Dans une brochure de 20 pages, les ministres Jean-Louis Borloo et Chantal Jouanno font part de leur contribution au débat préparatoire à la réforme de la Pac 2013. « Au-delà des mots et des idées, il s'agit bel et bien d'un écart de conduite institutionnel » dénonce la FNSEA qui n'a pas été consultée, ni prévenue de l'initiative du ministre de l'Écologie. La FNSEA regrette l'absence d'un « fonctionnement interministériel cohérent que nous sommes en droit d'attendre de notre gouvernement ». Les positions de la France sur des sujets aussi cruciaux que la réforme de la Pac 2013 nécessitent « concertation et harmonie ». Jean-Louis Borloo propose une Pac à trois niveaux au lieu des deux piliers existants : un premier niveau garantissant une base de revenu et de pratiques agronomiques (l'éco-conditionnalité en fait partie) ; un deuxième niveau rémunérant les services environnementaux rendus (agriculture bio, systèmes herbagers…) et un troisième niveau « soutenant la transition agro-écologique vers la durabilité ». En clair, ce troisième niveau serait d'ordre contractuel visant à « faciliter les modifications substantielles des pratiques des agriculteurs ».