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Syndicalisme
La FDSEA plonge dans le dossier “eau”

“On ne peut pas construire quelque chose sans les agriculteurs”. Un message clair et direct lancé par la FDSEA à l’administration et à tous les acteurs de la gestion de l’eau.

Pierre Champod (ARS), Philippe Poret (responsable “environnement” de la FDSEA), Patrice Lepainteur (président de la FDSEA) et Laurent Lefèvre (DDTM). Les agriculteurs sont souvent pointés du doigt sur le dossier “eau”. “Dans le Calvados, vous pouvez boire de l’eau du robinet sans risque”, indique-t-on cependant du côté de l’Agence Régionale de Santé.
Pierre Champod (ARS), Philippe Poret (responsable “environnement” de la FDSEA), Patrice Lepainteur (président de la FDSEA) et Laurent Lefèvre (DDTM). Les agriculteurs sont souvent pointés du doigt sur le dossier “eau”. “Dans le Calvados, vous pouvez boire de l’eau du robinet sans risque”, indique-t-on cependant du côté de l’Agence Régionale de Santé.
© TG

La FDSEA, via sa section “environnement” pilotée par Philippe Poret, a décidé de se plonger dans le dossier “eau”. Jeudi dernier, elle a réuni ses présidents cantonaux et les jeunes agriculteurs autour d’un échange avec Pierre Champod de l’ARS (Agence Régionale pour la Santé) et Laurent Lefèvre de la DDTM (Direction Départementale des Territoires et de la Mer). Le sujet : les lois sur l’eau dans le cadre de la protection des aires d’alimentation.

Apporter les preuves
A défaut de se comprendre et obtenir des réponses simples et concrètes à des questions de base, on s’est parlé. C’est le point positif d’un échange qui a duré plus de 3 heures. Une impression de surplace pour certains mais ce sont pourtant les bases de la feuille de route future qui ont été actées jeudi dernier. Si la FDSEA a décidé de se mouiller sur le dossier et accepté d’organiser la concertation, c’est aussi en y posant ses conditions. “Vous devez en préalable nous apporter la preuve avérée de la dégradation de la qualité de l’eau dans le Calvados”, ont fortement insisté Patrice Lepainteur (président de la FDSEA) et Philippe Poret.
Le syndicalisme agricole réclame plus de transparence et de clarté. Que recherche-t-on ? En quelle quantité ? Quel est le rythme des prélèvements ? Qui réalise les analyses (...) ? Et surtout pour quels résultats et avec quelles évolutions dans le temps ?  Une fois ces chiffres connus et partagés, encore faudra-t-il s’accorder sur leur interprétation. Au vu des quelques graphiques et courbes illustrant l’évolution  de la qualité de l’eau et circulant dans les campagnes, tous les agriculteurs notent un fléchissement de la dégradation de la ressource, voire une amélioration lente mais continue depuis ces dernières années. Un constat qui n’est pas partagé par Pierre Champod. “Concernant les nitrates, il faut attendre un hiver très humide de type 2001” pour porter un point de vue a-t-il expliqué à titre d’exemple.

Associer les agriculteurs
Incompréhension des agriculteurs qui constatent que, parallèlement, “les couverts végétaux ne poussent plus”, donc qu’il n’y a plus guère de nitrates à piéger.
Autre revendication portée par la FDSEA : être acteur dans les décisions qui seront prises autour des périmètres de protection. “On ne peut pas construire sans les agriculteurs. Notre présence est obligatoire. L’administration doit acter cette demande”, a conclu Patrice Lepainteur. Le seul moyen de faire circuler efficacement une information crédible mais aussi un outil anti dérive. “Dans vos propos, je ne vois aucune étape indemnisation”, s’est étonné par exemple un agriculteur. “Pas d’obligation, c’est sur la base du volontariat. On regardera au bout de 3 ans”, en guise de réponse. Mais de quoi parle-t-on exactement ? La sémantique est capitale dans ce dossier. Si l’on évoque la qualité : s’agit-il d’un forage précis ou d’une masse d’eau ? Quand on mélange deux eaux de qualité différente, l’ARS parle de traitement. Terme réfuté par la profession pour qui le traitement fait appel au chimique... “Il faut adapter la pédagogie au public”, préconise Philippe Poret. A suivre.

2 litres sur 70
Seulement 2 litres sur 70 arrivant au robinet sont bus. Un immense gâchis “mais on ne sait pas distribuer de l’eau de très bonne qualité en très petite quantité”.
150 000 m3 par jour
Ce sont les besoins journaliers du Calvados en eau potable soit 230 litres par habitant. 84 % sont issus de nappes souterraines.
766 captages
En Basse-Normandie, sur un total de 766 captages, 496 (64,8 %) bénéficient d’une protection avec déclaration d’utilité publique. Ceci correspond à 70,1 % des débits. Pour 200 de ces captages (26,5 %), le dossier des périmètres de protection est en cours de réalisation ou d’instruction administrative.
3 sur 5
En Basse-Normandie, 3 installations sur 5 alimentant 2/3 de la population relèvent de la compétence d’un syndicat. 2 installations sur 5 alimentant 1/3 de la population sont de la compétence d’une commune indépendante. 
467 stations
Dans notre région, plus de 467 stations assurent le traitement de plus de 340 000 m3 d’eau brute par jour.

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