MSA
Fusion avec le Calvados adoptée
MSA
Les délégués manchois ont voté, à plus de 82%, la fusion de leur caisse avec celle du Calvados, vendredi matin, lors de l'AG se déroulant à Condé sur Vire
Dernière photo de famille pour la MSA manchoise.
©
E.C.
Petite nostalgie ? Même pas. Les dirigeants de la caisse manchoise ont le regard tourné vers l’avenir. Ils ont ratifié, vendredi dernier, la fusion, au 1er janvier prochain, avec le Calvados. Celle-ci n’a pas posé de difficulté, du moins officiellement, il est vrai que les deux caisses sont réunies, depuis juin 2003, dans la Fédération des Côtes Normandes. Le 6 décembre, une nouvelle étape sera franchie, un nouveau conseil d’administration verra le jour. “Dans la foulée, nous mettrons en place un plan qualité pour optimiser notre nouvelle organisation ainsi qu’un plan de développement de l’offre de services”. Inquiétudes Tout est loin d’être rose dans le petit monde des prestations sociales. Marie-Claire Quesnel monte à l’abordage pour dénoncer un manque de soutien, financier, du gouvernement sur le budget. “Va t-on encore mettre la pressions sur les patients ? Les Pouvoirs Publics ne veulent plus équilibrer les comptes même lorsque les Ministères de l’Agriculture et de la Santé sont pour. En fait, cela bloque au niveau du budget national”. A la clé, une situation inquiétante, la MSA doit emprunter auprès des banques pour payer les prestations (1,2 milliards d’euros en 2006. “Il faut absolument réformer le système, une mesure attendue par tous avec une optique : la maîtrise des dépenses”. Déjà, dans le cadre de sa gestion interne, la MSA manchoise lance un avertissement. “Nous allons devoir faire avec une diminution sensible des moyens, impliquant des économies et des gains de productivité pour maintenir une bonne santé financière”. Les résultats financiers 2006, eux, sont qualifiés de “globalement satisfaisants, avec un excédent de 350 000 euros, toutes activités confondues”. Nouveaux dispensaires Autre inquiétude, sur le terrain, des zones d’où les médecins sont absents ou presque. Des praticiens qui semblent aujourd’hui avoir compris qu’ils étaient un maillon essentiel de la réduction des dépenses. “Même si ces médecins s’engagent difficilement dans une permanence des soins, nous avons noté une baisse significative sur la consommation d’antibiotiques, de psychotropes (antidépresseurs) et une augmentation des médicaments “génériques”. Reste que des postes de dépenses sont dans le rouge, à l’instar de celui des “transports” avec + 6% ou encore les indemnités journalières. Dans la perspective de couvrir au maximum sa zone d’action, la MSA veut mettre en place des Maisons de Santé Rurales, autrement dit des dispensaires “nouvelle génération”. “Il nous faut aussi faire glisser certaines compétences des médecins vers le corps infirmier”.