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La coopérative a besoin de protéines

La coopérative de Creully a annoncé un résultat net à 1 163 000 € pour la campagne 2013. Le chiffre traduit les cours favorables des dernières années. Mais, la conjoncture se retourne. Couplée à l'empilement des contraintes environnementales, elle invite à la prudence.

© VM

La coopérative de Creully affiche un 4e résultat consécutif supérieur à 900 000 €. Ces 1 163 000 € permettent d'annoncer une ristourne de 688 000 euros. Le conseil d'administration tente de trouver le bon équilibre entre la redistribution vers les adhérents et le renforcement des fonds propres. “Le fait marquant de cet exercice est la diminution importante de nos concours bancaires court terme, et ce malgré une augmentation de nos activités collecte et agrofourniture (…). À l'automne dernier, au plus fort de nos besoins, nous avons mobilisé 17 M€ contre 34 M€ l’an passé”, indique le rapport financier.

Nouveaux locaux
Cette indépendance financière permet à la coopérative de poursuivre ses investissements. Après l'inauguration du silo de Sept-Vents en juin dernier, l'entreprise veut construire un nouveau siège social et une plate-forme logistique pour l'agrofourniture. “Après une longue réflexion, nous avons décidé d'opter pour un bâtiment neuf. Ensuite, une plate-forme, fonctionnelle et aux normes, était devenue indispensable”, souligne Yves Julien, président de la coopérative. Les nouveaux bureaux seront implantés en face de l'actuel site. Le 5 juin, la coopérative a déposé un permis de construire.
Plus globalement, l'entreprise prévoit un plan global de développement. Depuis 4 ans, la collecte a augmenté de 50 000 tonnes, passant de 190 000 tonnes en 2010, à 243 000 tonnes en 2013. L'accroissement régulier de la collecte et les contraintes du marché invitent à augmenter les capacités de stockage et de séchage : l'objectif est ainsi d'atteindre 200 000 tonnes. C'est-à-dire 50 000 tonnes de plus d’ici 10 ans.
Faire plus de protéines avec plus de contraintes
Mais l'avenir de la coopérative se joue dans les champs. En ligne de mire : le taux de protéines. “J'en parlais déjà ici devant vous l'an dernier. Nous étions tous conscients du problème. Certains pensaient que nous avions du temps devant nous. Ce n’est plus le cas. Vous lisez tous les jours les SMS envoyés par le service céréales et vous constatez le différentiel entre le blé meunier et le blé fourrager”, constate Pascal Desvages, vice-président de la coopérative. Le taux de protéines à 11 semble devenir la norme. Yves Julien, président, s’interroge : “comment résoudre l’impossible équation de la teneur en protéines des blés dans le cadre de la directive nitrates, d’autant plus que les règles du jeu ne sont pas claires ?” En attendant, les taux de protéines poursuivent leur baisse sur le secteur de la coopérative. Il avait déjà chuté à 10,3 en 2013. Il tombe à 10,1 sur la dernière récolte.

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