Aller au contenu principal

Investissement : limiter les recouvrements en CUMA

La CUMA de Sassy (14) a investi dans un épandeur Sulky Econov X40. Quatre exploitations se partagent l'outil. L'épandeur travaille ainsi sur 5 à 600 hectares. Cette mutualisation permet d'investir dans la précision et la technologie. L'épandeur est équipé d'une coupure de section, de la pesée automatique. Il offre également la possibilité de moduler les apports d'azote.

© VM

llll La CUMA de Sassy entame sa troisième campagne avec son Sulky Econov X 40. C'est d'abord le confort d'utilisation qui a convaincu Vincent Barbot. L'agriculteur de Sassy a choisi d'investir en CUMA pour accéder à une technologie plus performante. "J'utilisais épandeur en copropriété.  J'avais un DPA (débit proportionnel à l'avancement) avec une roue. Les réglages se révélaient particulièrement fastidieux pour un matériel qu'on n'utilise que 3 ou 4 jours par an. Je perdais vite une heure le matin", explique l'agriculteur. 
Les conditions météorologiques ont une influence sur la qualité de l'épandage. L'hygrométrie influence le débit. "J'avais donc rarement le même débit au champ et à la ferme", constate-t-il. C'est là qu'intervient le système de pesée automatique en continu. Son fonctionnement a donc séduit le groupe des cumistes. Chacun d'eux peut raisonner à la parcelle et changer d'engrais dans la journée. "Avant, nous n'osions pas trop toucher aux trappes". Les engrais courants sont répertoriés dans le boîtier de l'épandeur. Les réglages sont ainsi automatisés. C'est là qu'intervient le système de pesée automatique en continue (couplée au DPA Electronique)

Limiter les recouvrements d'azote
L'épandeur dispose également de la  coupure de section. "C'est le GPS qui gère en fonction des parcelles paramétrées. Je me suis rendu compte que j'ouvrais et que je fermais trop tôt. Je n'ai plis de problèmes de verse provoqués par des surdosages d'engrais", témoigne Vincent Barbot. La coupure de sections grâce au GPS permet la géolocalisation du tracteur, supprimant ainsi les recouvrements et les manques dans la parcelle. L'économie d'engrais sera non négligeable (3 à 5 % en bonne terre selon Arvalis, et davantage dans des champs en pointe...).

Des coûts comparés
La fédération des CUMA a comparé les coûts d'utilisation entre un épandeur classique acheté individuellement et un modèle plus performant acquis en groupe (lire ci-dessous). Les chiffres montrent que l'investissement dans un matériel performant en groupe est rentable. Sur l'étude, l'écart se monte à 16 EUR/hectare.
"Comparé au coût des engrais épandus, le coût de revient devient négligeable. Il est généralement de 7 à 9 EUR/ha/passage en prestation complète hors engrais dans les CUMA", souligne Florian Frémont, technicien CUMA. Des propos complétés par Vincent Barbot : "même si je ne réduis pas mes doses d'azote, c'est rentable, car je l'utilise mieux. Je module sur le premier et second apport. Pour le dernier, je me garde 30 à 40 unités afin de tirer un maximum de protéines".

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Votre présence est un de leurs atouts !
CLIQUEZ ICI POUR PARTICIPER
"J'ai du mal à croire que demain, il n'y est plus que du lait étranger. Il faut arrêter de décourager les jeunes de s'installer et soutenir l'élevage français", clame Emmanuelle Leroux, jeune installée de 28 ans.
Emmanuelle Leroux, éternelle amoureuse de Normandes
Emmanuelle Leroux, fan de Normandes et nouvelle présidente de l'Association des éleveurs de la race, entend prêcher un vent de…
1er foyer de FCO8 et 816 foyers de FCO3 dans la Manche
Le 12 août 2025, le premier foyer de FCO8 a été confirmé dans la Manche dans un élevage laitier situé dans le centre manche, dans…
A la foire de Lessay 2025, les concours d'animaux en suspens
Alors que la Foire de Lessay arrive à grand pas, les interrogations portent sur le maintien des concours d'animaux organisés par…
Olivier Bihel, ancien président du Service de remplacement de la Manche.
Ancien président du Service de remplacement, Olivier Bihel s'est éteint à 61 ans
Olivier Bihel, agriculteur de profession, s'est engagé pleinement dans  le service de remplacement. Il est décédé à l'âge de…
La nouvelle campagne de prophylaxie démarrera à l'automne.
Colloque tuberculose bovine début septembre 2025 : "la journée est ouverte à tout le monde"
Le GDS Calvados et le GTV Normand organisent une journée d'échanges et d'expertise autour de la tuberculose bovine, mardi 9…
Publicité