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Interview
Nicolas Chevalier, secrétaire général adjoint de JA 61 : " J’aime apporter mon grain de sel "

Nicolas Chevalier, 30 ans, travaille dans deux exploitations, dans le secteur d’Alençon. Élu secrétaire général adjoint au bureau des JA de l’Orne, il se décrit comme quelqu’un de motivé et bon vivant, qui aime aller de l’avant, mais pas tête baissée.

JA 61 NICOLAS CHEVALIER
L’exploitation familiale vend une partie des porcs sur les marchés et en direct. Si ce n’est pas l’atelier dont il s’occupe le plus, Nicolas Chevalier aime apporter son aide.
© DR

>> Nicolas Chevalier, qui êtes-vous ?
Je suis fils d’agriculteur. J’ai deux sœurs, et un petit frère en BTS Acse. J’ai suivi un BEP travaux publics, car j’adore les machines. Après ma formation, ma passion pour l’agriculture a pris le dessus alors j’ai suivi un bac pro au lycée de Sées. J’ai ensuite travaillé pendant trois mois dans l’Eure dans une exploitation qui produisait du foie gras et des poulets. Puis cinq ans comme salarié polyvalent dans une ferme du Calvados. Je m’occupais des laitières, des céréales, de la vente directe. En 2016, je suis revenu dans la ferme de mon père où je bosse à mi-temps. L’autre partie de la semaine, je travaille dans une exploitation laitière voisine.

>> Vous partagez votre temps entre deux structures. Comment vous organisez-vous ?
Je partage mes semaines en deux, parfois on échange les jours pendant les chantiers d’ensilage, les moissons. Ici, dans la ferme familiale, on produit 1 500 porcs par an, deux charcutiers à plein temps transforment un tiers de la production. On fait les marchés et de la vente directe à la ferme. Je m’occupe principalement des animaux vivants et des céréales. La vente directe m’intéresse, mais on ne peut pas être partout. Tout le monde apporte son grain de sel. Dans l’autre ferme, je suis salarié polyvalent. C’est du bon sens. J’ai pour projet de m’installer, d’ici un ou deux ans. Dans l’idéal, j’aimerais reprendre une structure dans le secteur.

>> Comment avez-vous commencé chez les Jeunes agriculteurs ?
J’ai commencé trésorier du canton d’Alençon en 2016. À l’époque, le secteur n’était pas très dynamique. J’ai pris la présidence en 2016 quand je suis revenu dans l’Orne. On a remonté le canton, ce n’est pas facile, mais c’est génial. On est passé de 4 adhérents en 2016 à 12 en 2020. C’est une belle réussite. On a recruté des jeunes aux concours de labour et aux comices, on leur parle des animations. Puis ils en discutent avec leurs copains, ça fait boule de neige. Quand on a 16 ans, le syndicalisme ne nous intéresse pas encore. Ça vient plus tard.

>> À quel moment avez-vous été pris au jeu ?
Quand j’ai intégré l’échelle départementale il y a deux ans. J’ai participé aux réunions. On a vécu les élections Chambre. J’ai adoré ça. Maintenant, je suis secrétaire général adjoint et toujours président de mon canton. Je fais partie des commissions animation et céréales. Je ne m’attendais pas à être SG adjoint, c’est un beau challenge. Mon père est un ancien JA, alors il est compréhensif et m’aide à me libérer du temps. Et je suis disponible le soir et par téléphone.
>> Qu’aimeriez-vous mettre en place pendant vos deux années de mandat ?
J’aimerais arriver à mobiliser, à l’échelle du département et à celle du canton. Ça passe par les animations et nous avons une belle équipe pour cela. Le challenge chez JA, c’est de défendre l’installation des jeunes. D’éviter que de grosses structures s’accaparent les terres. Je tiens aussi à lutter contre l’agribashing. Nous devons informer les gens, par des vidéos, des portes ouvertes d’élevages. Leur montrer comment nous travaillons. J’aime discuter de l’agribashing, car j’ai appris à expliquer notre travail, à ne pas aller à l’encontre des personnes, mais à échanger avec elles. Je commence par leur demander : « d’où tenez-vous vos informations ? » Le débat est ouvert.

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