Grippe aviaire : un cas dans le Calvados, 20 communes de la Manche sous surveillance
Suite à la découverte d'un cas d'influenza aviaire hautement pathogène (grippe aviaire) dans un élevage de volailles à Lison (Calvados) le 13 décembre, 20 communes de la Manche sont impactées. Elles sont situées dans des zones réglementées.
" Un foyer d'influenza aviaire hautement pathogène a été confirmé le 13 décembre 2025 dans un élevage de volailles dans la commune de Lison, dans le département du Calvados, limitrophe de la Manche ", a signifié le 16 décembre la préfecture de la Manche, conduisant à l'abattage de 10 200 volailles dans l'élevage concerné. Par conséquent, pour éviter tout risque de diffusion du virus à d'autres élevages, le préfet de la Manche, Marc Chappuis, a pris un arrêté définissant des zones réglementées de protection (ZP) et de surveillance (ZS) qui sont respectivement mises en place dans un rayon de 3 et 10 km autour de l'établissement contaminé.
Quatre communes manchoises dans le rayon de 3 km
Quatre communes de la Manche sont ainsi concernées par le rayon de trois kilomètres (dite zone de protection) autour du foyer à savoir Airel, Moon-sur-Elle, Saint-Clair-sur-Elle et Saint-Jean-de-Cavigny. S'ajoutent quinze autres communes dans la zone des dix kilomètres (Bérigny, Cavigny, Cerisy-la-Forêt, Couvains, Le Dézert, La Luzerne, La Meauffe, Le Mesnil-Rouxelin, le Mesnil-Vénéron, Pont-Hébert, Saint-André-de-l'Epine, Saint-Fromond, Saint-Georges-d'Elle, Saint-Jean-de-Daye et Villiers-Fossard) et même une partie de Carentan-les-Marais, celle comprise entre le Sud de la RN13 et l'Est de la RN174. Cette zone est dite zone de surveillance.
Mouvement de volailles et oiseaux captifs interdits
" Dans ces périmètres, tous les lieux de détention de volailles et d'oiseaux captifs sont soumis à des prescriptions spécifiques. En particulier, les mouvements de volailles et autres oiseaux captifs sont interdits, sauf dérogations accordées par la Direction départementale de la protection des populations (DDPP) ", rappelle la préfecture de la Manche. Concernant la chasse au gibier d'eau et la chasse au gibier à plumes, elles sont interdites dans les zones réglementées.
Surveillance renforcée
Depuis le 22 octobre, " la France est placée en risque élevé au regard de l'IAHP ", rappelle la préfecture de la Manche. Ce qui implique la mise en œuvre des mesures de biosécurité comme la mise à l'abri des volailles de toutes espèces, l'interdiction de rassemblements d'oiseaux, la mise en place de mesures de biosécurité renforcée lors du transport de palmipèdes, les conditions particulières d'utilisation d'appelants et des conditions avant le mouvement de gibier à plumes. " La surveillance est également renforcée par la réalisation d'une surveillance post-vaccination renforcée des élevages de canards vaccinés et d'autocontrôles dans les établissements commerciaux de volailles, rendus obligatoires par arrêté préfectoral ", explique également la préfecture.
Les détenteurs doivent se déclarer
Les acteurs de la filière doivent veiller, sur l'ensemble du territoire, à l'application la plus stricte des mesures de biosécurité pour empêcher le virus d'entrer dans les élevages via la faune sauvage ou les activités humaines, et éviter sa diffusion entre élevages. Les mêmes recommandations s'adressent aux particuliers détenteurs d'oiseaux de basse-cour et d'ornement. " Tous les détenteurs de volailles des zones pré-citées sont tenus de se déclarer en mairie (formulaire CERFA n° 15472 de déclaration de détention d'oiseaux dans le cadre d'un foyer de maladie aviaire) ou en ligne : https://mesdemarches.agriculture.gouv.fr/demarches/particulier/effectue…. "
Que faire en cas de découverte de cadavre
La surveillance de la mortalité de l'avifaune sauvage est également renforcée : la découverte d'oiseaux sauvages morts doit faire l'objet d'une déclaration auprès de l'Office français de la biodiversité (OFB) au 02 33 07 40 32 ou via sd50@ofb.gouv.fr. Pour rappel, " la consommation de viande, de foie gras et d'œufs - et plus généralement de tout produit alimentaire à base de volaille - ne présente aucun risque pour l'Homme ", conclut la préfecture.