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Betterave
Influer une bonne dynamique dès le semis

Pas de bons rendements sans une implantation réussie. Bruno Vandermeersch et son fils Sébastien, entrepreneurs de travaux agricoles dans le Calvados, prônent l’efficacité pour une levée rapide et homogène.

Entrepreneurs de travaux agricoles à Fontenay-le-Marmion, dans la plaine de Caen (14), Bruno et Sébastien Vandermeersch arrachent quelques 500 hectares de betteraves sucrières pas an. Une surface qu’ils ont, pour moitié environ, semé au printemps selon des choix techniques réfléchis et assumés.

Labour plutôt que TCS
Les TCS (Technique Culturale Simplifiée), notre entrepreneur y a pensé et même expérimentées. “Ce n’est pas l’idéal, ça ne vaut pas un bon labour”, commente-t-il. D’autant plus que la simplification est toute relative. On s’affranchit d’un côté de la charrue mais on complexifie, de l’autre, la préparation du lit de semences. Autre argument fort : la maîtrise des adventices s’apparente à un casse-tête en TCS, plus particulièrement dans un contexte où l’étau se resserre autour de l’utilisation des produits phytosanitaires. C’est ainsi que dans la plaine de Caen, et en betteraves, les socs ont encore de beaux jours devant eux.
Encore faut-il bien positionner le labour . Sur les 230 hectares qu’il sème, Bruno Vandermeersch se trouve confronté à tous types de sols : du limon fin, moyen, argileux ou argilo-calcaire jusqu’aux sols lourds. Il conseille donc une date de labour selon le gradient de sensibilité du sol à la battance. 

En un seul passage
La préparation du lit de semences se fait en un seul passage. Dents vibrantes suivies d’un rouleau spires à l’avant du tracteur, herse rotative à l’arrière. Dans tous les cas, une visite préalable de la parcelle permettant de mesurer l’humidité du sol s’impose. Les objectifs recherchés par cette préparation superficielle sont multiples. Bruno Vandermeersch suit en cela les recommandations de l’ITB (Institut Technique de la Betterave) : “obtenir une surface régulière et plane avant le passage du semoir. Réaliser une structure favorable à la germination et à la levée (chaleur et humidité) et aussi favorable au début d’enracinement (base de préparation affinée mais ferme). Contribuer aussi à maintenir la parcelle propre avant semis et à perturber les éventuels parasites en attente”. L’ITB va d’ailleurs plus loin en considérant que la préparation du lit de semences ne doit pas obéir “à un schéma systématique qui s’applique tous les ans mais bien une adaptation à l’année basée essentiellement sur l’observation de l’état de la parcelle”. Pas toujours très simple cependant à mettre en œuvre. 

Les plus du mécanique
Bruno Vandermeersch a fait le choix d’un semoir mécanique à disques 12 rangs (Monosem) plutôt que pneumatique pour des questions de “régularité de semis mais aussi parce que ça fait moins de bruit”. Il sème à 45 cm entre  lignes et à 20 cm sur le rang soit 113 000 pieds à l’hectare. Il vise une profondeur de 1,5 cm pour une bonne germination. Profondeur qui peut cependant varier en fonction des types de sol et de l’humidité ambiante. Dès son investissement, il a rechargé les socs semeurs au carbure pour “obtenir un fond de sillon régulier.” Une sécurité aussi dans le temps.
Son objectif est d’obtenir une levée rapide et homogène pour couvrir le sol au plus vite et faciliter l’itinéraire technique. Outre une bonne préparation du sol, un semoir en bon état et bien réglé, Bruno Vandermeersch veille également à la régularité de la vitesse de semis. L’ITB préconise à ce titre 7 à 7,5 km. Côté pneumatique, notre entrepreneur a privilégié les roues jumelées aux pneus larges. “Avec les roues jumelées, on ne roule jamais sur la ligne de semis”.
Quand au débit de chantier, il oscille entre 1 ha 20 à 2 ha 20 à l’heure avec des pointes à 3 ha dans des parcelles de 900 m de longueur.

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