu, mais cela reste à l’étude”.

Deux laitières sélectionnées
Pas de bons animaux, en Normande, comme dans toutes les races, sans une stratégie d’accouplement affinée. “Les taux d’abord, puis les mamelles, les aplombs et la conformation”. Côté ration, le GAEC des Poissons ne sort pas des grands classiques, “maïs, Tanor mix, 30 % soja tanné, colza ainsi qu’un aliment de production  pendant l’hiver”. Ici, comme dans toute la Normandie, l’herbe est attendue avec impatience. “Les animaux sortent de début avril à novembre… lorsque les conditions météorologiques le permettent ; le chargement est à 1,9 UGB/ha”. Le Contrôle Laitier, devenu aujourd’hui Littoral Normand, passe régulièrement sur l’exploitation. “Cela permet de nous situer et de trier les vaches”. Pas question de forcer la nature, “l’âge au premier vêlage est 29/30 mois ; l’IVV se situe à 390 jours”. Les veaux femelles sont gardés pour le renouvellement du troupeau ; les mâles partent pour la plupart en veaux gras, une quinzaine en taurillons et quelques-uns prolongent leur carrière en bœufs. A noter que le GAEC a stoppé l’ensilage d’herbe, “pas facile à stocker”.
Dans la stabulation, deux laitières font l’objet d’attentions particulières. “Divande” (Plafond) et “Elaisse” (Trémoussin) prendront début juin la route de la Seine-Maritime. “On y va pour le concours bien sûr mais aussi pour l’ambiance, excellente entre éleveurs manchois. Nous sommes une équipe départementale très soudée”. Jean et François Lefauconnier ne seront pas seuls. Déjà la relève pointe son nez. Antoine, 20 ans, fils de l’un des associés, rêve déjà à son installation. Cela tombe bien, c’est aussi un passionné de concours.

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