ADASEA
Jérôme Daniel succède à René Le Gall
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Après de nombreuses années passées au service de l'agriculture, René Le Gall, le directeur de l'ADASEA, quitte ses fonctions pour prendre sa retraite.

René Le Gall et son successeur Jérôme Daniel.
Lors de la cérémonie de départ en retraite,
le député Jean-Marie Lefranc a remis à René Le Gall
l'insigne d'officier du mérite agricole
©
V.M.
Lors de la cérémonie de départ en retraite,
le député Jean-Marie Lefranc a remis à René Le Gall
l'insigne d'officier du mérite agricole
Originaire de Bretagne, René Le Gall est arrivé dans le Calvados en mars 1969. Il débute sa carrière en tant que conseiller technique puis technico économique à la Chambre d'agriculture pour s'occuper du Groupement de Vulgarisation Agricole. René Le Gall arrive à l'ADASEA en septembre 78. "A l'époque cette structure ne devait pas se pérenniser. On me disait dans cinq ans ce sera fini. Résultat 28 ans après, je suis toujours à l'ADASEA. Il faut donc parfois relativiser les questions qu'on se pose sur le futur" s'amuse René Le Gall. Ce dernier reste donc confiant en l'avenir de l'ADASEA et en son évolution, même s'il note "le désengagement progressif de l'Etat". René Le Gall a travaillé dans cette structure de 1979 à 1987. "Nous étions une petite équipe. J'avais une responsabilité administrative tout en étant conseiller installation et chargé de l'instruction de dossiers JA ou mutation en lien avec l'administration".
A partir de 1987, il assure également la direction de la FDSEA du Calvados. "Même si cette période s'est avérée mouvementée. Cette mission s'est révélée particulièrement intéressante. On ne savait pas ce qu'on ferait le lendemain. On se renouvelait tout le temps".
Depuis 1993, René Le Gall se consacre uniquement à la direction de l'ADASEA. Au cours de sa vie professionnelle, il a vu le rôle de l'organisme évoluer. Passant de la restructuration laitière, aux pré-retraites restructurantes jusqu'à l'installation et la gestion des dossiers environnementaux (CAD CTE). L'ADASEA compte désormais 15 salariés.
Nouvelle direction
à partir de juillet
Jérôme Daniel succédera officiellement à René Le Gall à partir du 28 juin. Le nouveau directeur n'est pas inconnu dans le Calvados. Il a débuté sa carrière professionnelle comme animateur syndical au CDJA avant de devenir délégué des Jeunes Agriculteurs Normandie. Depuis 2004, Jérôme Daniel était responsable du service syndical au JA national.
René Le Gall espère que "la confiance accordée par les présidents successifs sera reportée sur Jérôme Daniel. L'outil est financièrement solide avec un personnel qualifié. Je ne crains pas l'avenir de l'ADASEA".
V.M.Jérôme Daniel
“Jouons la carte
de la complémentarité !”
Quelles sont vos motivations pour prendre la direction de l'ADASEA du Calvados ?
Je souhaitais travailler dans une structure proche du syndicalisme et qui se bat pour l'installation et la transmission. Ce poste de directeur est un moyen d'accompagner l'évolution du monde agricole. Nous sommes au service des Organismes Professionnels Agricoles et des agriculteurs.
Quels sont vos projets ?
Un objectif important : continuer de rendre un service de qualité et professionnel. L'ADASEA doit rester un interlocuteur incontournable grâce à ses compétences et son savoir-faire. L'autre but, c'est de répondre aux nouvelles attentes.
Parlez-nous de ces nouvelles attentes...
Une attente correspond à l'accompagnement des collectivités territotiales et des structures locales, comme l’animation, la mise en place de projets et les diagnostics agricoles.
Le second dossier concerne les nouvelles réglementations à la réforme de la Politique Agricole Commune, notamment les DPU et la conditionnalité. Les agriculteurs ont beaucoup d'attentes sur ces sujets. Nous n'avons pas le droit à l'erreur. Derniers enjeux : le développement du travail informatique et cartographique avec Top'agri. Ces outils doivent faciliter la gestion des exploitations sur les productions animales végétales.
Et l'installation ?
Nous continuerons le travail engagé avec les JA sur la transmission. Nous sommes complémentaires. Nous comptons actuellement une installation pour trois départs en retraite, mais nous ne manquons pas de candidats.
Les actions locales sont nécessaires : point info transmission, forum cédant et repérage précoce.
Avez-vous des inquiétudes au moment de prendre vos fonctions ?
Pas d'inquiétudes, mais des défis et des enjeux ! L'agriculture est en pleine mutation. Même s'il y a des incertitudes sur l'avenir de structures agricoles avec la diminution des crédits et le déengagement de l’Etat, je continue de croire que nous avons notre place. La condition : proposer un service de qualité, jouer la carte de la complémentarité et optimiser nos ressources.
Propose recueillis par V.M.