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Chambre d'Agriculture
La filière laitière en danger ?

Au menu de cette session, le budget 2009 bien sûr avant tout la production laitière sans oublier la convention THT avec RTE.

Signe des temps face aux nombreuses difficultés rencontrées par l’agriculture, la venue, désormais systématique des parlementaires ou de leurs délégués lors des sessions. Rémi Bailhache a d’emblée évoqué la situation laitière, « La Normandie est en tête pour la valorisation de la matière première, mais les marchés se dégradent. Le bon sens l’a pourtant emporté. Tous les acteurs se sont engagés à prendre en compte de nouveaux indicateurs pour faire fonctionner la filière ». Second point, la mise en place d’un dispositif d’aide d’urgence aux productions agricoles en difficulté, piloté par la DDAF. « Nous devons recenser tous les problèmes puis les résoudre ».

 

THT

La future ligne Très Haute Tension, découlant de l’EPR, n’en finit pas de faire couler de l’encre. Les agriculteurs, il est vrai sont en première ligne. « Depuis plusieurs mois, nous discutons, nous transigeons avec RTE. J’estime que la profession agricole a fait preuve d’ouverture d’esprit mais nous attendons de vraies compensations ». Et de demander une durée de vie de convention aussi longue que celle de la ligne ou des indemnités au pylone  compensant le préjudice des agriculteurs. « RTE doit encore faire des efforts pour que nous ratifions, rapidement, cette convention prenant réellement en compte les problèmes des élevages ».

Sur le parcours à l’installation, R. Bailhache souhaite, dans le cadre de la nouvelle mouture, logiquement opérationnelle au 1er janvier prochain, « une bonne cohérence entre les diverses OPA et un travail étroit entre l’Adasea et la Chambre d’Agriculture pour répondre ensemble aux divers appels d’offres ». Jean-François Bouillon (JA) estime la passation entre les deux systèmes trop courte tout en évoquant le financement des stages. Réponse de Rémi Bailhache, « en fait, le nouveau parcours ne pourra vraiment se mettre en place qu’au deuxième semestre 2009 ». Analyse de M. Lomi (DDAF) « les crédits de l’État seront au rendez-vous même si pour l’instant il n’y a pas un centime sur cette ligne…  La mauvaise nouvelle, c’est l’abondement de la part « région » qui est au point mort». Conclusion du président de la Chambre, « tous les jeunes doivent aller s’inscrire le plus rapidement possible pour s’installer en 2009 ».

 

 Budget

Pour 2009, les orientations du budget primitif sont claires, « apporter un service de proximité adapté aux besoins nouveaux de l’agriculture durable ». Pierre d’angle de ces axes, le Plan agricole Départemental en partenariat avec l’État, les conseils régional, général et les collectivités territoriales. L’impôt Chambre, lui, augmente de 1,5%. Rémi Bailhache en réponse à Christiane Angot (Confédération Paysanne) argumente, « il couvre à peine l’augmentation de la masse salariale et nous devons garder nos capacités d’intervention ».

L’année prochaine, la Chambre va donc mettre le paquet sur « l’élevage, une filière d’avenir » ou encore les effets du Grenelle de l’Environnement. Au niveau des chiffres, le budget primitif se monte, en recettes, à 7.666.855 millions d’euros. Le programme d’élevage va absorber 20% de ses recettes ; 55% sont attribués au programme territoire notamment pour le développement du territoire. Le programme « entreprises », concerné au premier chef par la mise aux normes des bâtiments d’élevage, la réglementation sur l’épandage, sera financé par 16% des recettes. Enfin, le programme développement (installation, développement internet, stratégie d’entreprises)  affiche un budget dde 4.204.134 euros.

En clair, ce budget reste raisonnable et raisonné avec seulement 0,30% de hausse par rapport à celui de 2008. Il a d’ailleurs été voté à l’unanimité moins une voix d’abstention, celle de la Confédération Paysanne.

 

 

 

 

Bilan  de santé de la PAC

Pascal Férey a lancé le débat sur ce fameux bilan de santé en expliquant les subtilités des transferts de budgets à Bruxelles,  « la prime compensatrice ovine, rapatriée à Bruxelles a par exemple servi à financer le projet du satellite Galileo ». Bref, les contraintes sur le deuxième pilier se durcissent à tel point que les agriculteurs ne veulent plus rentrer dedans. « Dans la Manche, l’herbe ne vaut pas moins que celle du Massif central ou d’ailleurs. Nous devons, à travers cette PAC rééquilibrer le revenu des agriculteurs notamment sur l’élevage qui est très mal loti ». Bref, les décisions à prendre aujourd’hui conditionnerons la production de l’après 2013. En effet, la France devra effectuer dès le mois prochain des choix en matière de réorientation d’aides et de dates de découplage. Déjà les grands axes s’annoncent : DPU renforcés et découplage presque total. Grosse surprise, à partir de 2010, le nouvel article 68 européen permet de prélever jusqu’à 10% des DPU et aides couplées pour conforter l’agriculture biologique, les éleveurs en zone de montagne ou défavorisées, un co-financement national des primes d’assurance-récolte ou encore pour créer un fonds de mutualisation en cas d’épidémies animales ou végétales ou d’accident environnemental.

Dans sa délibération, les élus ont demandé une politique de protection des références laitières au niveau européen avec une implication des Pouvoirs Publics. « Il est essentiel que l’augmentation de 5% des quotas accordée à un pays de l’UE et de 1% pour les autres pays ne soit pas mise en  œuvre de façon systématique ». Ce besoin de couverture est motivé par une chose : Le maintien du prix du lait. La Chambre d’Agriculture conclut, « l’interprofession laitière doit mettre en place un système de prix rémunérateurs intégrant en plus des indices de prix des produits industriels (beurre, poudre, caséine), les indices des produits laitiers de grande consommation (PGC), les évolutions des coûts de production et des grands indicateurs de marché de la filière ». Pas de doute, face à la volatilité des marchés laitiers, les grands bassins, comme l’Ouest, freinent des quatre fers sur la libéralisation, il est vrai qu’il en va de la survie de beaucoup d’exploitations.

 

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