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Frédéric David
Fusion et prévention : les deux mamelles de Calvados Conseil Elevage !

L’assemblée générale de Calvados Conseil Elevage se déroulera le 5 juin à 10 heures, à la salle polyvalente de Monts-en-Bessin. La structure prépare sa fusion avec ses voisins manchois et haut-normands. Elle s’oriente également vers une prévention accrue dans le domaine de la santé.

Parmi les objectifs du vétérinaire bientôt recruté : réduire la mortalité des veaux.
Parmi les objectifs du vétérinaire bientôt recruté : réduire la mortalité des veaux.
© v.M

Le dossier de la fusion des Conseils Elevage du Littoral Normand avance-t-il ?
Nous y travaillons au quotidien. Officiellement, elle prendra effet au 1er janvier 2013. La fusion devra cependant être validée par l’assemblée générale du printemps 2013. C’est statutaire. Mais depuis le 1er janvier 2012, nous fonctionnons en configuration “littoral”.

C’est-à-dire ?
Nos hommes travaillent ensemble. Nous ne menons plus de projets isolés.
Nous n’investissons plus et nous n’embauchons plus sans que la décision soit partagée. Nous tendons vers un système mono-entreprise. Même si les 3 conseils d’administration coexistent.

Le tandem président-directeur de Littoral Conseil Elevage est-il défini ?
Oui. Littoral est déjà une association. Nous travaillons avec les juristes pour définir la structure. Mais notre directeur général sera François Quesnel (Haute-Normandie) et le président sera Thierry Hulmer (Manche).  Michel Sady (Calvados) sera directeur général adjoint, en charge des ressources humaines.

Que représentera cette nouvelle structure ?
C’est environ 15 millions d’euros de chiffre d’affaires et 400 salariés pour 5000 adhérents.

Cette fusion était un besoin ?
Je ne sais pas si on peut appeler ça un besoin. Nous avons souhaité nous projeter dans 10 ans. Si on prolonge les courbes d’activité, on se rend compte qu’il restera 700 élevages adhérents à Calvados Conseil Elevage. Pour avoir des projets, il faut une taille critique. Nous devons trouver d’autres sources de financement : agrofournitures ou prévention santé. Ces projets sont trop lourds à mettre en œuvre seul.

Qui est à l’origine de ce rapprochement ?
Il y a eu un facteur déclenchant. Il y a deux ans au congrès France Génétique Elevage, la génomique venait d’arriver. On a eu le sentiment que notre avenir semblait compromis. Notre rôle dans la chaine d’amélioration génétique n’était plus aussi incontournable qu’aujourd’hui. Ce changement à moyen terme nous a un peu déstabilisé.  Dans le train du retour avec Thierry Hulmer, nous avons réfléchi. Si on s’endort, l’avenir se fera sans nous. C’est le point de départ de la fusion. Le Calvados a souhaité associer la Haute-Normandie. On a porté les projets agrofourniture, nous voulions continuer  à avoir notre mot à dire. Aujourd’hui, nos discussions sont équilibrées.

Calvados Conseil Elevage fusionne parce que les élevages se regroupent et grossissent, êtes-vous inquiet par ce mouvement d’un point de vu technique ?
Oui un peu. La qualité du lait reste insuffisante. Techniquement, les agrandissements ne semblent pas parfaitement maîtrisés. C’est inquiétant car la restructuration semble loin d’être terminée. Face à l’agrandissement des cheptels, à l’obligation du Grenelle de réduire les antibiotiques, nous avons un rôle à jouer. Nous embauchons un vétérinaire. Car la prévention santé est un axe stratégique. L’éleveur de demain ne peut pas se laisser dépasser par des problèmes de santé dans son troupeau. C’est trop impactant.

Pourquoi embaucher un vétérinaire, n’est-ce pas déjà leur rôle au quotidien dans les élevages ?
Ce rôle devrait être le leur. Mais, nous constatons que ce n’est pas le cas. Il n’y a pas assez de prévention dans les élevages. Les vétérinaires interviennent en pompier.  Cependant, il ne faut pas mettre tout le monde dans le même sac. Beaucoup de vétérinaires font très bien leur travail. Nous devons regarder les chiffres en face. En Normandie, les veaux meurent plus qu’ailleurs. Pourquoi ? Il n’y pas de raison. Les éleveurs manquent juste d’accompagnement. La qualité du lait en Normandie est anormalement basse. Ce n’est pas normal.

Avec votre vétérinaire, n’entrez-vous pas en concurrence avec le GDS ?
Non. Le GDS intervient quand un gros problème sanitaire survient. Nous souhaitons intervenir en amont. Et les vétérinaires garderont leur place dans le curatif. 

Votre vétérinaire semble compléter votre activité agrofourniture. Ne craignez-vous pas cette accusation ?
Le vétérinaire ne sera pas commissionné à la vente de médicament. Au contraire, il devra apprendre à l’éleveur à s’en passer. Nous souhaitons aussi développer les médecines alternatives à base de plante. Un des 12 vétos du réseau Conseil Elevage de l’Ouest est spécialisé dans ce domaine. Nous nous appuierons sur ces compétences.

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