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Face à la morosité du secteur de l’élevage, la FRSEA pousse à une remontée des cotations.
La cotation des gros bovins péniblement à la hausse

 

« Au vu du niveau de revenu des producteurs de viande, le niveau actuel des prix n’est pas suffisant » a expliqué Daniel Génissel, président de la section viande bovine de la FRSEA, lors de la commission régionale des cotations, lundi dernier. Cette demande relaie la volonté de la FNB, partagée par les éleveurs, de voir les cours remonter. Elle fait aussi écho à l’appel récent lancé aux filières par Bruno Le Maire, le ministre de l’agriculture, de veiller à une meilleure rémunération du travail des éleveurs.

La demande de la FRSEA a trouvé un accueil mitigé des autres membres de la filière. En effet, l’objectif de la commission régionale des cotations est d’évaluer un prix moyen régional par catégorie d’animaux abattus et d’en indiquer la tendance du marché. Pour ce faire, le travail de la commission est basé sur les transactions réalisées à l’entrée de neuf abattoirs représentatifs de la région Normandie.

Tendances contrastées

Pour la FRSEA, Daniel Courval et Daniel Génissel ont insisté sur la nécessité d’adresser un signe favorable aux éleveurs. Il en va de la pérennité de la production de viande dans la région. Une pérennité mise en danger par la trop faible rentabilité de l’élevage, qui plus est quand elle est comparée à la récente flambée des cours des céréales.

La discussion s’est avérée ardue car les membres de la commission ne souhaitaient pas s’éloigner des réalités du marché et devoir, dans quelques semaines, appliquer des corrections difficiles à expliquer. Néanmoins, ils ont accepté d’afficher une hausse de la cotation dans toutes les catégories de gros bovins, malgré une tendance baissière dans certaines catégories. Cette évolution a été plus marquée chez les animaux mâles que chez les femelles pour lesquelles le marché est plus difficile. (voir le tableau des cotations dans le cahier « services + », page II).

Quelques centimes de plus…

Les responsables de la FRSEA entendent conserver aux cotations leur rôle de reflet de la réalité du marché. Ils ne souhaitent donc pas que les prix affichés s’éloignent durablement des transactions réalisées. Ils veulent, par cette action, sensibiliser la filière à la situation préoccupante de son maillon le plus faible : celui des éleveurs. Ils estiment que quelques centimes de plus sur le prix des animaux auraient peu de conséquences sur le prix du produit fini et permettraient aux éleveurs de se refaire une santé financière. « Si les opérateurs se livrent à une concurrence acharnée pour prendre des parts de marché, ce n’est pas aux éleveurs d’en payer les pots cassés ».

 

Joël Rébillard

 

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