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Ensileuses maïs
Krone Big X 1000 : la grosse puissance au service des grandes surfaces

Les ensileuses à maïs sont de plus en plus puissantes. Jusqu’à 1000 ch et douze rangs pour la Krone Big X 1000. Son premier acquéreur : l’entreprise Belliard de Cormolain (14).

Le parc “ensileuse” de l’entreprise Belliard (Franck, Olivier et Jocelyn) basée à Cormolain (14) et Soulles (50), est impressionnant. Pas tant par le nombre de machines (7 au total mais nous sommes là au cœur du bassin laitier du Grand Ouest avec les grosses entreprises de travaux agricoles qui vont avec) mais plus par le cumul et la débauche de puissance. 5 200 cv au total dont 1 000 sous le seul capot de la dernière acquisition : une Krone Big X 1000. La première en service en France.

1 000 cv pour 1 000 ha
Dès 2000, l’entreprise Belliard avait été la première à s’équiper d’un bec 10 rangs. Aucune mégalomanie dans cette stratégie mais tout simplement une réponse, peut-être parfois un peu anticipée, à la demande d’une certaine clientèle. “Le chantier idéal, c’est 40 à 50 ha dans la journée”, argumente Franck Belliard. Soit une dizaine d’heures de rotor. Le chantier démarre de bonne heure après la traite du matin pour s’achever suffisamment tôt pour laisser le temps à l’agriculteur de couvrir le silo de jour et d’enchaîner la traite du soir sans trop jouer les prolongations. Un créneau limité ? Pas certain. La restructuration laitière est en cours. De plus, l’éventuelle évolution des quotas laitiers  bousculeraient encore un peu plus les curseurs.
Autre argument avancé par notre entrepreneur par ailleurs adhérent de l’ARETAR, plus de puissance signifie moins de machines et donc moins de chauffeurs. “Et un bon chauffeur, ça ne court pas les rues”. Selon les prévisions de notre entrepreneur, la Krone Big X 1000 devrait finir la saison avec 1 000 ha ensilés au compteur sur un total de 4 000 à 4 5000 qu’assure l’ETA.

Savoir organiser le chantier
Si la machine est capable d’assurer un débit de chantier pouvant atteindre les 5 ha à l’heure, encore faut-il que la logistique transport jusqu’à l’exploitation et tassage du silo soit en adéquation. Franck Belliard a sa formule : “2 remorques au tas, 2 remorques au champ plus 2 remorques par km séparant la parcelle du silo!” Et ça marche. Des bennes bien sûr de bonnes capacités (30 m3). C’est une tendance générale dans ce coin de Basse-Normandie. Selon les distributeurs de machines agricoles, les investissements s’orientent vers des remorques de 15/16 T. “Une 12 T aujourd’hui, c’est une petite benne”, commente l’un d’eux. Au silo aussi, il faut assurer. Sur certaines exploitations, on a fait le choix de réaliser deux silos en parallèle. En cas de silo unique, deux (voire trois) tracteurs de forte puissance et équipés d’une lame poussante sont indispensables. Il faut veiller également à la bonne accessibilité des lieux pour dépoter le chargement en un minimum de temps.
L’organisation du chantier est donc fondamentale pour optimiser les performances de la machine. Elle l’est tout autant pour assurer la sécurité de tous les acteurs de la journée. En effet, dans cette configuration, c’est quasiment une entreprise de 15 à 20 personnes qui entre en action dans ce qui peut s’apparenter à une course contre la montre. Effet collatéral, si la machine tombe en panne, c’est le chômage technique temporaire pour tout le monde avec le risque que le chantier ne soit pas achevé la nuit tombée. Mais ça, ce n’est pas encore arrivé.
Th. Guillemot

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