Aller au contenu principal

Gérard Tiercelin (St-Laurent-en-Caux-76) : “on a toujours cherché à être pointu”

Avec 2 500 ha d’arrachage par campagne, Gérard Tiercelin (entrepreneur de travaux agricoles en Seine-Maritime) connait la betterave jusqu’au bout de la racine. “On a toujours cherché à être pointu”, martèle-t-il de concert avec Anthony Tiercelin (son fils) et Grégory Dussaux, tous deux responsables de la partie agricole de l’entreprise. Alors les nouvelles normes de décolletage, c’est déjà de l’acquis.

"A la base d’un bon scalpage, il faut une bonne régularité de semis”. Au volant, ou plutôt au poste de conduite, de sa ROPA (une des 4 intégrales de l’entreprise), Grégory veille au grain. L’œil rivé sur le flux de betteraves effeuillées, scalpées et déterrées qui passe sous le poste de conduite avec un autre coup d’œil arrière de temps en temps vers la trémie, c’est à la nuance colorimétrique de blanc et de vert qu’il jauge en premier la qualité de son travail. A la première vidange, mais aussi autant de fois qu’il le faudra, il va descendre de son poste de vigie pour comptabiliser approximativement le pourcentage de betteraves qui pourraient avoir mal été décolletées.  “Si le sol est homogène et que le planteur n’a semé qu’une seule variété, un seul réglage en début de parcelle suffit, explique-t-il. En cas de difficultés, il faut réduire la vitesse d’avancement pour préserver une bonne qualité de travail”. Grégory suit en cela les recommandations des sucreries. Pour l’effeuillage : s’assurer du bon état des fléaux, vérifier l’horizontalité de l’effeuilleuse droite-gauche et également avant-arrière et adapter la vitesse du ou des rotors pour assurer une bonne aspiration des verts (ou un bon broyage pour les effeuilleuses intégrales). Par ailleurs, la présence de scalpeurs est indispensable pour arriver au nouvel objectif. Le bon montage de ces scalpeurs, leur réglage et leur entretien assurent l’efficacité de l’opération. Cela signifie vérifier l’affûtage des couteaux, adapter la pression d’appui et la hauteur des couteaux à l’émergence des betteraves et au type de terre et régler le tâteur en fonction de son usure et de la population.

Pas de conséquence sur le débit de chantier
Pas de conséquence sur le débit de chantier, assure Gérard Tiercelin qui arrache depuis 1978. Les débits n’ont d’ailleurs guère évolué dans le temps. 1 ha en 1h/1h30 même en intégrale : 1 ha 20 en 1 h si on vide en marche”. Une intégrale qui a démarré doucement en 2000 pour finalement s’imposer en 2008. Bilan en 2014: 4 sur 5 aujourd’hui dans le parc de l’entreprise. Une première d’occasion (Grimme) en 2009 revendue en 2010 au profit d’une Maxtron neuve à chenille. Forte demande en 2011 donc achat d’une seconde intégrale (Hölmer d’occasion). En 2012, saturation des chantiers. Une 3ème intégrale est commandée en Allemagne le 15 novembre. Elle est livrée 3 jours plus tard pour finir 250 ha. 2013 : location finalisé par l’achat d’une 4ème intégrale. Si le concept s’est imposé, c’est que la qualité du travail est supérieure et que faire appel à une intégrale, cela signifie moins de main-d’œuvre pour un vrai chantier intégral. C’est-à-dire rendu bout de champ “Cela concerne 20 à 30 % des surfaces que nous arrachons. Le problème, c’est l’emplacement de la reprise des tas. Mais souvent, ça peut le faire avec une grosse benne”, reconnait Gérard. Reste le coût. “Pour amortir une intégrale, il faut au moins 500 ha. La surface moyenne parcellaire en Seine-Maritime est de 6,5 ha, c’est peu... Alors on a besoin que le prix de la betterave remonte pour que les agriculteurs continuent”. Gérard Tiercelin lance un appel aux sucreries!

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité