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Situation sanitaire
La Normandie cernée par la FCO et la MHE 

Depuis quelques jours, l'ex Basse-Normandie est prise en étau entre la MHE (maladie hémorragique épizootique) montant du sud et la FCO (fièvre catarrhale ovine) venant du nord. Pour la MHE, 66 communes dans le sud Manche et 56 communes du bocage ornais sont situées en zone régulée. Pour la FCO, ce sont les départements de Seine-Maritime (503 communes) et l'Eure (230 communes) qui sont concernés.

Le contexte sanitaire, avec la FCO qui arrive du nord de la France, et la MHE qui monte du sud ouest, contraint les organisateurs d'événements comme la foire de Lessay (Manche) les 6, 7 et 8 septembre et Vachement Caen (Calvados) le 15 septembre à être attentifs à l'évolution des maladies sur le territoire de la Normandie.

MHE : quelle est la situation ?

Depuis septembre 2023, les premiers foyers de MHE ont été déclarés dans des élevages de bovins du sud-ouest. Cette maladie infectieuse due à un virus est transmise exclusivement par des moucherons, les mêmes que ceux de la fièvre catarrhale ovine (FCO). Entre le 1er juin et le 22 août 2024, 208 foyers de MHE ont été recensés en France. Suite à un nouveau cas détecté en Loire-Atlantique, 66 communes dans la Manche et 56 dans l'Orne sont passées en zone régulée.

FCO : où en est-elle ?

Si le premier cas de FCO de sérotype 3 a été confirmé en France le 5 août, au 22 août, 190 foyers étaient recensés. Une campagne de vaccination volontaire ciblée a été lancée le 12 août. 6 400 000 doses de vaccins (dont 1,1 million de doses pour les ovins et 5,3 millions de doses pour les bovins) sont gratuitement fournies par l'État aux éleveurs. Un cas déclaré dans l'Oise a élargi la zone régulée dans 503 communes en Seine-Maritime et 230 communes dans l'Eure.

Adapter le règlement sanitaire

Dans la Manche, plusieurs rassemblements d'animaux ont été annulés comme le concours d'arrondissement d'Avranches le 28 août, le concours ovins à la foire de Lessay le 8 septembre prochain. La vente d'ovins à la foire ancestrale de Saint-Sever (Calvados) a été annulée par arrêté de la DDPP. Les ovins seront absents également au concours d'arrondissement de Vire le 31 août. " Depuis plusieurs semaines, nous avons anticipé avec les services de l'État en adaptant le règlement sanitaire. Bien entendu, on reste attentif à l'évolution des maladies ", note Thierry Hulmer, président du comité des festivals à Lessay.

Suspendu aux décisions de la DDPP

Du côté de Clément Lebrun, président de Vachement Caen, l'inquiétude est palpable également. " On espère que les maladies vont arrêter de progresser mais on reste suspendu aux décisions de la DDPP ", débute-t-il. Pour la cité caennaise, c'était important de pouvoir " montrer la richesse de l'agriculture, de l'élevage qui participe à l'entretien des paysages et la valorisation des prairies ", complète-t-il. Là aussi, des préconisations ont été faites envers les éleveurs qui se sont inscrits au concours de race Normande ou encore aux présentations des différentes races bovines. " Pour nous, il est trop tard de vacciner. Nous pouvons faire que de la protection via de la désinsectisation. Et c'est ce qui sera fait ", ajoute-t-il. Il sera donc demandé aux éleveurs de désinsectiser les animaux dans leurs troupeaux. Un contrôle sanitaire sera fait à l'arrivée des animaux et une désinsectisation également après le lavage des animaux pour avoir une protection la plus forte. " Le cumul de la FCO et la MHE fait qu'on n'est pas tranquille ", conclut-il.

Même sans bovin, les festivals auront lieu

À Lessay comme à Caen, les deux festivals auront lieu, éventuellement sans bovin si la DDPP n'autorise pas les rassemblements d'animaux mais tout le reste va se tenir. Un pôle innovation, emploi, formation et énergie à Lessay, une conférence sur l'alimentation, un marché de producteurs, un pôle sur l'emploi, la promotion des métiers de l'agriculture, de l'agroalimentaire... à Caen.

Pour rappel, les bovins, ovins, caprins peuvent sortir de la zone réglementée si les conditions suivantes sont respectées :

Chaque animal avant de quitter la ZR a été protégé contre les attaques de vecteurs par des insecticides ou des répulsifs au moins pendant les 14 jours ayant précédé la date du départ des animaux. Il est soumis avant le départ à une analyse de recherche de la MHE par PCR, dont le résultat s'est révélé négatif, effectuée sur un échantillon sanguin prélevé au moins 14 jours après la date de début de la période de protection contre les attaques de vecteurs.

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