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La clôture électrique est permanente

La clôture électrique permanente peut durer 20 ans. Le concept provient de Nouvelle-Zélande.La ferme expérimentale de la Blanche Maison l’a adoptée. Même si la pose semble simple, elle nécessite de la technicité. La démarche est accompagnée par Farago Manche-Calvados.

La clôture électrique s’implante durablement. Elle dépasse le caractère éphémère. En Nouvelle-Zélande, elle s’est imposée depuis plusieurs décennies. Dans l’hexagone, la pose d’une clôture est parfois négligée. Le sujet s’avère pourtant pointu. A la clé : des économies et du confort pour l’éleveur. Avec Farago Manche-Calvads (filiale des GDS), la ferme de la Blanche Maison a franchi le pas. Elle troque ses vieilles clôtures barbelées et électriques pour le concept allemand “Patura”. “Nous avons régulièrement des animaux qui sortaient.  Nous perdions donc du temps en mobilisant des salariés pour aller rechercher des animaux”, explique Laurent Clarys, directeur de l’exploitation expérimentale.

Clôture garantie 10 ans
Pour le convaincre d’investir, Farago Manche-Calvados lui a présenté une clôture électrique dont le fil, les isolateurs, les poteaux ou les tendeurs sont garantis 10 ans. “Une fois l’installation terminée, c’est propre. Le câble est bien tendu, les poteaux sont solides. L’investissement est à relativiser dans le temps”, estime le responsable de la Blanche Maison. 
La totalité du parcours des vaches laitières et des génisses est équipée. Soit une quinzaine d’hectares et 80 % des surfaces de pâturage. 14 kilomètres de clôtures permanentes électriques sont actuellement posés.
Un rang de clôture
Lors de l’installation de la clôture électrique Patura, les poteux sont espacés de 15 mètres, voire 20 mètres en ligne droite. “On a moins de poteaux, donc c’est deux fois moins cher qu’avec des barbelés. Surtout qu’un ou deux rangs de fils électrifiés suffisent”, détaille Olivier Erard, responsable de Farago Manche-Calvados.


100 kg de tension
Particularité du système, le fil mesure 2,5 mm de diamètre. Sa conception lui procure de l’élasticité.  Un tendeur et un ressort sont fixés tous les 200 ou 300 mètres.  De quoi permettre une tension de 100 kg. Olivier Erard compare l’installation à un ring de boxe. “Si un animal se frotte à la clôture, elle va bouger, mais revient toujours en position. Même chose si un arbre tombe dessus, le fil ne casse pas et reprend sa place une fois l’arbre coupé”. La clôture peut en effet résister à une charge de 700 kg”.

Un électrificateur adapté
“Il faut surtout adapter l’electrificateur en fonction de la surface à couvrir. Dans les fermes, on remarque que l’électrifcateur est souvent sous-dimensionné, avec une puissance de 4 ou 5 joules. Il faudrait plutôt 15”, souligne Olivier Erard.
Autre point crucial : la prise de terre. Elle récupére le courant qu’une vache envoie dans le sol en touchant e fil électrique. “Même à 3 ou 4 km de l’électrificateur, la prise de terre a un rôle primordial pour disposer d’un cicrcuit électrique bouclé. On a 95 % des exploitations qui ont des prises de terre trop faibles”, souligne Cyril Richard, représentant de la société Patura.
Pour un poste de 15 joules, 20 m de prise de terre sont théoriquement nécessaires. A la Blanche Maison, une solution alternative est utilisé. Les piquets de terre y ont été enfoncés dans de la bentonite, constitué d’argile et de sel. “L’humidité permet alors d’attirer le courant. Le retour est alors 10 fois plus efficace”.

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