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Ils roulent pour découvrir le lin

Pour sa première édition, la randonnée à l’infini à Villon-les-Buissons (14) a rencontré un fort succès. Servie par un temps sec, voire ensoleillé, la randonnée et les portes ouvertes ont réuni plus de 2 000 personnes dimanche 16 juin.

l Ils sont deux cents à franchir la ligne de départ à 9h pour se lancer à l’assaut des routes du lin. Cinq parcours créés parmi les champs des 170 adhérents de la coopérative linière du nord de Caen. « Le jour idéal », se réjouit Henri Pomikal, son président. Et c’est vrai que les champs bleus qui défilent pendant la balade sont magnifiques. Un paysage qui n’était pas assuré puisque la floraison du lin est très courte, une période de huit à dix jours. 80% de citadins sont présents aujourd’hui. De Caen, Catherine et Sophie ont vu l’annonce de la balade dans l’agenda de la ville. Adeptes des randonnées à vélo, elles apprécient de rouler dans les chemins. « Depuis la colline aux oiseaux, nous n’avons pas rencontré de voitures, c’est appréciable ». Sur le parcours, Michel et Hervé attendent les randonneurs. Ils leur parlent de la culture du lin en montrant la fleur qui ne fleurit qu’un seul jour. Demain, une autre s’ouvrira. Ils répondent aux questions. Puis le groupe repart.

Des champs à l’atelier
Alexis est venu de Vacognes-Neuilly (14) pour faire la rando VTT avec son fils Nathaël, 11 ans. Ils ont décidé de faire la longue boucle de 25 km, se sont perdus, en ont fait 30. Ils sont rincés mais ravis. Ils vont manger au stand de restauration rapide puis visiter de la coopérative. Ce sont les adhérents eux-mêmes qui assurent l’encadrement de la journée. Ils sont 25, plus la vendeuse du magasin venue en renfort. Par petits groupes, les normands défilent, très curieux, passant des machines agricoles aux teilleuses. Au bout d’une heure, la production de la filasse, qui servira à la fabrication du tissu, n’a plus de secret pour eux. Henri Pomikal insiste en particulier sur la phase du rouissage : « si on produit 80% du lin mondial, de Bayeux à Dunkerque, c’est parce que nous avons su adapter la culture du lin à notre climat ». Une production « sur le fil », fortement liée aux conditions météo. « Cette année, on a beaucoup de chance, on a eu de l’eau au bon moment ».

Public intéressé
Les citadins présents se montrent pointus dans leurs questions, interrogent la viabilité économique de la filière. On parle rémunération des agriculteurs, marges et recettes. « C’est une belle affaire, résume Claude, de Courseulles, ils se défoncent pour leur boîte les patrons ». « Ça fait du bien de voir des choses positives », ajoute Serge, son ami de Bernières. Ils découvrent l’histoire du lin, dont la culture a été initiée par les égyptiens 30 000 ans avant JC. Ils ne connaissaient pas non plus l’importance de la production normande à l’échelle mondiale. « Les gens sont avides de connaître la culture du lin », confirme Henri Pomikal. Il ouvre les portes de la coopérative tous les deux ans depuis 2010. La randonnée est une forme de communication positive pour faire connaître ce « quelque chose de particulier » que possède cette culture.

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