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La FRSEA de Normandie a pris la parole au congrès de la FNSEA

Lors du congrès de la FNSEA, Xavier Hay, président de la FDSEA du Calvados, a pris la parole au nom de la FRSEA de Normandie. Il a axé son propos sur les difficultés que rencontrent les agriculteurs dès lors qu’ils veulent développer leur exploitation.

Xavier Hay président de la FDSEA du Calvados
Xavier Hay président de la FDSEA du Calvados, vice-président de la FRSEA de Normandie.
© DR

« Devant l’accumulation des contraintes et l’empilement ininterrompu des règlementations, peut-on encore entreprendre en agriculture ? »  s’est-il interrogé, déplorant que satisfaire aux obligations réglementaires ne suffit plus toujours : « quand bien même votre projet est bien ficelé, qu’il répond aux obligations administratives, qu’il franchit tous les obstacles dressés sur sa route, et satisfait aux objectifs politiques affichés, la pression de quelques opposants du voisinage suffit à le remettre en cause ». Il a ainsi détaillé : « Construire une porcherie est devenu un projet fou. Restructurer un élevage bovin devient une utopie. Développer la production agricole une monstruosité. Que dire des projets de méthanisation ? » L’ensemble de ces oppositions trouvant toujours un angle pour combattre le projet agricole : « Qualité de l’eau, qualité de l’air, protection de la biodiversité ou des paysages : tout y passe, tout est bon pour abattre le moindre projet ».


Et que dire de la pression administrative que tout porteur de projet doit supporter : « Quel délai pour une autorisation d’exploiter un bâtiment d’élevage ? Combien de formulaires, de déclarations et d’attestations en tous genres ? » Le résultat est que « certains d’entre nous réfléchissent à se passer des aides PAC pour ne plus subir les obligations qui leur sont liées. D’autres décident de ne plus se préoccuper des textes à respecter ».


Quelle doit être l’attitude syndicale ? Pour la FRSEA de Normandie, « le temps est venu de dire stop, car nos adhérents ne comprennent plus les injonctions multiples qu’ils subissent ». Et ce, même si « nous devons garder une posture ouverte sur les préoccupations de nos concitoyens pour demeurer acteurs et avoir un espace pour s’exprimer. » Reprenant les propos du président de la République lors du confinement de mars 2020 : « Déléguer notre souveraineté alimentaire à d’autres serait une folie », Xavier Hay estime « qu’il n’y aura pourtant pas de souveraineté alimentaire sans entreprise, sans dynamisme et sans projet ». Il a conclu son propos en appelant à un dialogue ouvert, réel et équilibré : « Si dialogue il doit y avoir avec la société, il doit être équilibré. Si compréhension il doit y avoir, elle doit être réciproque » a-t-il dit.

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