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FRSEA Basse-Normandie : des prix, des mesures d'urgence, de la compétitivité et mieux d'Europe

A la question : "réforme de la PAC et crise de l'élevage, quelles perspectives pour les agriculteurs bas-normands ?", Xavier Beulin (président de la FNSEA) a répondu en quatre points : des prix, des mesures d'urgence, de la compétitivité et mieux d'Europe".

© TG

Salle comble pour l'assemblée générale de la FRSEA Basse-Normandie qui s'est tenue ce lundi dans les locaux de la CRAN (Chambre Régionale d'Agriculture de Normandie). Dernier exercice dans cette configuration puisque l'outil politico-syndical sera l'an prochain "grande région" même si la FRSEA Basse-Normandie perdurera. Une ultime aussi pour Jean Charbonniaud, dernier Préfet de Région Basse-Normandie.
Pour cet exercice particulier, Pascal Férey (son président) avait placé la crise de l'élevage au coeur des débats. Xavier Beulin (président de la FNSEA) a apporté sa contribution.

Quatre chantiers prioritaires
La crise que traverse l'élevage aujourd'hui est sans précédent. En témoigne cette confidence faite à un éleveur ornais par un éleveur Charolais du centre de la France qui est venu, le 3 septembre, manifester à Paris avec ses animaux. Pas même de quoi payer un cadeau de 10 e que lui demandait sa fille. "Peu de précédent dans l'agriculture, a reconnu Xavier Beulin, avec 3 mois de mobilisation où la Basse-Normandie a été très en pointe".
Dans un tel contexte, quelles perspectives pour les agriculteurs bas-normands ? Le président de la FNSEA  a apporté une réponse en ouvrant quatre chantiers.
Tout d'abord celui des prix avec le respect des engagements. Une allusion aux accords du 24 juillet sur le prix du lait mais pas que. Porc et légumes subissent de plein fouet et depuis trop longtemps les conséquences de l'embargo russe. "Si la commission ne fait pas son boulot, j'ai également dit aux Allemands de ne pas considérer la France comme un pays de dégagement".
Sur le court terme, Xavier Beulin a évoqué l'urgence de trésorerie. La FNSEA défend l'acquis que constitue l'année blanche. "Offrir la possibilité à tout polyculteur-éleveur de se présenter à un guichet unique pour demander un report d'annuité en fin de tableau ou une refonte du tableau d'amortissement". Selon quelles modalités ? Par un
simple ratio annuité 2015/
dette fournisseur/EBE 2014. "A chaque département d'établir sa référence. Ce report peut créer de la trésorerie à un moment où la dette fournisseur dépasse parfois les annuités". Exonération de la TFNB, exonération partielle de cotisations sociales et FAC font également partie de l'arsenal des mesures d'urgence.
A plus long terme, c'est bien sur le chantier de la compétitivité qu'il faut prendre à bras-le-corps avec une nouveauté. "Depuis le 4 septembre, plus aucune nouvelle norme franco-française et une nouvelle méthode de travail dans la transcription des règlements européens. Le premier ministre s'est engagé aussi a tout repasser au crible. Le but n'est pas de nous affranchir de nos responsabilités mais de rendre le tout compatible avec l'activité économique. Nous allons mettre sous surveillance, bienveillante mais active, notre administration". Sur ce volet compétitivité, des acquis ont également été enregistrés autour des DPA, DPI en attendant les confirmations à travers la prochaine loi de finances.
Reste l'Europe. Pas moins mais mieux d'Europe revendique un Xavier Beulin très remonté après la manifestation de Bruxelles et qui considère "que les commissaires ne sont plus dans la vraie vie". 500 Me pourtant ! "12 millions de paysans, 45 e par agriculteur", en guise de réponse.
Au terme des débats, le président de la FNSEA a été applaudi et si Pascal Férey reconnait familièrement "que la région va morfler", le syndicalisme agricole entend poursuivre le combat et assumer ses responsabilités. En face, l'administration visiblement éprouvée elle aussi par un été tendu est à l'écoute. "Je vous entends bien", a insisté Jean Charbonniaud. En attendant les travaux pratiques...,  avec la Région aussi avec les fonds européens.

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