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Viande bovine
Jean-Pierre Fleury à l’écoute des producteurs de viande du Pays d’Auge

Quel avenir pour la filière bovine alors que l’Europe devrait en 2006 accuser un déficit de 600 000 T ? Jean-Pierre Fleury, vice- président de la FNB (Fédération Nationale Bovine), section spécialisée de la FNSEA, a apporté quelques éléments de réponse

Jean-Pierre Fleury au centre : "avant 1992, il y avait une PAC. Nous étions dans une logique de soutien artificiel par les prix. Après 1992, nous sommes passés dans une logique de soutien du produit par les compensations avec une baisse de prix politique".
Jean-Pierre Fleury au centre : "avant 1992, il y avait une PAC. Nous étions dans une logique de soutien artificiel par les prix. Après 1992, nous sommes passés dans une logique de soutien du produit par les compensations avec une baisse de prix politique".
© TG
Répondant à l’invitation de Daniel Courval (section bovine de la FDSEA) et de Jean-Yves Heurtin (président des JA de Normandie), Jean-Pierre Fleury (vice-président de la FNB) a fait étape la semaine dernière à Lisieux. Il a beaucoup été question de l’avenir de la filière mais les élections Chambre d’Agriculture se sont aussi invitées au débat. La problématique de l’herbe Si le Pays d’Auge est réputé pour ses pâturages, il est confronté aujourd’hui à la problématique de l’herbe. "Faut-il prendre la prime ?", s’interroge cet éleveur. "Il faut faire son calcul économique", répond Jean-Pierre Fleury. Cette enveloppe représente 262 Me/an totalement financés par l’Etat. Un maintien du soutien à l’herbe, qui doit encore être validé par Bruxelles, que la FNB a porté à bout de bras. Tous comptes faits cependant, "il manque encore 40 Me", estime Jean-Pierre Fleury. Il s’agit en effet de prendre en compte ceux qui vont sortir des CTE herbagers pour intégrer la prime à l’herbe. Mais avec un taux de chargement de 1,4 UGB/ha, voire même de 1,6 à 1,8 sous dérogation, "ça ne passe pas chez nous", affirme cet éleveur augeron. Pour Patrice Lepainteur (candidat aux prochaines élections Chambre d’Agriculture) : "le système herbe a des difficultés à s’équilibrer économiquement. Il faut donc l’aider en se tournant peut être vers la Région". Autre sujet qui inquiète les éleveurs : l’écoconditionnalité et son volet bien-être animal. "A-t-on le droit de faire hiverner ses animaux sur paillot à l’occasion de cet hiver 2006/2007 ?", interroge un autre éleveur. L’administration n’est pas encore en mesure de lui répondre ! Il faudra attendre février 2007. Cependant, le président de la FNB a indiqué que la FNSEA demandera la remise à plat de la conditionnalité après les élections présidentielles. Les mains dans le cambouis Au moment même où la justice européenne rendait publique la condamnation de la FNSEA, des JA et de trois fédérations d’élevage dans l’affaire de l’amende bruxelloise (lire en page 6), Jean-Pierre Fleury profitait de la tribune pour rappeler les acquis du syndicalisme agricole (majoritaire en France mais minoritaire dans le Calvados). "La FNSEA ne fait pas d’idéologie. Elle a les mains dans le cambouis tous les matins. Nous sommes un syndicat responsable",a-t-il insisté. Quant à l’avenir, il en a brossé un tableau bien plus dégagé qu’il n’y paraît évoquant tous les messages d’espoir. "Je suis convaincu que l’agriculture va prendre demain une place énorme dans la société". Une place qu’elle occupe déjà avec l’auto-suffisance alimentaire par exemple. Mais "en France, personne n’a faim. Ce qui gomme la perception de l’acte de production que réalisent au quotidien les agriculteurs". Le développement des biocarburants à ce titre constitue une excellente opportunité pour reprendre la main en terme de communication positive. "Sans oublier qu’ils peuvent constituer un outil de régulation des prix vis-à-vis de la fin des restitutions", conclut Jean-Pierre Fleury. Reste à ne pas se faire manger la laine sur le dos par le Brésil. Un danger aussi sur le dossier de la viande bovine ! Th. Guillemot
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