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Lait
Jean Turmel : les ingrédients d’une évolution positive pour 2007

Pour Jean Turmel, président de la section lait de la FRSEA de Basse-Normandie, les ingrédients pour une évolution positive du prix du lait en 2007 sont réunis.

Quelle analyse faites-vous de cette première année d’application de l’accord lait ? Avec cet accord du 26 janvier 2006, nous nous sommes calés sur l’impact de la réforme de la PAC. Nous avons remis les compteurs à zéro. Il n’y a donc plus que les variations de marché et le soutien financé par Bruxelles qui peuvent impacter le prix du lait. L’effort a été consenti par les producteurs, on ne peut plus rien nous demander. La France est en sous-réalisation, un avantage ou un inconvénient ? Ça peut apparaître à première vue comme un avantage puisque cette sous-réalisation impacte l’approvisionnement et provoque un flux tendu entre production et consommation. C’est plutôt bon pour les prix. On assiste à un redressement de certaines fabrications. La poudre, par exemple, est repartie pour un bon moment et continue à être bien placée sur le marché mondial. Parallèlement et sur le marché intérieur, le lait spot se négocie à 300 e entre les entreprises. C’est une bonne chose aussi pour les entreprises ? Il semblerait que tous les comptes à mi parcours soient au vert. Au moins pour ceux que l’on connaît, comme Bongrain. Ils ont apparemment multiplié par 5 leur résultat sur le 1er semestre 2006 par rapport à 2005. Pour d’autres, il n’est qu’a constater leurs reprises d’outils en France, en Europe ou à travers le monde pour considérer que la conjoncture est favorable. Mais cette baisse de production sur le long terme ne risque-t-elle pas de devenir pénalisante ? Nous sommes effectivement en sous-réalisation depuis 4 ou 5 ans et cela pose question. Sommes-nous encore capables de produire tout notre lait et la richesse que cela génère ? Nous sommes quasiment les seuls en Europe à maîtriser notre production. Parallèlement, les Allemands dépassent leur quota et ils ont un prix du lait qui augmente. Il est donc dommageable, en terme d’avenir, de ne pas produire tout ce que l’on a droit de produire. Quelles perspectives pour 2007 ? Nous avons fait le travail sur la valorisation du beurre et de la poudre. Il n’est donc plus question de rattrapage ou de recalage. Ensuite, à observer les grandes tendances du marché, début 2007 devrait ressembler à fin 2006 d’autant plus que le recul de la collecte se poursuit. Personne ne comprendrait donc qu’il n’y ait pas d’évolution du prix du lait. Tout porte à penser qu’on assiste à une bonne tenue, un bon index et donc une bonne recommandation pour le 1er trimestre 2007. Nous n’accepterions pas, dans ces conditions, une baisse du prix du lait. Nous serons intransigeants. Ça doit rouler si tout le monde joue le jeu, notammennt vis-à-vis de la grande distribution. L’accord de janvier prochain sera fondamental. Propos recueillis par Th. GuillemotBasse-Normandie Prix du lait pour le 4e trimestre Les délégués à la conférence du CIRLAIT ont discuté à partir des éléments fournis par le Comité national de suivi sur le prix du lait. Ce trimestre est le dernier trimestre pour lequel la remise à niveau beurre-poudre s’appliquera, conformément à l’accord du 26 janvier 2006. Un accord a été acté au sein du CIRLAIT quant au prix du lait du quatrième trimestre. Il ressort à : - 278,23 €/1 000 l pour le mois d’Octobre, - 270,65 €/1 000 l pour les mois de novembre et de décembre.
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