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Blé
La maîtrise du risque fusariose des blés implantés derrière maïs grain commence au semis

La récolte des maïs grain a commencé. Du blé sera implanté ensuite dans beaucoup de parcelles.

Le maïs grain laisse un volume de résidus important, constituant une source de contamination en fusariose potentielle pour la céréale au printemps suivant, s’ils restent en surface. Pour limiter le risque fusariose, il est impératif de bien gérer ces résidus de culture et de choisir une variété parmi les moins sensibles à la maladie. En effet, en cas de climat humide à la floraison des blés, il serait illusoire de compter uniquement sur la protection fongicide dont l’efficacité n’est que partielle, pour maîtriser la fusariose.

Réduire les quantités de résidus de maïs en surface
Les résidus de cultures sont la principale source de contamination. Les techniques de travail du sol visant à enfouir les pailles en profondeur et à favoriser leur décomposition avant le printemps suivant, permettent de réduire les risques. Le labour est la technique la plus efficace (régler la charrue pour limiter la présence de résidus de maïs en surface). A défaut, le broyage après récolte des résidus de maïs grain, couplé à leur enfouissement systématique par un outil de travail du sol, sont indispensables pour limiter le potentiel infectieux ! Cette technique procure des résultats se rapprochant du labour, comme le montrent les comparaisons de teneurs en DON présentées dans la figure 1.
Broyer finement les résidus après la récolte de maïs permet de détruire les supports sur lesquels se développeront les champignons qui contamineront les blés ou maïs suivants, en particulier les fusarioses (Fusarium graminearum), à l’origine de la production de mycotoxines (DON).
La quantité de résidus de maïs à la surface du sol a un impact direct sur la teneur en DON pour la culture de céréales qui suit. Cet effet est particulièrement important derrière un maïs grain car le risque est proportionnel au volume de résidus laissés en surface. Il faut donc procéder à un broyage fin des résidus avec une incorporation rapide dans le sol qui améliore leur vitesse de décomposition (figure 2). Cela se traduit le plus souvent par un premier broyage sous bec cueilleur du maïs grain, suivi d’un deuxième broyage avec un broyeur, puis d’un passage de déchaumeur. Le broyage sous bec est le plus souvent insuffisant ; ce qui explique la nécessité d’un deuxième broyage après récolte.
La quantité de résidus est plus limitée derrière un maïs fourrage. Même si le risque fusariose est atténué par rapport à un maïs grain, il reste supérieur à celui obtenu avec d’autres précédents. Le conseil de broyer les résidus de maïs ne peut, bien sûr, pas s’appliquer à un précédent maïs fourrage, mais l’enfouissement par le labour ou le travail superficiel reste indispensable.

Adapter son choix variétal
Après maïs grain, on choisira une variété parmi les moins sensibles à la fusariose des épis et à l’accumulation de DON (= les variétés avec les notes les plus élevées dans la figure suivante) et plus particulièrement en non labour où on exclura systématiquement les variétés sensibles comme PR22R58, Timber ou Maxwell. Les variétés avec une note de 3 ou 3,5 dans l’échelle de sensibilité ci-contre (figure 3) sont elles aussi peu recommandées derrière maïs, en particulier en situation de non labour.

Le broyage des résidus limite par ailleurs les attaques d’helminthosporiose et de pyrales dans les secteurs concernés
Broyer les résidus de maïs permet également de détruire les larves de pyrale. Par le broyage des résidus, les larves sont détruites et exposées aux prédateurs et aux parasites. Un broyage seul a une efficacité de 50 à 70 %. Un passage complémentaire de cover crop porte régulièrement l’effet à 70 % et au-delà.
Rappelons également que les larves de pyrale créent des blessures sur les épis qui sont des portes d’entrée pour Fusarium Monoliforme. Ce sont ces derniers qui produisent les fumonisines.
Enfin, le broyage permet de limiter les supports d’helminthosporiose, à l’origine de nouvelles contaminations au printemps suivant.

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