Aller au contenu principal

Charolais
A la foire, le “raz de marais” des charolaises

Chaque année, Vincent Wibaux déambule dans les travées de la foire de Caen. L ‘éleveur s’est piqué au jeu. De spectateur, il devient acteur et rejoint ses collègues sur le ring. Le 17 septembre, il présentera deux animaux au concours de la race charolaise.

Agriculteur à Robehomme, Vincent Wibaux prépare ses animaux. L’éleveur en présentera deux à la foire de Caen. Un bon début après plusieurs années d’observations. Installé en 1992, l’homme est devenu éleveur de vaches allaitantes depuis 5 ans. L’agriculteur a constitué progressivement son cheptel. “J’ai commencé avec desmoutons car les sommes à débourser étaient moins importantes. Je n’avais pas le capital. Par hectare, il faut compter 3 000 € avec des vaches allaitantes, contre 1 000 € en brebis. En termes d’investissement, les vaches allaitantes sont de grosses brebis”, calcule l’éleveur.

Un débouché
avec des carcasses U+
La race charolaise a finalement fait ses premiers pas sur l’exploitation via les génisses de viande. L’éleveur a trouvé son filon, il les commercialise en direct à un boucher. Les génisses sont introduites sur se ferme à six mois ou deux ans. “Mon acheteur veut des carcasses U au minimum. Et en moyenne, il demande du U+. Les bêtes les plus lourdes sont écoulées sur Paris”, précise-t-il. Afin de capter davantage de valeur ajoutée, Vincent Wibaux a remplacé quelques brebis par des vaches allaitantes. L’éleveur a ainsi acquis des génisses pleines, puis les a faites inséminer. “J’ai conservé les meilleures. Depuis trois ans, j’ai également un taureau. Mais, je poursuis l’insémination artificielle à hauteur de 50 %”. Actuellement, Vincent achète 25 à 30 génisses par an. Grâce au développement de son cheptel allaitant, son objectif est d’en produire la moitié sur sa ferme.

“Dépasser les 420 kg
pour gagner de l’argent”
Outre son implantation dans les marais, les exigences de son bouché ont influencé le choix de la race. “Il sollicite des animaux avec une belle conformation. La Charolaise répond à ces attentes. Elle valorise très bien les fourrages grossiers, donc l’herbe de mes zones marécageuses. Je n’ai pas le choix. Je ne cultive que 3 hectares de céréales sur mon exploitation. Au goût, la Limousine est supérieure. Mais sur ma ferme, la Charolaise reste la plus rentable. En boucherie, je dois dépasser les 420 kg de carcasse pour gagner de l’argent”, assure Vincent Wibaux. D’ailleurs à 3 ans, ses génisses varient de 420 à 570 kg et atteignent un poids moyen de 485 kg. Des chiffres pas forcément en corrélation avec une tendance baissière plaidée par la filière aval, mais qui payent.

“Pour des gros gabarits”
L’éleveur défend ainsi sa vision de la race. À Caen, il n’emmènera pas ses meilleurs animaux pour privilégier “ceux qui représentent le plus son exploitation”. Une nuance qui a son importance. Vincent Wibaux plaide pour des gabarits imposants. “J’ai la sensation que la race s’oriente vers des animaux moins lourds. La notion de vêlage facile est parfois trop présente à mon goût. J’aime les belles bêtes. À la foire des Caen, je confronterai ma vision à celles des autres éleveurs”. Le tout dans la convivialité.
“Pour des gros gabarits”
L’éleveur défend ainsi sa vision de la race. À Caen, il n’emmènera pas ses meilleurs animaux pour privilégier “ceux qui représentent le plus son exploitation”. Une nuance qui a son importance. Vincent Wibaux plaide pour des gabarits imposants. “J’ai la sensation que la race s’oriente vers des animaux moins lourds. La notion de vêlage facile est parfois trop présente à mon goût. J’aime les belles bêtes. À la foire des Caen, je confronterai ma vision à celles des autres éleveurs”. Le tout dans la convivialité.
Sous-titre
Vous êtes abonné(e)
Titre
IDENTIFIEZ-VOUS
Body
Connectez-vous à votre compte pour profiter de votre abonnement
Sous-titre
Vous n'êtes pas abonné(e)
Titre
Créez un compte
Body
Choisissez votre formule et créez votre compte pour accéder à tout l'Agriculteur Normand.

Les plus lus

Festival de la viande, Suzanne Hunger, a été présente lors de l'hommage rendu à son fils, Daniel, décédé en juin dernier à l'âge de 66 ans.
Préfet, maire de Torigny et présidente de la FRSEA Normandie s'expriment
Daniel, le passionné des animaux de concours Devant sa maman Suzanne, âgée de 91 ans, les élus, les éleveurs et les visiteurs,…
Laurent, installé en vaches laitières à Couvains, pose avec sa compagne, Vanessa. Ils seront à retrouver en septembre.
Le calendrier des Jeunes agriculteurs de la Manche revient pour soutenir le Téléthon 2025
À l'approche du Téléthon, les 5 et 6 décembre 2025, les Jeunes agriculteurs de la Manche arrivent avec leur nouveau calendrier…
Laurent Binet, président du Festival de la viande de Torigny, est prêt à accueillir les 76 éleveurs du grand ouest et les 285 animaux inscrits.
Au Festival de la viande, c'est toute la filière bovine qui est défendue
Le Festival de la viande va une nouvelle fois s'installer sur la place de l'Orangerie à Torigny-les-Villes le 22 novembre.…
Une trentaine d'agriculteurs a fait le déplacement du Calvados, de la Manche et de l'Orne pour manifester contre le Mercosur et la taxe carbone, vendredi 14 novembre à midi.
[EN IMAGES] Ils disent (encore et toujours) non au Mercosur à Caen !
Vendredi 14 novembre 2025, devant la préfecture du Calvados à Caen, des exploitants venus de toute l'ex Basse-Normandie ont…
Les congressistes sont venus nombreux pour assister à ces 5e assises du lait organisées par la FNPL à Saint-Malo. Parmi les sujets prégnants de cette édition : la négociation du prix du lait en lien direct avec l'actualité des producteurs de lait français. Quelques stratégies ont été évoquées notamment lors de la table ronde réunissant un ancien sénateur, un commissaire européen, une productrice française et une dirigeante d'une coopérative belge.
Comment obtenir une meilleure rémunération du lait ?
Les 3 et 4 décembre derniers, à Saint-Malo, la 5e édition des Assises de la FNPL (Fédération nationale des producteurs de…
Publicité