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Jeux agricoles : vers une médaille d’or normande ?

Le Trophée national des lycées agricoles se déroulera du 24 février au 3 mars, lors du Salon International de l’Agriculture. Cette année, l’ancienne Basse-Normandie sera bien représentée puisque trois établissements sont en lice pour décrocher la première place. Les lycées agricoles du Robillard (14), d’Alençon-Sées (61) et de Giel Don Bosco (61) préparent cette compétition depuis des mois. Ce concours se déroule en cinq épreuves : création d’une affiche, conception d’une page Facebook, manipulation d’un bovin en toute sécurité, organisation d’une stalle et défilé en équipe avec une vache. Retour sur la préparation des trois équipes.

© ED

Lycée agricole du Robillard

llll Coline Mayeux, Simon Deladune, Mélanie Cotard, Emma Aubray, Clara Guesdon et Audrey Valérand sont en première année de BTS PA (Productions Animales). Ce sont les six chanceux qui iront fouler le ring du Hall 1 au Salon de l’Agriculture. « Les élèves ont été choisis en fonction de leur investissement dans le projet », explique Lisa Briens, professeure de zootechnie.
La sélection de l'animal à emmener au SIA est une étape importante. Les pattes, la mamelle, le pointage, le squelette ou encore la musculature sont autant de critères à prendre en compte dans le choix de la vache. « Deux Normandes se dégagent du lot. Frimousse et Heureuse. Nous avons décidé de faire ce concours avec Heureuse car l'année dernière nous avions emmené Frimousse à Paris. Nous jouons le jeu et recommençons du début avec une nouvelle vache qui n'a jamais participé au salon », déclare Coline Mayeux, élève de 1re année de BTS PA. Depuis quelques semaines, les élèves préparent Heureuse pour le jour J. « Nous la sortons au moins une fois par semaine pour l'habituer à marcher et à bien se comporter. Elle est très sociable, c’est un critère important à prendre en compte car elle sera confrontée à la foule pendant une semaine », reprend l'étudiante.
Participer au TNLA demande de s’organiser des mois à l'avance. La principale difficulté : trouver les fonds nécessaires pour financer le projet. « En plus de la recherche de sponsors nous avons fait des actions pour obtenir plus de ressources, comme des soirées crêpes ou la vente de photos de classe. Même si toute notre promotion ne va pas à Paris, chaque personne s'investit complètement dans le concours », assure Coline Mayeux. Ce rendez-vous des jeunes lycéens agricoles est une immersion dans le monde professionnel pour les participants. « Les professeurs nous accordent une certaine autonomie dans ce projet. Nous démarchons les sponsors, nous gérons la partie logistique, l'hôtel, la nourriture, le transport de la vache. Nous devons penser à tout. Le plus dur rester encore à faire », conclut l'élève de 1re BTS PA.

 

Lycée agricole Alençon-Sées

llll Ils ont entre 16 et 23 ans, et se rendront pour la première fois au Salon de l’Agriculture en tant que participants. Leur place, ils l’ont méritée. Tous les élèves de l’établissement pouvaient postuler pour le Trophée National des Lycée Agricole. « Nous voulions donner une chance à tous les étudiants. Nous avons organisé une réunion d’information. Chaque élève était invité à écrire une lettre de motivation pour participer à ce concours. Le niveau était important mais six sont sortis du lot », avoue Stéphanie Cormier, responsable de l’exploitation de l’établissement.
L’Orne, est connu pour être le berceau de la vache normande. Les élèves du lycée agricole Alençon-Sées ne pouvaient emmener une autre race au salon. « Elle est l’un des emblèmes de la région Normandie. Elle s’appelle Ibiza. Nous l’avons choisie compte tenu de son physique, de sa morphologie, de sa démarche et aussi de son caractère », plaisante Mathilde Surmulet, participante du concours. Si Ibiza a fait quelques concours locaux, monter à Paris est aussi une première pour elle. « Nous la préparons pour qu’elle soit le mieux possible une fois sur place. Il faut l’habituer à avoir du monde autour d’elle, au bruit mais aussi la faire belle », reprend l’étudiante. Tonte, douche, rien n’est laissé au hasard pour faire briller Ibiza au salon.
A quelques jours du départ, la pression monte doucement au sein de l’équipe. «  Nous commençons à définir le rôle de chacun pour le jour J. Peu importe le résultat, c’est un super moment, et ça permet de donner une bonne image du monde agricole et de montrer que les jeunes sont toujours investis et motivés », explique Marie De Meyer, élève en 2e année de BTS ACSE (Analyse et conduite d’un système d’exploitation). Les élèves pourront compter sur le soutien de leurs professeurs et de certains camarades qui feront spécialement le déplacement le jour du concours.

 

Lycée agricole Giel Don Bosco

llll Comme chaque année, six élèves de première année de Bac Pro CGEA (Conduite et gestion d’une exploitation agricole) représentent l'établissement lors du concours. « Certains étaient volontaires, et les autres ont été choisis selon leur motivation. Cette compétition leur demande une implication personnelle importante, car ils prennent sur leur temps libre pour préparer le concours », admet Stéphanie Oliver, documentaliste et accompagnatrice des élèves pour le projet.
Les élèves de Giel Don Bosco ont choisi d'emmener Jumanji, une Normande, à Paris. « Elle a une belle morphologie et très bon caractère. De plus, c'est la descendante d'une très bonne vache », commente Pauline Fouquai, une des six élèves à partir au SIA. L’animal symbolise aussi le savoir-faire normand. « Même si les élèves ne sont pas jugés sur le choix de la vache qu'ils emmènent, nous aimons bien conduire une belle vache au salon. Nous sommes très fiers de montrer les animaux que nous possédons, cela donne une bonne image du métier », assure Catherine Cary, professeure de zootechnie.
L'année dernière, le lycée ornais avait fini à la seconde place du TNLA.
Pour cette édition, l'équipe compte bien grimper une marche de plus sur le podium.
« Nous y allons pour la première place, après, si nous sommes dans les trois premiers ça sera déjà très bien », sourit Camille Motier, élève de première année. Tout est bientôt prêt pour le grand jour. Le stress commence à monter, principalement du côté des professeurs. « C'est toujours angoissant. Nous espérons, pour le travail qu'ils ont investi, qu'ils feront un bon résultat. Et nous avons toujours peur d'oublier quelque chose le jour du départ. C'est énormément d'organisation », conclut Catherine Cary. Le concours va bientôt débuter. Un des trois lycées normands ramènera-t-il une médaille pour la région ?

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