Aller au contenu principal

Jean-Philippe Mournaud (responsable de la section Agriculture Biologique de la FDSEA du Calvados) : «sortir de l'usine à gaz MAEC»

Agriculteur bio dans les marais de la Dives sur 75 ha d'herbe, Jean-Philippe Mournaud est, à l'instar de tous ceux qui ont contractualisé une MAEC (Mesure AgroEnvironnementale Climatique), victime d'une véritable usine à gaz. Les sommes dues au titre de l'exercice 2015 n'ont toujours pas été versées, les règles du jeu bougent au fil du temps, l'administration ne sait quoi répondre aux multiples questions qui lui sont posées.

© TG

>> Les MAEC, une bonne idée au départ ?
On peut dire ça comme ça. Même si c'est un non-dit, ce système a été mis en place pour remplacer la PHAE. Le dispositif était simple au départ.

>> Et il a connu un succès ?
Complètement. Au titre de l'année 2015, dans le Calvados, 547 dossiers ont été instruits couvrant une surface de 24 646 ha. Le Pays d'Auge est en première ligne avec 325 dossiers et 13 400 ha.

>> Quel est le problème aujourd'hui ?
Ils sont de différentes natures.
Tout d'abord, les contractants de la première heure n'ont toujours pas touché les sommes dues. Ils sont donc victimes d'une double peine. La conjoncture, toutes productions confondues, est dévaforable mais en plus ils ont fait le choix d'une désintensification. Des prix en baisse, moins de volumes et l'Etat qui ne respecte pas sa parole. A titre d'exemple, je suis en attente de paiement de 16 000 EUR, ce qui pénalise fortement ma trésorerie.
Parallèlement, le système s'est fortement complexifié au fil du temps. Les plafonds d'aides ont été revus à la baisse : 300 EUR/ha dans la limite de 20 000 EUR, puis 10 000 EUR, puis 6 000 EUR.
On peut également citer la disparition de 6 mesures systèmes sans oublier certains agriculteurs qui ne se sont pas engagés dans les bonnes mesures et qui pourraient ne rien percevoir du tout.
En résumé, nous déplorons un total manque de lisibilité du dispositif.

>> Le système MAEC est mort?
On ne peut pas dire ça. A la veille de Noël, nous avons tous envie de redonner espoir à ceux qui y ont cru. La FDSEA du Calvados n'a pas la prétention de régler le problème mais nous allons très prochainement inviter tous les acteurs du dispositif, DDTM en tête, à venir constater sur le terrain le désarroi des MAECistes.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité