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Porcs
La filière porcine bio de Normandie Viande Bio recherche de nouveaux éleveurs !

Quelques repères économiques sur la conduite d’un atelier de 30 truies en naisseur-engraisseur bio.

Normandie Viande Bio (NVB), association regroupant 270 éleveurs sur la Haute et Basse-Normandie, est organisée autour de 5 filières d’éleveurs : bovins viande et lait, veaux de boucherie, porcs, volailles de chair et agneaux. Si la filière bovine de NVB est aujourd’hui très bien structurée, la filière porcine, créée il y a deux ans, est en pleine croissance. Les volumes de production ont nettement augmenté en 2011 et la filière dispose de perspectives de développement solides pour 2012 et les années suivantes. La demande est très supérieure à l’offre, si bien que nous recherchons de nouveaux éleveurs.


Zoom sur quelques données règlementaires et économiques…

Voir tableau 1.


2 systèmes d’élevage possibles

Si des surfaces précises par animal sont à respecter dans le cadre d’une production en bâtiment, l’élevage en plein air nécessitera surtout une disponibilité en prairies : dans ce cas, des cabanes équipées sont utilisées pour loger les animaux (truies allaitantes, porcelets) (tableau 2).


Un conseil technique adapté, pour des projets uniques

Taille d’élevage, plein air, aménagement des bâtiments, ration alimentaire, … etc, chaque projet est différent en fonction de l’existant sur l’exploitation (bâtiments vides, cultures, sols portants, etc.). Il faut concilier confort de travail de l’éleveur, confort des animaux, environnement et performances technico-économiques (notamment bien gérer son indice de consommation). Pour chaque projet, le technicien NVB est en mesure d’accompagner l’éleveur dans la structuration de son projet. La taille limite des élevages développés par la filière NVB n’excédera cependant pas 80 truies par exploitation. Cette limite est établie sur des critères propres à l’éthique biologique (élevages à taille humaine et diversifiés, création d’emplois, développement du lien au sol et de l’autonomie alimentaire,…).

Zoom sur un système de 30 truies naisseur-engraisseur en bâtiment

Nous prenons comme exemple un système de 30 truies naisseur-engraisseur conduit en bâtiment, anciennement conventionnel et réhabilité pour répondre au cahier des charges de l’AB en vigueur (tableau 3). L’atelier comprend une fabrication d’aliment à la ferme avec une autonome alimentaire de 50 % (achat de céréales sur une zone proche de l’exploitation ou production des céréales sur la ferme). Le reste de l’aliment est acheté complet à l’extérieur. En ce qui concerne les produits de l’atelier, les 456 porcs charcutiers (16 cochons sevrés par truie par an avec 5 % de perte) sont vendus en filière longue, à 95 kg de carcasse au prix de 3,40 €/kg de carcasse net éleveur, à l’âge de 6 mois. La vente d’animaux de réforme est par ailleurs comptabilisée. Notre système permet donc de dégager une marge annuelle de 35 874 €. Le recours à une unité de fabrication à la ferme permet de dégager un gain par tonne d’aliment fabriqué d’environ 40 € (coûts énergétiques, de fabrication et de temps de travail comptés). Notons qu’il est par ailleurs possible de s’orienter vers un système de type naisseur au sein duquel l’éleveur vendra des porcelets bio à un prix de 75 € l’unité pour un poids de 11,5 kg avec une variation de 1,20 € en plus ou en moins par kg en plus ou en moins. En élevage porcin bio, le sevrage des porcelets a lieu à 6 semaines d’âge (soit entre 11 et 12 kg vif/cochon). Ce sevrage assez tardif permet aux porcelets de bénéficier d’un gain sanitaire non négligeable : plus ronds et plus solides, ils résistent mieux aux variations des conditions d’élevage (température, transition alimentaire, …), et autres aléas rencontrés durant leur croissance.


Fabrication de l’aliment à la ferme (FAF) et lien au sol : des atouts non négligeables en élevage porcin biologique

La mise en place d’une unité de fabrication d’aliment à la ferme est un phénomène en plein essor en élevage porcin bio. Si le poste d’alimentation représente 85 % des coûts de production, l’investissement dans une FAF ne doit pas être uniquement basé sur le gain économique. La FAF représente une activité à part entière et l’éleveur doit y consacrer du temps et de l’énergie. Un tel investissement permet en revanche de gagner en autonomie, de maîtriser sa fabrication et éventuellement ses formules si l’éleveur souhaite s’y investir. Si par ailleurs les céréales proviennent de l’exploitation même, les crises sanitaires et cours des céréales ont un impact limité sur les charges de l’exploitation. Les avantages d’un tel investissement sont donc multiples.Si le lien au sol de l’exploitation est impossible ou limité, le recours à un aliment 100 % acheté pour l’ensemble de l’atelier est possible. Les coûts d’alimentation sont alors plus élevés mais l’atelier reste rémunérateur et l’éleveur y consacre moins de temps.


Jusqu’à 40 % d’aides à l’investissement

Investir dans une unité de fabrication à la ferme est un choix auquel il faut soigneusement réfléchir : pour un atelier de 30 truies naisseur engraisseur, un investissement pouvant approcher les 70 000 € peut être nécessaire (45 000 € pour le matériel FAF complet : silos, broyeur, mélangeur, gestion automatisée ; 25 000 € pour les infrastructures et la maçonnerie). Des subventions non négligeables sont disponibles auprès du Conseil régional de Basse-Normandie et du FEADER (Fond agricole européen pour le développement rural), dans le cadre du CPER filière qualité (Contrat de projet état-région). Ces aides peuvent représenter 40 % des investissements en matériel neuf de FAF.France Agrimer propose aussi un plan stratégique 2011-2012 relatif à la filière porcine, avec une attribution de subvention de minimum 40 % sur une enveloppe globale de maximum 50 000 €.

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