Assemblée générale du GDS
La FCO en question
Assemblée générale du GDS
Pas de problème pour le sanitaire en Manche, la structure veille. Lors de l’AG, vendredi, le débat s’est focalisé sur une maladie d’actualité, la FCO.

Daniel Delentaigne, président du GDS, (à droite) “il est possible d’atténuer les conséquences de l’épidémie par une action énergique et collective.
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EC

La foule à l’assemblée général du GDS. Il est vrai que sujets d’actualité ne manquaient pas.
“A bien des égard, on est en droit de se demander si cette épizootie de FCO n’est pas salutaire ?” interroge d’emblée Daniel Delentaigne, président du GDS. Et les interventions n’ont pas manqué vendredi dernier lors de l’AG se déroulant au Crédit Agricole de Saint-Lô.
Exercice grandeur nature
FCO salutaire donc ? Au GDS on l’analyse comme une répétition grandeur nature qui permet aux éleveurs, à l’administration, aux vétérinaires de tester leur capacité à gérer une grande alerte sanitaire. Répondant aux détracteurs du vaccin, obligatoire au 15 décembre, Daniel Delentaigne tire une première leçon, “il est possible d’atténuer les conséquences de l’épidémie par une action énergique et collective. Insecticides et vaccins sont des armes efficaces”. Reste que la bataille est loin d’être gagnée, “la seule arme qui permet d’éviter la maladie reste le vaccin. Doit-il être généralisé ? Bien évidemment, le moustique pique sans distinction veaux, moutons, amouillantes, vaches taries”.
Campagne chaotique
M. Macqueron, directeur de la DSV, tout en saluant le travail du GDS en matière sanitaire sur l’ensemble des maladies s’est réjoui de la tarification FCO acceptée par toutes les parties concernées jeudi soir. “La campagne de prophylaxie va se dérouler de manière chaotique. Si pour le sérotype 8, les doses sont disponibles, nous attendons encore celles du “1”, de plus les vétérinaires doivent s’occuper de la lutte contre les autres maladies”. En clair, les vaccins doivent arriver vite, très vite pour éviter l’embouteillage.
Pascal Férey (FDSEA), face à l’intervention d’un “anti-vaccination” a dégainé la grosse artillerie, “Je suis contre les débat stériles, vous, vous êtes contre tout, c’est votre droit mais la vaccination est indispensable. La politique mise en place par les Pouvoirs Publics a tout notre appui”. Propos confortés par ceux d’Eric Leclerc (AIAM) et Michel Hamel, ce dernier demandant subtilement, “mais que sont devenus les vaccins gratuits proposés dès le printemps. Il doit en rester puisque, seuls 300 000 doses ont été utilisés”. Réponse sans détour de M. Macqueron, “le reste des vaccins est encore sur les plates-formes. Ils étaient gratuits, ils ne le sont plus au 15 décembre puisque nous passons en prophylaxie obligatoire”. A noter que lors la vaccination en 20009/2010 devrait changer, “les éleveurs seront libres de changer de destinée”, en clair de vacciner ou non.Étourneaux
Pas d’assemblée générale du GDS sans l’évocation de ce fléau. Les éleveurs s’inquiètent d’autant que M. Lomi, directeur DDAF, indique que les arrêtés les classant “nuisibles” devraient être invalider. Problème, comme lutter contre les invasions ? Étienne Gavard, directeur du GDS, apporte une esquisse de solution, du moins pour les semis. “Des essais ont eu lieu avec plus de profondeur qui donnent une bonne protection”. Reste que sur les exploitations, personne n’a encore trouvé de remède-miracle.
Dernier point et non des moindres, la réorganisation des services de l’Etat. Ce dernier va délégué de plus en plus à des prestataires de services. Si la DSV demeurera en place dans la Manche, elle sera sous la houlette de la Direction Régionale de Protection de la Population. “Certaines missions pourront être déléguées au GDS, notamment la gestion administrative de la FCO”.