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La FCO court partout dans le département de la Manche

Les derniers chiffres de la FCO (fièvre catarrhale ovine) dans la Manche font état de 1 175 foyers. Des chiffres qui donnent une tendance mais qui ne reflètent pas pour autant la réalité, au regard du nombre d'analyses réalisées. Pour autant, la maladie est partout dans les cheptels manchois conduisant les éleveurs à renoncer aux rassemblements. Ce sera le cas à Lessay.

La FCO impacte de nombreux élevages dans la Manche faisant du département le premier le plus impacté de la France.
La FCO impacte de nombreux élevages dans la Manche faisant du département le premier le plus impacté de la France.
© SB

Etre le premier sur le podium pourrait ravir hormis pour des mauvaises raisons. C'est le cas du département de la Manche qui est le plus impacté par la FCO (Fièvre catarrhale ovine) de France. Pas moins de 1 380 suspicions ont été établies depuis le 12 juillet 2025, date du premier résultat positif. Des chiffres qui indiquent une tendance, et non la réalité en raison de la gratuité de la première analyse sur trois bovins. Pour autant, la FCO est bien présente dans les élevages. Les premiers signes se traduisent par une baisse de production de lait, par des avortements... " La FCO fait des ravages ", note Luc Chardine, président des JA de la Manche lors du Festival le 7 septembre à Cretteville.

Les Limousins sont forfaits à Lessay

La maladie est à peu près partout ", concède Pascal Orvain, président de l'OS Normande, qui a un œil sur le Space, où une quarantaine de Normandes devraient concourir. " Les analyses vont nous donner une photo relativement précise de la situation ", assure-t-il. Et au fil des jours, les résultats tombent conduisant ceux qui avaient encore l'espoir pour le Festival de l'élevage à Lessay d'abandonner. C'est le cas du syndicat des Limousines de la Manche, présidée par Jean-Pierre Anne. Après une réunion des éleveurs, la décision a été prise de ne pas être présents. " Plus de 85 % des animaux sont positifs ", confie-t-il.  

Un premier Lessay sans animaux

Cette décision a été difficile à prendre pour les Limousins comme pour les éleveurs laitiers en Normandes et Prim'Holstein quelques semaines plus tôt. " Les responsables des associations de race ont pris cette décision après avoir échangé avec les éleveurs parce qu'ils veulent protéger leur troupeau ", note Thierry Hulmer, président de Planet'élevage, organisateur des concours de la foire de Lessay. Le règlement sanitaire n'autorisait pas les animaux touchés par la maladie. Alors, il n'y a pas de concours à Lessay... faute de combattants. Ce qui fait de l'édition 2025 la première sans animaux.

Le quotidien des échographies

Les répercussions dans les élevages de cette pathologie sont importantes. Le premier signe se traduit par une chute de la production laitière. Certains éleveurs font face aussi à des avortements. " Les craintes par rapport à la FCO sont fondées ", note Pascal Orvain. " Les conséquences les plus impactantes concernent la reproduction. On contrôle toutes les vaches pour ne pas tarir les vaches "vides", on surveille celles qui ont avorté... On a refait des échographies. C'est devenu notre quotidien. Il y a des vaches qui étaient pleines et qui n'y sont plus ", indique-t-il.  

À moyen terme, c'est le renouvellement des cheptels et l'avenir des filières qui est en jeu.

Pour le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, les éleveurs font preuve de responsabilités

La crise sanitaire est au cœur de tous les évènements de rentrée. Ce fut le cas le 7 septembre au Festival de la terre et de la ruralité organisé par les Jeunes agriculteurs. Le préfet de la Manche, Xavier Brunetière, sait dit solidaire des éleveurs. " J'ai une pensée pour ceux qui n'ont pas pu exposer leurs bêtes ", confie-t-il, en saluant " la responsabilité des organisateurs et des différentes filières dans toutes ces manifestations d'été, dans toutes celles à venir aussi comme à Lessay ", poursuit-il. La décision de ne pas organiser de concours, est une décision " difficile pour les organisateurs, pour les éleveurs qui se préparent parfois de longue date. C'est aussi difficile pour la population, pour tous ceux qui viennent visiter et qui viennent profiter de ce festival comme des autres comices. L'élevage traduit aussi la vigueur et la vitalité de notre agriculture manchoise ", conclut-il en rappelant l'intérêt de la vaccination.

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