Aller au contenu principal

Grâce à Activ’emploi : un temps partagé sur deux exploitations

Grâce au groupement d’employeurs Activ’emploi*, Ludovic Leroy, agriculteur à Notre-Dame-du-Touchet a trouvé une réponse à son besoin de temps partiel : Christophe Giffaut. Ce dernier partage son temps sur une deuxième exploitation et travaille ainsi à temps plein.

Nadège Gautier, conseillère emploi au Groupement d’employeurs, a permis à Christophe Giffaut de trouver du travail chez Ludovic Leroy.  DR
Nadège Gautier, conseillère emploi au Groupement d’employeurs, a permis à Christophe Giffaut de trouver du travail chez Ludovic Leroy. DR
© SB

lll Ludovic Leroy s’est installé en 1996 en Gaec avec ses parents sur l’exploitation familiale. Ces dernières années ont vu partir tour après tour son père et sa mère à la retraite. Aujourd’hui, il se retrouve seul sur l’exploitation de 80 vaches laitières et 70 hectares. Une charge de travail qui l’a conduit à réfléchir à embaucher ou trouver un associé. C’est la première option qu’il a retenue.

Débuter par un temps partiel
Son centre comptable, AS Normandie, l’a dirigé vers le Groupement d’employeurs (GE) Activ’emploi. « Trouver un salarié moi-même ne me semblait pas simple », reconnaît-il. Alors, il a évoqué ses besoins auprès de la conseillère emploi, Nadège Gautier, avec qui il a défini les missions, la fiche de poste, le profil… « L’objectif était de débuter par du temps partiel », explique l’agriculteur qui avait comme besoin la traite du soir. « Cela permet de me libérer pour faire d’autre chose, de poursuivre les travaux dans les champs », ajoute Ludovic Leroy. La fiche de poste a été diffusée sur la Bourse de l’emploi, ANEFA au cours du mois d’août, pour une prise de poste au 1er septembre. Tout s’est passé assez rapidement. En effet, quelques jours après, les candidats qui ont répondu et qui ont été sélectionnés ont passé un entretien directement sur le lieu de travail, et non dans un bureau. « Les candidats voient directement les conditions dans lesquelles ils vont travailler. C’est concret », note Nadège Gautier.
Multiples compétences
A l’issue des entretiens, Ludovic Leroy a exprimé son ressenti « à chaud ». Et le lendemain, la décision définitive était actée. « J’ai trouvé la méthode intéressante. Les entretiens se sont enchaînés. C’était une bonne chose », confie-t-il.
Parmi les candidats se trouvait son futur salarié, Christophe Giffaut. Originaire de Saint-Barthélémy, il a déposé sa candidature dès qu’il a vu l’annonce. « J’ai déjà un CAP agricole, fait des remplacements de vacher, passé mon BP REA à la Ferté-Macé. Je suis allé voir aussi dans une fromagerie pour savoir ce qui était produit avec le lait… », raconte Christophe Giffaut.
Il a cumulé d’autres petits jobs aux Chantiers navals, en usine… Autrement dit, le candidat affichait des compétences multiples. Des compétences qui ont séduit l’agriculteur.

Apprendre à se faire confiance
La décision prise, Christophe Giffaut a pris son poste rapidement. « Je ne pensais pas être pris. Quand j’ai eu la réponse, j’étais content. » La mission était estimée à 4 h par jour soit un contrat de 20 h par semaine. Mais très rapidement, Ludovic Leroy a compris que son salarié pourrait lui apporter davantage d’aide. Alors, il a repris contact avec Nadège Gautier afin de modifier le contrat et atteindre 30 h/semaine. « C’est une personne qui aime le travail, qui ne refuse pas ce que je lui demande. Il y va », indique l’éleveur. Le fait de démarrer progressivement permet à l’agriculteur comme au salarié de trouver ses marques, d’apprendre à se faire confiance. « Christophe n’hésite pas à appeler quand il a un doute », se réjouit l’exploitant.
Ce nouveau binôme est bénéfique à l’exploitation. Ludovic Leroy le reconnaît. « Cela me permet d’avancer dans mes projets. Christophe fait partager son expérience sur différentes pratiques. Ce qui incite à évoluer », note Ludovic Leroy.
Depuis le mois de septembre, l’éleveur a fait l’acquisition d’une auto-chargeuse d’occasion ou a adapté certains gestes pour la traite. Au bout de dix semaines, l’agriculteur comme le
salarié affichent une vraie satisfaction, le premier étant soulagé par la charge de travail, et le second ayant pu trouver un poste qui correspond à ses
attentes.
Dans le cadre de cette situation, Christophe Giffaut est salarié du Groupement d’employeurs et non de Ludovic Leroy. Il est mis à disposition de l’éleveur. Le groupement d’employeurs facture par la suite une prestation de service à l’agriculteur en fonction du nombre d’heures effectuées.
Au bout de quelques semaines, Christophe Giffaut complète son temps sur une autre exploitation sur le secteur de Juvigny-les-Vallées où il fait la traite du matin.
Une autre mission trouvée par Nadège Gautier et qui convient au salarié. Ce temps partagé permet aux éleveurs d’avoir une solution à leurs besoins et au salarié de trouver un poste complet. C’est le sens même de l’emploi partagé.

* GE Terre de métiers

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Festival de la viande, Suzanne Hunger, a été présente lors de l'hommage rendu à son fils, Daniel, décédé en juin dernier à l'âge de 66 ans.
Préfet, maire de Torigny et présidente de la FRSEA Normandie s'expriment
Daniel, le passionné des animaux de concours Devant sa maman Suzanne, âgée de 91 ans, les élus, les éleveurs et les visiteurs,…
Laurent, installé en vaches laitières à Couvains, pose avec sa compagne, Vanessa. Ils seront à retrouver en septembre.
Le calendrier des Jeunes agriculteurs de la Manche revient pour soutenir le Téléthon 2025
À l'approche du Téléthon, les 5 et 6 décembre 2025, les Jeunes agriculteurs de la Manche arrivent avec leur nouveau calendrier…
Laurent Binet, président du Festival de la viande de Torigny, est prêt à accueillir les 76 éleveurs du grand ouest et les 285 animaux inscrits.
Au Festival de la viande, c'est toute la filière bovine qui est défendue
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre.…
Une trentaine d'agriculteurs a fait le déplacement du Calvados, de la Manche et de l'Orne pour manifester contre le Mercosur et la taxe carbone, vendredi 14 novembre à midi.
[EN IMAGES] Ils disent (encore et toujours) non au Mercosur à Caen !
Vendredi 14 novembre 2025, devant la préfecture du Calvados à Caen, des exploitants venus de toute l'ex Basse-Normandie ont…
Les congressistes sont venus nombreux pour assister à ces 5e assises du lait organisées par la FNPL à Saint-Malo. Parmi les sujets prégnants de cette édition : la négociation du prix du lait en lien direct avec l'actualité des producteurs de lait français. Quelques stratégies ont été évoquées notamment lors de la table ronde réunissant un ancien sénateur, un commissaire européen, une productrice française et une dirigeante d'une coopérative belge.
Comment obtenir une meilleure rémunération du lait ?
Les 3 et 4 décembre derniers, à Saint-Malo, la 5e édition des Assises de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de…
Publicité