Aller au contenu principal

A Pont-Hébert (50)
A La Blanche Maison : “yes we can”

Comparaison système pâturage + maïs/pâturage + foin ventilé et énergies renouvelables. A la ferme expérimentale de La Blanche Maison, “yes we can(1)” vous apporter les réponses.

C’est à la ferme expérimentale de La Blanche Maison de Pont-Hébert que se tiendront , le 26 juin prochain, les Prairiales. La comparaison des systèmes fourragers herbe/maïs y occupera une place de choix mais économies d’énergies  et  énergies renouvelables figurent aussi au générique en vedettes américaines.

Trois fermes en une
En fait, nous disposons ici de trois mini-exploitations complètement indépendantes en termes d’animaux et de fourrages”, expliquent Bernard Houssin (directeur des lieux et ingénieur à la Chambre d’Agriculture de la Manche) assisté d’Astrid Hardy (chargée d’expérimentation.) La première, c’est un troupeau de 30 vaches laitières en système pâturage (10 ha) et  maïs (7 ha). La seconde : un autre troupeau de 30 VL en système pâturage + foin ventilé (10 ha de prairies naturelles + 8 ha de prairies temporaires). Reste le troupeau de génisses qui dispose de ses propres parcelles affectées. Pâturage, ensilage d’herbe et foin constituent, selon les saisons, le quotidien de leur ration. Le tout en race Normande. L’objectif de cette expérimentation, démarrée en 2006, est d’appréhender à plus ou moins long terme les conséquences chiffrées sur les résultats d’exploitations des différents systèmes avec une fiabilité suffisante.  La synthèse de toutes les données sera exploitable fin 2010, début 2011. En attendant et quand même avec la prudence qui s’impose , les résultats intermédiaires apportent les premières tendances. Le rendez-vous des Prairiales constituant une occasion privilégiée de restitution  partielle mais argumentée. En attendant, Bernard Houssin accepte parfois de dévoiler certaines nuances. “En hiver, en système foin, on produit un peu moins de lait. Sauf si l’herbe fait 0,9 UFL”, glisse-t-il. “Evidemment”, estimeront les esprits les plus critiques. Encore fallait-il le mesurer avec la rigueur scientifique qui s’impose et dans les conditions pédo-climatiques bas-normandes.
Au-delà de cette mise en bouche, ce sont des corrélations novatrices qui vont être mises à terme au grand jour. Quels effets du système fourrager sur les résultats zootechniques comme la fertilité, la composition du lait et son profil en acides gras ? Quels effets  sur l’environnement, sur les bilans minéraux (azote, phosphore, potassium…) ? Quid de la quantité et de la répartition du travail ? Des besoins en énergies fossiles (…) ? C’est en réalité une approche globale de chacun des systèmes qui est disséquée.

Herbe et maïs : une cohabitation durable
S’il faudra encore attendre  deux ans pour que La Blanche Maison délivre son verdict, Bernard Houssin et son équipe osent  déjà profiler le système fourrager de demain. “Décider de passer du tout maïs au tout herbe, il y a des limites en terme de sécurisation des stocks fourragers. Le maïs c’est quand même une sécurité fourragère en année avec un été sec.
Et puis, côté assolement, prairies temporaires sur prairies temporaires, ce n’est pas l’idéal”.
Alors quel est l’idéal ? “Notre idée, c’est que des systèmes  maïs s’orientent vers des systèmes avec plus d’herbe”. L’art du compromis avec le souci de ne fâcher personne ? Loin s’en faut. Prairie temporaire/maïs/blé, c’est la rotation agronomique géniale. On libère de l’azote, on a moins de problèmes de désherbage, on obtient de bons rendements, on fait des économies d’intrants, on baisse les coûts de production…
Limite de ce système idéal maïs+foin ventilé : on cumule aussi les charges de structures. Réponse : la délégation des travaux. Délégation maïs via le réseau CUMA ou les ETA (Entreprise de Travaux Agricoles) mais aussi délégation foin ventilé. A la Blanche Maison, il est prévu de sécher du foin pour un tiers à partir de l’année prochaine.

(1) “oui nous pouvons”.

Les énergies renouvelables aussi
L’autre volet expérimental du site, ce sont les énergies renouvelables. Pré-refroidisseur de lait, capteur solaire, capteur enterré avec pompe à chaleur, générateur d’air chaud, panneaux photovoltaïques (…) au banc d’essai avant peut-être qu’une unité de méthanisation ne sorte de terre. Là encore aucun résultat définitif mais déjà les premiers enseignements tombent. Le détail poste par poste le 26 juin prochain à Pont-Hébert.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Six installations plutôt qu'un (des) agrandissement(s) en Normandie
Safer et JA Normandie ont réuni, samedi dernier à Petit-Caux près de Dieppe (76), les acteurs d'une opération foncière inédite…
Les organisateurs ont présenté l'affiche officielle et le programme, lundi 25 mars 2024 à Lisieux.
La foire de Lisieux de retour ce week-end du 6 et 7 avril 2024
Habituellement organisée début mai, la Foire de Lisieux revient dès le 6 et 7 avril 2024 pour cette nouvelle édition. Au…
GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SMC - LAVAL
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Nicolas Legentil était l'hôte d'une porte ouverte allaitante, jeudi 14 mars, à Brémoy. Il a fait visiter son exploitation aux 250 invités.
[EN IMAGES] Taurillons : le Gaec Legentil expose son savoir-faire dans le Calvados
Jeudi 14 mars 2024, le Gaec Legentil a accueilli plus de 250 personnes sur son exploitation, à Brémoy, dans le Calvados, pour une…
Hervé Morin, président de la Région Normandie et Clotilde Eudier, vice-présidente de la Région en charge de l'agriculture, ont été accueillis chez Romain Madeleine, éleveur à Le Molay-Littry pour présenter le plan "reconquête de l'élevage allaitant", en présence de Nicolas Dumesnil (tout à gauche), président d'Interbev Normandie, et en présence du maire, Guillaume Bertier (au micro).
La Normandie à la reconquête de l'élevage bovin
C'est sur l'exploitation de Romain Madeleine, éleveur installé à Le Molay-Littry (Calvados) que la Région Normandie a lancé son…
Le nouveau bureau de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de lait) a été élu. Il est présidé par Yohann Barbe, producteur dans les Vosges.
Ludovic Blin et Benoit Gavelle, deux Normands dans le bureau de la FNPL
Depuis le 9 avril 2024, en succédant à Thierry Roquefeuil, Yohann Barbe devient le nouveau président de la FNPL (Fédération…
Publicité