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Traite
La main sur la souris, les yeux sur les vaches

Pour passer de 4 à 3 UTH sur cette exploitation de polyculture-élevage, le Gaec Fanny a opté pour un robot de traite. C’est le 70e monté et vendu par Lely Center de Marolles, filiale du groupe Ruaux.

Une exploitation viable et vivable : tel est le slogan des Jeunes Agriculteurs. Présidente des JA Normandie, Stéphanie Bourdon tente de le décliner sur son exploitation, à Saint-Vincent-du-Boulay (27). Les quatre associés du Gaec ont investi dans un robot de traite Lely A3 en avril dernier. L’outil est une réponse aux problèmes de main d’œuvre en agriculture. Les parents de l’agricultrice prendront prochainement leur retraite. Jean-Marie et Stéphanie Bourdon embaucheront vraisemblablement un seul salarié. Un choix possible grâce au robot de traite.

Pas la passion de la traite
J’ai fait un voyage au Québec avec les JA. J’ai vu sept robots fonctionner simultanément dans un élevage. Le concept m’a séduit. Je n’avais pas la passion de la traite et un problème de main-d’œuvre. Je pense aussi qu’à long terme, on trouvera plus facilement des remplaçants pour les robots de traite”, explique l’agricultrice. D’ailleurs, toutes les générations de l’exploitation se sont parfaitement adaptées au nouvel outil. Désormais, ces messieurs jettent également un œil sur la traite. “Deux possibilités existent. Des résultats approfondis sont consultables sur l’ordinateur de bureau. Des informations plus succinctes sont disponibles sur l’écran tactile placé directement sur le robot. Les plus âgés préfèrent souvent cette dernière possibilité. Et pour la prise en main informatique, on prend le temps qu’il faut avec les clients”, explique Cyril Le Goff, responsable commercial Lely Center de Marolles.

L’éleveur “robot-compatible”
Le robot remplace le trayeur, pas l’éleveur. Une nuance appliquée au quotidien au sein de l’exploitation. Tous les matins, les agriculteurs consultent sur l’ordinateur les problèmes de mamelles, échecs de traite ou les retards. “On place les rares vaches non traites pendant la nuit dans le parc d’apprentissage. On les force ainsi à passer au robot. On gagne surtout du temps le soir. Je pense que cet équipement favorise un meilleur suivi des animaux. Il nous permet d’être plus attentif aux plans de reproduction ou aux chaleurs”.
Les bêtes sont traites en moyenne 2,7 fois par jour. “Le potentiel des animaux est exploité au maximum”, précise Cyril Le Goff. Avec une production de 600 000 litres de lait pour 70 vaches, le robot tourne 18 heures sur 24. “Les animaux se sont parfaitement habitués. On pensait avoir de la casse. Au final, nous avons réformé à cause des nouvelles logettes, pas du robot”, souligne Stéphanie Bourdon. Les éleveurs ont pris une semaine pour « décycler » les vaches. Ils se sont relayés nuit et jour. “Nous avons constitué deux lots pour casser le rythme de traite. Les bêtes ont ensuite trouvé leurs repères”.  Depuis, les vaches, comme les agriculteurs, sont devenus libres de leurs horaires.

Vigilance sur les coûtsd’utilisation et d’entretien

Quand on achète un robot, il faut aussi songer au coût d’entretien et d’utilisation. Il n’y a pas que le prix de base”, insiste Cyril Le Goff. Dans cette optique, Lely soigne la consommation électrique de ses robots avec 15 kW/h pour 1000 litres de lait produits. Soit l’équivalent d’une salle de traite en 2 fois 5. Idem pour la consommation d’eau : le robot n’utilise que 8 à 9 litres d’eau par jour et par vache.
Pour les futures générations de robot, Lely s’efforce de réduire les coûts d’entretien. 80 % des interventions sont désormais réalisés par téléphone. Des arguments qui semblent convaincre les agriculteurs. Les robots représentent aujourd’hui 80% des centres de Lely Center de Marolles. “Un essor qui nous permet aujourd’hui de proposer aussi des robots d’occasion”.

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