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Entre l’œil et la bascule
La barymétrie grâce au tour de poitrine

Grâce à la barymétrie qui consiste à mesurer le tour de poitrine d’un animal, on peut estimer le poids d’une génisse, par exemple à âge type, bien plus précisément qu’au coup d’œil.

© TG

De 2007 à 2011, une vingtaine d’élevages de race Normande de Normandie, Bretagne et Pays de Loire ont participé à une étude conduite dans le cadre des travaux du groupe interrégional “génisses”.

1 469 génisses mesurées
Objectif : obtenir de nouvelles références de tour de poitrine pour améliorer le suivi du développement corporel des génisses laitièresNormandes élevées selon 3 objectifs d’âge au vêlage (inférieur à 27 mois, entre 27 et 32 mois et supérieur à 32 mois).
C’est finalement un troupeau XXL (1 469 génisses au total) qui s’est prêté au jeu. Parmi elles, les génisses du GAEC du Plateau à Préaux-Saint-Sébastien dans le Pays d’Auge calvadosien. “Un gros boulot”, reconnait aujourd’hui Fabien Paynel, associé à son frère,Vincent. A raison de 3 séances minima par an, il a pesé, mesuré les tours de poitrine et la hauteur au sacrum, noté l’état d’engraissement et la ration du moment pour alimenter la base de données.
Le choix du GAEC du Plateau ne doit rien au hasard : une exploitation d’abord équipée d’une balance et des éleveurs motivés et soucieux de connaître le poids des génisses à âge type. “Notre objectif est d’atteindre un poids de 400 kg à la première IA (Insémination Artificielle), justifie Fabien Paynel. On a toujours pesé nos génisses à l’entrée et à la sortie stabulation. Cela nous permet de caler nos rations en fonction des objectifs recherchés. A quoi bon charger si la pousse estivale d’herbe a été bonne. Il ne faut pas faire des taurillons au vêlage”.

Un bon compromis
Après avoir participé avec assiduité à l’étude, Fabien poursuit le suivi des croissances avec la bascule de l’exploitation. Mais il reconnait que “c’est un outil peu couteux, itinérant, facile à mettre en œuvre, qui ne tombe pas en panne et qui ne nécessite aucune énergie si ce n’est un zeste de volonté. Il se situe entre rien et la bascule. C’est déjà une grande avancée par rapport à l’oeil nécessairement trompeur. Roulez avec une voiture sans compteur sur une route limitée à 90 km/h, vous avez toutes les chances d’être à 85 ou 95 km/h”, se plait-il à comparer.
Du côté des spécialistes, l’heure est au bilan. “Restons prudent, précise Olivier Leray (référent chef produit à Littoral Normand Conseil Elevage). Il n’est pas question de traduire en poids la mesure mais de travailler sur le gain moyen de périmètre thoracique entre deux âges type. l’objectif est de situer la mesure d’un animal par rapport à une mesure “objectif” plus ou moins un écart type. Le juge de paix le plus précis reste la bascule, notamment pour les génisses de plus d’un an”.
Conclusion du côté des ingénieurs de la ferme expérimentale de la Blanche Maison (Pont-Hébert/50) : “lorsque la technique est bien utilisée, elle permet d'estimer au mieux le développement corporel des génisses laitières normandes à partir d'une mesure simple facile à mettre en œuvre dans la plupart des élevages mais elle nécessite une formation à la méthode et des contrôles de la précision des mesures. La technique de la barymétrie peut donc être proposée aux éleveurs pour mieux suivre le développement corporel de leurs génisses laitières normandes pour ajuster, si nécessaire, la conduite alimentaire dans le but, en particulier, d'abaisser l'âge au vêlage des génisses” .

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