Aller au contenu principal

Calvados
Installation : viabilité, vivabilité et volatilité

Dossier prioritaire pour JA Calvados : l’installation. Après dans les années passées avoir largement évoqué les notions de viabilité et de vivabilité, ils ajoutent un V comme volatilité à leur dossier majeur en inventant la règle des 3 V. 

Guillaume Ferey (président de JA Calvados) : “Le PDE (Plan de Développement de l’exploitation) est d’une importance capitale et nous pouvons nous féliciter de sa gratuité dans le département. Ailleurs, il est parfois facturé jusqu’à 2 000 e”.
Guillaume Ferey (président de JA Calvados) : “Le PDE (Plan de Développement de l’exploitation) est d’une importance capitale et nous pouvons nous féliciter de sa gratuité dans le département. Ailleurs, il est parfois facturé jusqu’à 2 000 e”.
© TG

Comment s’installer avec l’instabilité des produits et des charges agricoles ? C’est à cette question de fond, et sans doute aussi un peu de fonds, qu’ont eu à répondre Philippe Albert (responsable du marché de l’agriculture au Crédit Agricole Normandie) et Arnaud Lacrouzade (responsable développement et conseil au CER France Calvados) à l’occasion de l’assemblée générale de JA Calvados qui s’est tenue vendredi dernier à Caen.

EBE : l’indicateur économique
Si le nouveau dispositif à l’installation avec son PPP (Plan de Professionnalisation Personnalisé) a été revu dans le sens voulu par les jeunes agriculteurs et est désormais sur de bons rails, le contexte général s’est profondément modifié. Au gré de la disparition des outils de régulation et de la demande mondiale, les prix agricoles “yoyottent” pour le meilleur et pour le pire. La volatilité dans toute sa splendeur. Volatilité aussi au niveau des intrants et donc des charges pour les agriculteurs. Fuel ou bien encore engrais illustrant cette tendance.
Cette nouvelle donne conforte le PDE (Plan de Développement de l’Exploitation) dans sa fonctionnalité. Il permet de déterminer le potentiel moyen de l’exploitation et d’analyser les principaux pièges à éviter pour limiter les risques économiques et financiers.
Et du côté du Crédit Agricole et du CER, on porte le même message. “Il faut apprendre à gérer des excédents et des déficits par rapport à une prévision. Cette volatilité est une raison supplémentaire de se fixer un cap”. Un cap avec un œil rivé sur l’EBE (Excédent Brut d’Exploitation), principal indicateur économique. En y retranchant les annuités, les frais financiers à court terme et les prélèvements privés, il indiquera la marge de sécurité. “C’est-à-dire votre capacité à supporter les aléas. Votre capacité d’investir dans le futur”, souligne Philippe Albert. En attendant, et s’il ne sert à rien de se faire peur, il n’est pas certain que les organismes prêteurs n’exigent pas demain une part d’autofinancement face à des prix de reprise qui progressent sans fin.
Th. Guillemot

Ils ont dit
Patrice Lepainteur

Président de la FDSEA à propos du bilan de santé de la PAC : “nous ne sommes pas dans une situation gagnant/gagnant puisque les aides sont amputées de 18 %. Ces aides doivent reposer sur plus de réactivité
pour les adapter aux conjonctures du marché mondial. Je pense notamment aux céréaliers qui ont subi une baisse du prix du blé de moitié en moins d’un an. La situation
sur ces marchés s’est diamétralement inversée. Par ailleurs, le coût de notre agriculture, notamment avec ses contraintes sociales et environnementales, est plus élevé qu’ailleurs. Il faut en tenir compte pour mettre l’agriculture française en situation d’affronter les marchés”.


Jean-Luc Paris
Président de l’ADASEA
: “le problème de l’organisation du travail quand on s’installe, surtout en production laitière, est un souci de plus en plus important. On voit des projets qui tiennent debout côté chiffres mais tiennent-ils debout au regard des hommes ? C’est un sujet sur lequel on doit se pencher”.

Alain Declomesnil
Conseiller général :
j’ai eu peur ces dernières années qu’on pense que l’agriculture, c’était simplement l’occupation des territoires. Heureusement, il y a eu la crise des matières premières agricoles. Il faut qu’à tous les niveaux, on reconsidère la PAC en sachant que les produits dont on a besoin ont forcément un coût”

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité