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Pâtures, légumes, blé, maïs sont concernés
Galère sous la pluie

Prairies, champs de légumes, cultures souffrent de la violente pluviométrie des mois de mai et juin.

La station de Condé-sur-Vire enregistre, sur le mois de juin, 117,3 mm de
précipitations. L’excédent, par rapport à la moyenne observée entre 1968 et 2006, est de 103 %.
La station de Condé-sur-Vire enregistre, sur le mois de juin, 117,3 mm de
précipitations. L’excédent, par rapport à la moyenne observée entre 1968 et 2006, est de 103 %.
© E.C.
Le département a été bien arrosé en juin puisque l’excédent, par rapport à la moyenne observée entre 1968 et 2006, est de 103 %. Si on excepte le cumul de juin2006, exceptionnel et isolé dans le département, seules 2 années présentent une telle hauteur d’eau en juin : 1982 et 1997. Les postes pluviométriques les plus arrosés, totalisent des hauteurs cumulées supérieures à 130 mm sur les collines du Bocage Normand : Gathémo, 176,8 mm, Ger, 144,8 mm . La station la moins arrosée est celle d’Auderville, avec 83 litres par mètre carré. Ces conditions météorologiques, avec des hauteurs d’eau cumulées inhabituelles, n’ont pas permis de commencer les foins, ni de battre les orges. Les légumiers, quant à eux, ne peuvent arracher les légumes en place, ni repiquer ou semer les légumes d’automne et d’hiver. La croissance de l'herbe profite par contre de cette météo. A la fin juin, le niveau de pousse étaitcelui du printemps (80 Kg MS/ha/jour). Dans un tel contexte, les stocks d'herbe sur pied sont abondants. Les regains, sur les rares fauches réalisées début juin, repartent bien et devraient fournir un rendement important. Les animaux au marais ont les sabots dans l’eau, fait rarissime à la fin juin. Les pluies exceptionnelles ont gonflé tous les cours d’eau manchois et provoqué des débordements inévitables dans les plus basses terres du Seuil du Cotentin. La Vire écoule des débits, à la fin juin, supérieurs à ceux enregistrés en mars. Sur les autres cours d’eau la situation est la même. Les cultures en place régulent les écoulements et favorisent l’infiltration des eaux, qui sont restituées lentement par les nappes.D’importantes remontées d’aloses ont été observées sur la Vire : 6 987 poissons comptés aux Claies de Vire sur le mois. On note aussi le passage de 12 saumons, 30 truites de mer et 166 lamproies marines. Légumes Les intempéries ont perturbé la mise en place des cultures et les arrachages. Carottes : Les levées de carottes sont satisfaisantes, mais l’humidité excessive invite à la vigilance sur les attaques parasitaires. L’inquiétude monte sur les bassins du Mont- Saint-Michel et de la côte Ouest, le potentiel de production risque, en effet, d’être amoindri sur des sols saturés d’eau. Les semis sur butte dans le Val-de-Saire permettent plus de quiétude. 95 % des semis sont réalisés (en Bretagne sur le bassin de Saint-Pol-de-Léon, les carottes d’hiver ne sont pas encore semées). Poireaux : Le repiquage des poireaux est difficile, notamment dans le Val-de-Saire, sur des terrains gorgés d’eau. En pépinière, les poireaux grossissent et le repiquage mécanisé pose problème. La commercialisation n’a pas encore véritablement commencé dans le département. Navets : La campagne a bien débuté avec environ 650 tonnes d’apports cumulés. Depuis plusieurs jours, les arrachages sont bien difficiles, voire impossibles sur les parcelles les plus humides. Cette situation climatique empêche aussi les semis, il risque fort d’y avoir un déficit de production en fin d’été, début d’automne. Pomme de terre primeur : La récolte avait démarré sous de bons auspices, avec des cours cultures à 0,23€/kg à 0,25€/kg. La récolte, fin juin, est estimée à environ 650 tonnes. Mais la météo, très capricieuse, a copieusement arrosé nos côtes et diminué la portance des sols. Les arrachages sont bloqués sur la plupart des sites de production. Par ailleurs, ces conditions climatiques favorisent la contamination par le mildiou. Les attaques de doryphores impliquent, de plus, un traitement obligatoire sur la côte Ouest. Veaux de huit jours Le commerce est resté déprimé jusqu’en fin de mois, mais on note un redressement en dernière semaine et sur les premiers jours de juillet. L’amélioration est surtout visible sur Gavray et Sourdeval. Les transactions sur Sainte-Mère-Eglise restent discutées, même en fin de période. Si les cours des veaux destinés à l’élevage tendent à rattraper les niveaux de 2006, l’écart en veaux d’engraissement reste conséquent et constant. Au niveau national, les prix des veaux de 8 jours poursuivent leur baisse saisonnière et restent eux aussi en dessous de leur niveau de 2006. Les prix pratiqués en veaux d’engraissement se situent en dessous de leur niveau de 2006, respectivement de 8 à 25 % selon les marchés. Sainte-Mère-Eglise, Gavray, Sourdeval et Saint-Lô cumulent 75 % des apports mensuels, avec 2 640 animaux présentés. Le cumul mensuel de l’ensemble des marchés est de 3 500 veaux. Le cumul annuel est de 21 200 sujets. Gros bovins Les apports du mois de juin totalisent 640 animaux. L’ambiance commerciale est toujours calme en début de mois, notamment en femelles destinées à la viande. En fin de période, le commerce se conforte, le marché est peut-être en train de corriger les trop importantes baisses observées au cours des dernières semaines. L’orientation à la baisse des jeunes bovins et des bœufs est arrêtée sur les derniers marchés. Le cours du bœuf reste à 7 % sous son niveau de 2006. En taurillons, on atteint des prix proches de ceux de 1996 ou de 2001, année de crise bovine. L’amélioration des cours est sans doute contrariée par un aspect saisonnier, avec à la fois l’arrêt des achats des collectivités scolaires et la diminution de la demande industrielle (en particulier pour ce qui est de la vache P) en prévision des premiers départs en vacances. Les cours des vaches, qui subissent la baisse des jeunes bovins, moins onéreux, sont, malgré tout, stables sur la période. Comparés à 2006, les cours sont en retrait de 7 % en catégorie « R » et de 5 % en catégorie « O ». Cette classe est en hausse sur les dernières semaines. Les bœufs, en catégorie « R », cotent 2,92 €/kg, le taurillon « R », 2,47€/kg. Le prix moyen mensuel des vaches de réforme, en catégorie « R », est de 2,97 €/kg et de 2,68 €/kg, en catégorie « O ». Ovins Les apports cumulés sur les marchés aux ovins totalisent, fin juin 2007, 3 980 animaux. L’écart avec 2006 est de moins 1 240 têtes. Sourdeval domine l’activité avec 47 % des apports, assez loin devant les marchés de Bricquebec et Saint-Hilaire-du-Harcouët. Le marché de Torigni-sur-Vire, avec seulement 10 ovins sur le mois, ne pèse plus dans le négoce des ovins sur le département. On note une stabilité relative des cours dans un contexte de baisse saisonnière. Les prix des agneaux de viande en baisse régulière depuis plusieurs semaines, s’orientent à la hausse en fin de mois, cette évolution est contradictoire avec la tendance nationale, qui est à la baisse. Le prix des brebis est stable et conforme à la situation française. En dernière semaine de juin, la brebis grasse affiche 50 € à Saint- Hilaire-du-Harcouët. L’agneau léger cote 35 € l’unité et l’agneau de viande lourd 88 € , toujours sur Saint-Hilaire-du-Harcouët.
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