Aller au contenu principal

Coopération
La filière “Volaille” d’Agrial veut conforter son parc

Maintenir voire conforter le poulailler pour maintenir les outils d’abattage, Agrial veille au grain en donnant un coup de pouce à l’investissement.

"C’est le manque de place qui nous a pénalisés et non pas le manque de débouchés”. La filière “Volaille” d’Agrial, qui tenait mercredi dernier à Vaudry (14) son assemblée générale, enregistre un léger recul de production (elle affiche à contrario une forte progression en poulet standard et plus encore en dinde). C’est pourquoi la coopérative propose désormais des mesures concrètes d’accompagnement à l’investissement.

800 e/mois
Son projet type : un investissement de 280 000 e pour 1 600 m2 correspondant à un 3/4 temps. Agrial apporte 40 000 e d’aide pour un revenu cible après impôt de 800 e/mois. “Trop juste pour séduire les jeunes”, estiment certains adhérents. “Un peu pessimiste, reconnaît Pierre Clément, mais on ne vend pas du rêve”.
Quoiqu’il en soit, pour atteindre une approche plus pointue du seuil de rentabilité de l’atelier “volaille”, encore faut-il y ajouter désormais les aides régionales (jusqu’à 10 000 e voire 20 000 e dans le cadre d’un GAEC) et certaines aides départementales comme dans l’Orne. Signalons d’ailleurs à ce titre que si la Région a dit 2 fois “oui” pour aider la filière “volaille bio”, AVI Normandie a du batailler ferme pour que la collectivité régionale rende également éligible à l’aide à l’investissement la filière “volaille label”. Et quid de la filière standard ? “S’il n’y a rien de fait sur l’ensemble du parc, ce sont en face les outils de transformation qui risquent de disparaître”, craint Gilbert Herpe.

Quelle segmentation demain ?
In fine, augmenter le parc certes, mais pour produire quel type de volailles demain ? Ceux qui attendaient des réponses précises de Pascale Magdelaine sont restés sur leur faim. Prudente, la représentante de l’ITAVI a exposé 3 scénarios différents. Première hypothèse : “prix et praticité” l’emportent. Elle serait favorable aux volailles standard. Deuxième hypothèse : “l’angoisse sécuritaire”. Elle condamne le plein air. CCP (49 %) et standard (44 %) se partagent le marché laissant une miette (1 %) au bio. Dernière hypothèse : “montée en puissance des attentes citoyennes” qui segmente le marché. 39 % pour le label, 30 % en standard, 16 % en CCP et 15 % pour le bio.

Un match bio/label
Au bilan, si tout est encore possible, il est un match qui se profile : label contre bio. “Quelle différence entre les deux démarches ?”, s’interroge à juste titre un producteur. Il est vrai que les normes européennes en matière de production biologique, qui priment sur les normes françaises,  vont avoir un effet “poulet dans un jeu de quilles”. Avec des durées d’engraissement réduites, le bio européen pourrait devenir plus rentable et, s’il répond à l’attente du consommateur (les jeunes identifiant plus facilement le bio que le label), entrer en concurrence directe avec le label.
De là à ce qu’Agrial se lance dans cette voie, il est encore trop tôt pour l’affirmer mais rien n’interdit d’y penser. “Il faut avoir des stratégies réactives”, a insisté Pascale Magdelaine. “Nous sommes en état de veille sur le sujet, ça peut être une opportunité dans les années à venir”, a précisé Didier Secoué. Pour l’instant, la demande est insuffisante. Un manque de volume qui interdit toute mise en place d’une logistique spécifique au bio. “La consommation de bio européen peut venir des hard-discounters. On peut y rajouter la restauration collective et une volonté politique affirmée”, note pour sa part Gilbert Herpe. Mais bio ou pas bio, le cahier des charges en label devra évoluer. Lentement : “avec les locomotives que nous avons en face (Ndlr : Poulet de Loué par exemple), les lignes ne sont pas encore prêtes de bouger”, pronostique Pierre Clément.

Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

À 50 ans, Cyril Moitié a mis fin à ses jours.
Le Père Cyril Moitié disparu à 50 ans 
Le 21 mai 2025, le père Cyril Moitié, âgé de 50 ans, a mis fin à ses jours. Pus de 2 000 personnes lui ont rendu hommage, lui qui…
Le festival se déroulera sur deux jours les 31 mai et 1er juin prochains.
Tracto-rétro et moteurs en fête dans le Perche
Le Perche s'apprête à vibrer au son des moteurs et des amplis les 31 mai et 1er juin prochains, à l'occasion du tout…
Guillaume Marie, gérant de la Ferme de la vieille abbaye à Barbery, a accueilli Clotilde Eudier et les équipes de la Région Normandie pour une visite de la nouvelle ligne de production de la teurgoule.
L'engouement grandit autour de la teurgoule à Barbery
Teurgoule individuelle restauration, installée à Barbery, connaît un essor nouveau concernant la fabrication de la fameuse…
Quarante élèves de l'école de Gacé se sont rendus sur la ferme de Christophe Cougé au Merlerault.
Des enfants en immersion pédagogique à la ferme
Depuis le 19 mai, ce sont 19 exploitations ornaises, qui, dans le cadre du dispositif " Fermes ouvertes ", ont reçu des…
Vendredi 16 mai, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis la médaille du Mérite agricole à neuf récipiendaires.
Des agris distingués de la médaille du Mérite agricole
Vendredi 16 mai 2025, le préfet du Calvados, Stéphane Bredin, a remis, au nom de la ministre de l'Agriculture et de la…
Tout au long de l'après-midi, pas moins d'une centaine de chevaux vont fouler le sable de Jullouville, seul hippodrome marin de Normandie et un des quatre de l'Hexagone.
Sur les hippodromes ou dans les champs, Claude Legrand garde la passion de l'élevage
Un coefficient de marée de 92/89, une basse mer à 16 h 45, voilà les ingrédients principaux pour organiser un…
Publicité