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Veaux de boucherie
« Je veux pouvoir vivre de mon métier »

La réunion régionale veaux de boucherie de la FNB s’est déroulée le 28 octobre 2021 dans la Manche. Après des échanges en salle, les participants ont visité l’EARL de l’écluse à Saint-Romphaire où Faustine Marie vient de rejoindre ses parents sur un atelier veaux et poulailler.

50 - REUNION VEAUX FNB
Après avoir échangé sur la conjoncture de la filière, les participants se sont déplacés à l’EARL de l’écluse à Saint-Romphaire.
© DR

L’amélioration de la conjoncture en veaux de boucherie depuis la sortie du confinement ne doit pas masquer les difficultés structurelles du marché du veau. C’est ainsi que la FDSEA a exposé la situation en présence de Laurent Boisset, président de la section veau à la FNB lors de la réunion régionale le 28 octobre 2021. L’accent a été mis sur la nécessité de relancer une dynamique de consommation du veau.

Une affaire familiale

Si la matinée s’est déroulée à Guilberville en salle, l’après-midi a permis aux participants de visiter un site, à Saint-Romphaire, à l’EARL de l’écluse tenue par la famille Marie. Leur fille, Faustine, les a rejoints en mai dernier sur un atelier de veaux de boucherie de 400 places et un poulailler de 400 m2. C’est un site qui accueille cette production depuis 1976. « Mes parents avaient 50 places », explique Franck le papa. Les éleveurs travaillent avec trois gammes de croisés, qu’ils gardent environ 155 jours.

Vivre de son métier

Faustine Marie a suivi un parcours scolaire dans l’agriculture avant d’aller travailler dans une animalerie. Et dès que l’opportunité s’est présentée, elle a rejoint la structure familiale. « L’important est de pouvoir vivre de mon métier tout en alliant ma vie de famille », avance la jeune maman de deux enfants. L’installation avait connu des travaux quelques années avant son arrivée. Ce qui lui permet de dire que « tout est en route » aujourd’hui.

Interview de Laurent Boisset, président de la section veaux à la FNB


Comment se porte la filière ?
Elle a beaucoup souffert ces deux dernières années. Elle souffre en termes de consommation et d’image. De manière récurrente, la consommation baisse de 1 % par an. Et le Covid nous a mis un gros coup. Lors de la 2e semaine du confinement, nous avons enregistré une chute de 35 % des abattages. On a terminé l’année 2020 à – 4 % et 2021 est toujours sur cette tendance par rapport à 2019 alors que nous aurions espéré revenir à la normale.
Où en est-on dans la contractualisation ?
C’est une filière qui est structurée. Grâce à la loi Egalim 1, nous avons connu une rénovation du contrat d’intégration qui datait de 1988 pour l’adapter à l’évolution du contexte. Il est homologué par le ministère. Il est obligatoire depuis le 13 novembre 2020. 100 % des relations contractuelles doivent suivre le nouveau contrat. Mais aujourd’hui, il y a encore des intégrateurs qui n’ont pas proposé de contrats aux éleveurs. A ces derniers de saisir les comités régionaux d’Interbev pour engager des recours.
Pour 2022, quels sont les espoirs ?
J’espère que 2022 ne se dégradera pas plus. Les intégrateurs ont pris une douche froide pendant deux ans. Ils font désormais attention aux veaux qu’ils intègrent parce que certains enregistrent des pertes nettes de place de veaux. C’est l’exemple de l’un d’entre eux qui sur les 152 000 places, ils en ont perdu 1 500. C’est une première. L’explication se trouve dans le renouvellement des générations. Face à des bâtiments obsolètes et des départs en retraite, le nombre d’éleveurs diminue. Le renouvellement des générations ne suit plus. C’est le cas dans les différentes productions. Pour monter aujourd’hui un élevage de 400 places, il faut investir 600 000 euros. Ce qui est impossible à amortir. L’EARL de l’écluse que nous avons visitée dans la Manche est un bel exemple de transmission familiale. La structure présente une certaine modernité.

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