Session Chambre d'agriculture du Calvados 2025
La Chambre d'agriculture du Calvados vote une motion sur les prairies temporaires
Lors de la dernière session de la Chambre d'agriculture du Calvados, vendredi 14 novembre, les élus ont voté en faveur d'une motion relative au statut des prairies temporaires dans la future PAC
Les élus de la Chambre d'agriculture du Calvados sont revenus, vendredi 14 novembre 2025 en session à Caen, dans le Calvados, sur le devenir des prairies temporaires dans la future Politique agricole commune (PAC). La réglementation prévoit à l'heure actuelle qu'une prairie temporaire devienne une prairie permanente au bout de cinq ans.
"Une plus grande liberté de gestion est un levier nécessaire pour maintenir la résilience des exploitations agricoles face aux enjeux climatiques et écologiques."
Or cette mesure ne prend pas en compte "la diversité des pratiques agricoles ou des réalités locales, juge la Chambre. C'est une mesure avant tout administrative qui ne colle pas notamment aux zones fourragères du Calvados."
Cinq à sept ans
Un projet de motion a été approuvé à l'unanimité par l'audience pour "demander à la Commission européenne de laisser aux États membres la possibilité de prolonger la durée des prairies temporaires de cinq à sept ans". Cet allongement du statut collerait davantage à la réalité agronomique, selon l'institution : "Cette flexibilité, notamment l'option des "terres arables maintenues", offre aux agriculteurs la possibilité d'adapter leur gestion en fonction de la réalité agronomique de leur exploitation, de manière plus autonome et réactive."
Outre la diversité des systèmes, l'évolution du statut des prairies temporaires dans la future PAC, dans ce sens, permettrait de "favoriser des pratiques d'élevage plus autonomes en alimentation, réduisant ainsi la dépendance aux intrants extérieurs", selon les élus.
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Changement climatique
La CA 14 plaide également en faveur de la possibilité d'allongement de la durée de vie d'une prairie temporaire pour mieux coller aux prérogatives du "changement climatique et les contraintes écologiques qui imposent des ajustements permanents dans la gestion des prairies et des rotations", justifie-t-elle.
Si elle est prise en compte par la France, cette évolution permettrait "aux parcelles en terres arables en 2023 de maintenir indéfiniment leur statut de terres arables, y compris pour les prairies temporaires", évoque Jean-Yves Heurtin, président de la CA14.
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