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Chantiers d’ensilage
Il n’y a pas que l’ensileuse qui compte

Depuis que les ensileuses automotrices existent, on assiste à une montée en puissance des ensileuses pour arriver aujourd’hui aux 1 000 CV avec des becs à maïs de 10 à 14 rangs. Dans le même temps, les exploitations ont évolué, les surfaces ensilées ont augmenté avec parfois un morcellement et un éloignement des parcelles. Cette évolution entraîne des changements sur les exploitations pour le transport et le tassage. Les effets sont-ils positifs ou négatifs ? A quel prix ?

Voici quelques éléments de repères et de réflexion pour échanger lors des prochains chantiers d’ensilage.

Le poids des transports sur les chantiers
Il est logique de voir le temps passé sur la route augmenter avec l’éloignement des parcelles et cela devient vite une source de coût supplémentaire. En effet, si on prend en compte le coût de l’ensileuse (100 € par Ha) plus les coûts de transport et de tassage tout compris (matériel, main d’œuvre, carburant), le coût global d’un hectare de maïs ensilé à moins de 2 km est de 200 €.
Par rapport à des champs à moins de 2 km, si la parcelle est située à 6 km le coût global de l’ensilage augmente de 30 %. Le prix double pour des parcelles situées à 10 km où il atteint 350 à 400 €/Ha. Le temps passé sur la route a un coût.

Nombre de bennes et tasseurs nécessaires
L’augmentation des puissances des ensileuses ne se fait pas sans conséquences sur le chantier : le nombre de bennes et les tasseurs nécessaires deviennent de plus en plus importants. Par ailleurs, les questions d’organisation du chantier vont devoir être mieux maîtrisées si l’ensileuse est plus puissante : attente, circuit des bennes, accès au silo, circulation à la parcelle. Ainsi une grosse ensileuse est plus performante avec des parcelles proches de l’exploitation qu’au loin. Plus l’ensileuse est puissante, moins les parcelles doivent être loin si on veut tirer profit des performances de l’ensileuse.
La taille des bennes participe aussi à l’efficacité du chantier. En fonction de la puissance des tracteurs, avoir des bennes de gros volume réduit les temps passés à l’ensilage. Par exemple, ensiler 1 Ha de maïs à 5 km mobilise 3,5 heures d’agriculteurs avec des bennes de 25 m3 et 2,5 heures avec des bennes de 32 m3 soit 1 heure de moins. C’est là encore l’éloignement des parcelles qui intervient aussi sur la performance des chantiers, entre des parcelles à moins de 2 km et à 8 km, cela mobilise 2 heures d’agriculteur en plus pour chaque hectare ensilé. Pour un chantier de 10 Ha, cette différence d’éloignement représente 2 à 3 jours de travail en plus sur du transport d’ensilage.

Gagner du temps et réduire les coûts
Dans les groupes d’ensilage et les Cuma, peut-être faudrait-il envisager des équipements communs sur les bennes et le transport pour gagner du temps et réduire les coûts.
Dans l’organisation des chantiers, des pistes d’amélioration sont à explorer, que ce soit individuellement (parcellaire, aménagement des bâtiments et des silos) ou collectivement (échanges de parcelles, échanges de maïs, organisation et achats en commun sur le matériel de transport). Des réflexions et des échanges permettront à terme de réduire la facture de récolte du maïs qui comprend du carburant et de la main-d’œuvre.

Un outil d’analyse des chantiers
• Les Fdcuma ont mis au point un outil d’analyse des chantiers d’ensilage prenant en compte tous les paramètres sur l’ensileuse (puissance, nombre de rangs), le transport (taille des bennes, distance parcelle-silo), le tassage (matériel de tassement), le parcellaire (surface, dimension, morcellement). Les résultats concernent les temps de chantier, les coûts, le nombre de bennes nécessaires… Il a été testé sur des chantiers de 2008 et permet de nombreuses combinaisons pour tester ou vérifier une organisation de chantier.

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