Aller au contenu principal

Questions à Gilbert Michel
La FDSEA veut des outils opérationnels pour faire face aux aléas climatiques

Gilbert Michel, vice-président de la FDSEA, exprime ses attentes sur la prise en compte des événements climatiques pour les agriculteurs du département.

L'excès de pluie et le déficit de température ont impacté durablement nos exploitations.
L'excès de pluie et le déficit de température ont impacté durablement nos exploitations.
© dr
Quelle est votre perception sur l'évolution des conditions climatiques ?
Nous avons, certes, rattrapé une partie du temps perdu pour réaliser une partie de nos coupes de foin et débuter la moisson des orges, voire du blé dans le sud Manche. L'élévation des températures va permettre une croissance accélérée du maïs. Il faut rester vigilant car la qualité des fourrages récoltés n'est pas optimum. Il reste encore une superficie importante de parcelles à faucher dans certaines zones du département. L'excès de pluie et le déficit de température ont impacté durablement nos exploitations que ce soit en secteur d'élevage ou dans les systèmes de productions orientés vers le bio (arboriculture et maraîchage bio).

Quelles démarches ont été engagées par la FDSEA pour faire face à ces aléas ?
La FDSEA et la Chambre d'agriculture ont sollicité pour l'instant la mise en œuvre d'une procédure calamités pour les producteurs de pommes et poires de table. Nous plaidons pour une procédure élargie aux producteurs de petits fruits sans occulter les difficultés vécues par les maraîchers bio en vente directe et les éleveurs au cours de cette période.
La DDTM a diligenté une mission d'enquête sur le terrain. Elle permettra de dresser un premier état des lieux de la situation des agriculteurs potentiellement concernés par ce sinistre dans les prochaines semaines.

Comment analysez- vous la pertinence de ces procédures ?
Il faut rappeler que ce sont les agriculteurs qui contribuent depuis des années au financement du fond national des calamités agricoles. La dernière réforme de ce fonds a fait basculer ce régime sur un système assurantiel. La méthode de calcul retenue par l'administration pour qu'un éleveur de la Manche rentre dans la procédure est pénalisante. Les niveaux de pertes doivent être également conséquents pour que les agriculteurs du département bénéficient d'une indemnisation.
Dans cette configuration, nous souhaitons un développement des garanties pour les cultures fourragères et les autres cultures spécialisées du département. La réforme de la PAC, entre autre, doit enfin rendre attractif la mise en place généralisée d'une assurance récolte. Une mesure qui ne doit pas dédouaner les Pouvoirs publics et les collectivités de leur responsabilité. Ils devront être solidaires financièrement de ces dispositifs.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

GAGNEZ 2 PLACES POUR LE MATCH SM CAEN - PARIS FC
Jeu concours pour aller encourager votre club normand au stade d'Ornano !
Deuxième en partant de la droite, Philippe Denis a reçu dans sa ferme un parterre de responsables, dont Arnaud Rousseau (deuxième en partant de la gauche).
Tuberculose : Arnaud Rousseau à l'écoute des éleveurs
À l'occasion de sa visite dans l'Orne, Arnaud Rousseau s'est rendu à Landigou, sur l'exploitation de Philippe Denis, dont le…
Valentine Amette, 22 ans, céréalière, s'est lancée dans son projet de meunerie. La Farine de Valentine est disponible à la boulangerie de Pont-d'Ouilly, de Fresné-la-Mère ou encore chez elle, à Bazoches-au-Houlme, les premiers lundis du mois, de 9 h à 12 h.
Valentine Amette, agricultrice au champ et au moulin
Nous l'avions rencontré en fin d'année dernière, alors qu'elle se présentait au concours Miss agricole 2024. Alors aux champs,…
Toutes les animations sont gratuites (sauf la restauration et le baptême en hélicoptère).
Des bonshommes de paille débarquent dans la Manche
À la veille des moissons, les Jeunes agriculteurs ont monté des bonshommes de paille un peu partout dans la Manche. Un bon moyen…
Cette baisse des volumes a été annoncée alors même que "nous sortons d'une période compliquée", dénonce Yohann Serreau, président de l'OPNC (570 producteurs, 422 ml de lait).
Lactalis confirme la baisse de ses volumes
À l'assemblée générale de l'OPNC (Organisation de Producteurs Normandie Centre), organisée à Sées, dans l'Orne, en juin 2024 et…
"Transmission-installation, que peut-on faire de plus ?" Tel était le thème de la table ronde à laquelle participaient Clotilde Eudier (vice-présidente de la Région Normandie), Emmanuel Hyest (président de la Safer de Normandie), Anne-Marie Denis (présidente de la FRSEA Normandie), Emmanuel Roch (président de JA Normandie), Guillaume Larchevêque (Chambre d'agriculture Normandie) et Bruno du Mesnildot (Propriété privée 50).
Safer et installation : faire plus grâce à une volonté commune
"Nous avons toute une génération de jeunes à installer. On doit et on peut certainement faire mieux sous condition d'une volonté…
Publicité